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Ségolène Royal, François Hollande, Dominique Strauss-Kahn, Laurent Fabius et le maire de Paris Bertrand Delanoë se sont affichés côte à côte mardi soir au Zénith devant quelque 5.000 personnes, selon les journalistes sur place.
C'est la première fois depuis le début de la campagne des présidentielles puis des législatives que les principaux dirigeants socialistes font meeting ensemble, cette réunion donnant le coup d'envoi de la campagne du PS pour le scrutin des 10 et 17 juin.
Les cinq ont fait leur entrée ensemble, Ségolène Royal, vêtue d'une veste rose vif et d'une jupe noire, en tête devant Bertrand Delanoë. Ils se sont avancés sur la scène, côte à côte, frappant dans les mains tandis que résonnait le chant des partisans italiens, "Bella Ciao".
Ces cinq leaders socialistes se sont passés symboliquement le relais pour marquer leur unité, une rose, couleur rose pâle, circulant de main en main, de François Hollande à droite jusqu'à Bertrand Delanoë à gauche.
Derrière eux, un immense panneau rouge où s'inscrivait le slogan de la campagne du PS "la gauche qui agit, la gauche qui protège".
"Je viens apporter un message essentiel de mobilisation, de participation", a indiqué Ségolène Royal à la presse en préambule au meeting. "Les socialistes doivent être plus unis que jamais", car "c'est une étape très importante, la dernière élection nationale avant cinq ans".
Elle a souligné qu'il fallait que l'opposition "propose", pour mettre Nicolas Sarkozy "devant les engagements qu'il a pris en fin de campagne et qu'aujourd'hui on ne voit pas venir".
Commentant la participation de Nicolas Sarkozy le même soir au Havre à un meeting de l'UMP, en prévision des législatives, Mme Royal a estimé que l'on ne pouvait à la fois "aller chercher des personnalités de gauche, prétendre avoir fait l'ouverture" et "se présenter comme le président de tous les Français", et de l'autre "s'impliquer comme chef de l'UMP".
"Les choses sont claires", a-t-elle dit. Il a parlé de "droite décomplexée", "on a un président de la République UMP, de droite", a-t-elle martelé. "Sans esprit de revanche, je lance un appel pour que l'opposition soit présente, soit forte, afin d'empêcher l'extrême concentration du pouvoir", a-t-elle dit.
Démonstration d'unité des dirigeants socialistes au Zénith de Paris
Les socialistes ont repris des couleurs mardi soir lors d'un grand meeting parisien qui a donné le véritable départ de leur campagne législative, dans un climat d'unité entre tous ses dirigeants dont Ségolène Royal, plébiscitée par les militants.
La candidate malheureuse à l'Elysée, François Hollande, Dominique Strauss-Kahn, Laurent Fabius et le maire de Paris Bertrand Delanoë se sont affichés côte à côte au Zénith devant quelque cinq à six mille personnes enthousiastes. On ne les avait jamais vus sur la même scène pendant la campagne présidentielle.
Alors que les sondages prédisent une majorité absolue à l'UMP du président Nicolas Sarkozy dans la nouvelle Assemblée nationale, Mme Royal a appelé les Français à se mobiliser lors du scrutin des 10 et 17 juin pour "construire une opposition forte" et arrêter "le rouleau compresseur de la droite".
Les cinq ont fait leur entrée ensemble, Ségolène Royal, veste rose vif et jupe noire, en tête, au son du chant des partisans italiens, "Bella Ciao".
Devant un immense panneau rouge où s'inscrivait le slogan de la campagne du PS "la gauche qui agit, la gauche qui protège", les cinq leaders socialistes se sont passés symboliquement le relais pour marquer leurs retrouvailles, une rose circulant de main en main.
L'image a plu à la salle ("tous ensemble, tous ensemble, socialistes!"). Elle rompait avec les "petites phrases" échangées depuis la défaite du 6 mai.
Ségolène Royal s'est gardée de se proclamer leader de la rénovation. "Nous allons construire la nouvelle opposition dont la France a besoin", a-t-elle sobrement affirmé, ajoutant que "tout le PS est rassemblé derrière son premier secrétaire", François Hollande, son compagnon.
L'ex-candidate à la présidentielle a été longuement acclamée à la fin de son discours. "Ségolène, merci", a scandé la foule.
Le public a réservé à Laurent Fabius un accueil révélateur de son état d'esprit tourné vers l'unité. "J'entends partout: +ne vous divisez pas, soyez unis!+, j'entends partout: "ne soyez pas défaitistes, soyez combatifs", a déclaré le député de Seine-Maritime sous les vivats.
Le premier secrétaire François Hollande a trouvé une nouvelle légitimité dans l'ovation que lui a réservée la salle. "Quand les socialistes sont rassemblés, rien ne peut les arrêter", a affirmé le numéro un du PS, souhaitant l'avènement d'"une majorité de gauche" le 17 juin.
"Merci Bertrand, merci Laurent, merci Dominique d'être là, merci Ségolène pour cette belle campagne (...)", a-t-il lancé.
La réunion a cependant montré que les cicatrices des batailles internes n'étaient pas refermées, notamment chez les nouveaux adhérents -au comportement "plus individualiste", notait un responsable- qui n'ont pu réprimer des mouvements d'hostilité.
Il y a eu des sifflets lorsque Bertrand Delanoë a salué "le rassemblement de ceux qui sont une part de nous-mêmes: Dominique Strauss-Kahn, Laurent Fabius, Pierre Mauroy".
Un peu plus tard, avant d'être très applaudi, Dominique Strauss-Kahn, dont l'intervention très critique le 6 mai au soir avait été mal accueillie par une partie des socialistes, a essuyé des sifflets. Le message d'unité de Lionel Jospin, très hostile à la conception "ségoléniste" de la politique, a connu le même sort.
Le meeting s'est néanmoins achevé dans l'allégresse, dirigeants, candidats et simples militants se retrouvant sur le podium où Laurent Fabius a esquissé quelques pas de danse, tandis que des centaines de ballons rouges étaient lâchés.