3349-Petit cours de droit constitutionnel 5 posts
Petit cours de droit constitutionnel : j'entends de la part des LFI la demande réitérée de démission du président de la république dont il faut d ailleurs rappeler que les mêmes avaient introduit une requête en destitution aussi grotesque qu infondée et stérile .
Les trois pouvoirs , exécutif , législatif et judiciaire sont indépendants les uns des autres ce qui constitue le fondement de la Démocratie qui signifie le gouvernement du peuple par lui même.
Le chef de l état élu au suffrage universel bénéficie de la légitimité de ce scrutin et est en poste jusqu'en 2027 .
Le parlement ( sénat et assemblée nationale) sont indépendants de l exécutif et élus soit indirectement soit directement : le Sénat dispose d une majorité qui le protège d une instabilité.
Tel n est pas le cas de l Assemblée nationale aux mains de 3 forces antagonistes dont l union de deux d'entr elles ( quelles qu'elles soient d ailleurs) a le pouvoir de faire tomber la troisième.Elle est engluée dans une sorte de blocage qui n'a rien à voir avec la stabilité de l exécutif représenté par le président de la république.Et je ne vois pas comment le départ du président règlerait ce problème inhérent à cette assemblée .
Seul le premier ministre ( membre de l exécutif) est responsable devant l'AN , pas le président de la république : ainsi l ont voulu les auteurs de la Constitution de 1958 pour répondre à l instabilité de la 4 e république.
Lorsque l'AN veut sanctionner l exécutif elle dispose de la Motion de Censure : celle ci dans l esprit du Texte ( = Constitution) a pour but de faire valoir une politique contre une autre .
Hier soir cette faculté constitutionnelle a été exercée : très bien . Mais la majorité qui a exercé cette faculté constitutionnelle devrait logiquement disposer d une proposition politique de remplacement : d un socle commun de politique.
Est ce le cas ?
Faute d appliquer une politique de compromis au sein de l assemblée, ce qui se pratique dans nombre d autres démocraties , jusqu'à ce que le peuple puisse à nouveau à l occasion de nouvelles élections rebattre les cartes ( à cette occasion nul doute que les citoyens se souviendront du vote de certains hier soir qui a révélé les motivations particulières au détriment de l intérêt général ) deux forces politiques opposées et incapables de s'unir autrement que pour démolir ont choisi la politique de la terre brûlée préférant servir pour l un les frustrations de leur mentor , pour l autre la nécessité de bousculer un agenda mis en péril par une décision du troisième pouvoir ( le judiciaire) attendue en Mars