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«Si le gouvernement tombe, il y a aura une tempête» : Michel Barnier alerte sur une motion de censure
Une réunion à haut risque doit se tient ce mercredi 27 novembre sur le projet de financement de la Sécurité sociale. Si le budget de la Sécurité sociale 2025 a été validé par le Sénat, une commission mixte paritaire (CMP) doit encore se réunir pour aboutir à un compromis. Mais le Premier ministre Michel Barnier est loin d’être en position de force. Alors qu’il a reçu les responsables des groupes parlementaires, les cheffes de file des députés du Rassemblement national, Marine Le Pen, et de La France insoumise, Mathilde Panot, ont de nouveau menacé de censurer le gouvernement.
Le député RN de la Somme, Jean-Philippe Tanguy, a également rappelé au Premier ministre qu’il « serait peut-être temps qu’il se rende compte qu’il n’est pas majoritaire ». Invité du JT de 20h de TF1, Michel Barnier a martelé que « le moment est grave » et qu’il s’agit du « budget de la nation (qui) est en cause ». Citant une « dette incroyable, un déficit record et pas de majorité à l’Assemblée nationale », le Premier ministre a consenti que le budget n’était « pas parfait », mais qu’il faisait tout pour « l’améliorer ». Utilisera-t-il l’article 49.3 pour le faire adopter ?
« Si la dette continue d’augmenter, tout le monde paye »
À cette question, le locataire de Matignon a réitéré ce qu’il avait déjà laissé entendre : « Je respecte le Parlement (…) j’ai voulu débattre jusqu’au bout », a-t-il répondu à Gilles Bouleau, avant d’ajouter : « Il y aura un vote avec probablement un 49.3 car il n’y a pas de majorité à l’Assemblée nationale. » Michel Barnier a surtout alerté sur une possible motion de censure de LFI ou du RN : « S’il y a une alliance, improbable, mais possible (…) Qu’est-ce qu’il se passe ? Il n’y a pas plus de budget. »
Michel Barnier sous la menace de censure du RN sur le budget
Et s’il n’y a plus de budget, les conséquences pourraient être catastrophiques, selon ses dires : « Si le gouvernement tombe (…) Il y aura une tempête, des turbulences graves sur les marchés financiers. » Des mesures d’urgence seront prises, mais « faudra tout recommencer et refaire un budget », met en garde le Premier ministre au micro de TF1. Et de laisser entendre : « Si la dette continue d’augmenter, tout le monde paye. »
Michel Barnier a par ailleurs dénoncé les gens qui, « dans le microcosme parisien », « font des manœuvres, des petites phrases » alors qu’ils « feraient mieux de consacrer leur énergie à la France plutôt que penser à leur avenir », envoyant un message à certains députés et/ou ministres. Rappelant qu’il n’y avait « pas de temps à perdre », et qu’il faisait tout pour « apporter des réponses calmes, sereines, objectives », il a balayé d’un revers de main toute démission : « Cela dépasse de très loin ma propre condition. »