49.3, réforme des retraites, déficit… les déclarations de François Bayrou après la formation de son gouvernement

 le Premier ministre a donné une longue interview à BFMTV pour expliquer ses choix et présenter sa méthode (Les Echos extraits)

22h07 - Le Premier ministre ne va pas se soumettre à un vote de confiance

François Bayrou annonce de manière implicite qu'il ne compte pas se soumettre à un vote de confiance des députés. Le chef du Modem voit « une sorte de vote de confiance » dans la « probable » motion de censure déposée par les oppositions.

21h55 - Immigration : Bayrou ne veut « pas de grande loi destinée à faire, en fait, de la communication »

François Bayrou a expliqué lundi soir ne pas vouloir « de grande loi » sur l'immigration qu'il juge « destinée à faire, en fait, de la communication ». « Priorité à l'exécution et à l'application des mesures qui ont été votées », a déclaré le Premier ministre. « Et ensuite, j'ai discuté de ça avec Bruno Retailleau : […] pas de grande loi destinée à faire, en fait, de la communication.

Prenons les problèmes un par un, y compris par des propositions de loi des assemblées », a-t-il ajouté. François Bayrou a dit par ailleurs vouloir procéder à « une mise en tension avec les pays qui refusent » de réadmettre leurs ressortissants frappés d'obligation de quitter le territoire français (OQTF).

21h34 - Sur le déficit, Bayrou plaide pour un « équilibre » autour de 5 % ou « un peu plus »

Le Premier ministre, qui n'est pas favorable à ce qu'on « cible les entreprises », concède qu'il sera envisagé de demander « pour un court temps des efforts à faire » aux grands groupes. Michel Barnier avait lui aussi demandé une contribution exceptionnelle aux entreprises générant de grands profits. « Je ne suis pas pour qu'on cible l'entreprise, je suis pour qu'on la protège », a toutefois assuré François Bayrou.

Sur les impôts aux ménages, « je veux le moins de charge fiscale supplémentaire parce qu'il faut d'abord que l'on travaille sur la dépense publique », a expliqué le Premier ministre.

21h26 - François Bayrou refuse de suspendre la réforme des retraites

François Bayrou a annoncé qu'il refuse de suspendre la réforme des retraites votée en 2023 pendant les consultations qui vont durer « jusqu'à cet été ».

21h18 - François Bayrou prêt à utiliser le 49.3 uniquement sur le budget en cas de blocage

Le Premier ministre a affirmé qu'il n'utilisera l'article 49.3 de la Constitution, ouvrant la voie à un vote de censure de son gouvernement, « qu'à la dernière extrémité sur le budget ». François Bayrou a dit être « persuadé » que son gouvernement ne sera « pas censuré » contrairement au précédent, malgré les réactions négatives des oppositions à la composition du gouvernement.

21h15 - Les patrons demandent « stabilité fiscale » et « simplification de la vie des entreprises »

Le Medef appelle dans un communiqué le nouveau gouvernement à « apporter de la stabilité et de la visibilité ». Pour la première organisation patronale, le « premier défi sera de proposer un budget qui devra baisser les dépenses publiques et tenir compte du contexte économique permettant aux entreprises de se développer et de créer des emplois » et qui « privilégie la croissance ».

De son côté, le président de la Confédération des PME François Asselin dit attendre du gouvernement tout juste nommé « une vraie action sur les dépenses de fonctionnement de l'action publique », « une stabilité fiscale » et qu'il « n'augmente pas le coût du travail ». La CPME demande aussi « un engagement fort sur la simplification ».

20h56 - François Bayrou évoque un désaccord politique avec Xavier Bertrand

« D'abord, il n'est pas vrai que quelque influence que ce soit se soit exercée sur moi », a déclaré le Premier ministre. « Xavier Bertrand proposait une démarche que j'ai trouvée violente au ministère de la Justice », une « approche » qui n'était « pas la mienne » car « le ministère de la Justice, c'est un ministère de pacification » et « d'équité », a ajouté François Bayrou. Le poste de Garde des sceaux est finalement revenu à Gérald Darmanin.

François Bayrou explique que des désaccords politiques n'ont pas permis de nommer Xavier Bertrand au ministère de la Justice, notamment sa position vis-à-vis du Rassemblement national et ses propositions en tant qu'éventuel ministre.

20h44 - François Bayrou met en avant l'ordre des ministères

Le Premier ministre a rappelé que le « premier ministère (de son gouvernement) c'est l'Education nationale », portefeuille englobant aussi l'Enseignement supérieur et la recherche, tenu par la ministre d'Etat Elisabeth Borne.

Un signal fort selon François Bayrou, suivi par le choix de nommer Manuel Valls à la tête d'un ministère d'Etat, celui des Outre-mer, qualifiant l'ancien Premier ministre d'« un peu kamikaze » et d'« audacieux ».

19h38 - Bayrou « fier » d'un gouvernement « d'expérience pour réconcilier et renouer la confiance avec tous les Français »

François Bayrou s'est dit, sur le réseau social X, « fier » de son gouvernement dont la composition a été annoncée lundi, « un collectif d'expérience pour réconcilier et renouer la confiance avec tous les Français ».

Le Premier ministre expliquera ses choix lundi soir à 20h30 sur BFMTV. Le premier conseil des ministres de ce nouveau gouvernement sera réuni le 3 janvier.