3279-COMMENT FRANCE TÉLÉVISIONS S’EST CONVERTIE AU POPULISME - 3 posts

L'image de la France que renvoie le service public est finalement assez similaire à celle que renvoyait la chaîne de propagande Russia Today pour faire monter l'extréme droite.
 
COMMENT FRANCE TÉLÉVISIONS S’EST CONVERTIE AU POPULISME -
 
Le 22 juillet 2023, le directeur des programmes de France Télévisions publiait une tribune dans Libération où il théorisait sa vision de l’avenir pour le groupe audiovisuel public : « Il est temps de passer d’une télévision d’audience à une télévision d’impact » déclamait-t-il.
L’ancien militant écologiste a d'ores-et-déjà atteint une partie de son objectif puisque l’audience globale de France Télévisions s’effrite, l’âge moyen des téléspectateurs n’a jamais été aussi élevé (62,5 ans) et les téléspectateurs désertent les rendez-vous d’information de France 2 par centaines de milliers. En parallèle, les chaines du groupe proposent de plus en plus de programmes biaisés ou subtilement orientés de manière à façonner l' esprit des téléspectateurs dans le sens souhaité (anticapitalisme, rejet des élites et de l'Europe, écologie radicale).
Dans cette stratégie au long-cours, 2 axes éditoriaux se trouvent quotidiennement déclinés : montrer une France qui va mal et saper la confiance des Français dans l’État, les institutions.
 
LA FRANCE QUI VA MAL
 
Il faut regarder les 30 premières minutes du 20 heures de France 2 (en semaine) pour mesurer l’évolution de cette grand-messe informationnelle depuis 10 ans : faits divers omniprésents et fréquemment mis en Une, images spectaculaires diffusées en boucle, catastrophisme dans la façon de montrer l’actualité socio-économique (fermetures d’usine, licenciements, grèves...), succession de micro-trottoirs et autres témoignages de Français en souffrance. En parallèle, l’actualité de l’Union européenne et de ses 27 pays membres a quasiment disparu tandis que l’actualité internationale se trouve reléguée en toute fin d’édition (à partir de 20h30 voire 20h40), au moment où le nombre de téléspectateurs est le plus faible et l’attention déclinante.
Cette France qui va mal fait également l’objet d’une attention toute particulière de la part des magazines et émissions sociétales du service public audiovisuel. Il s’agit pour les rédactions d’entretenir un climat médiatique suffocant, une sorte d’état d’urgence continu où le pays ressemble à une suite de friches industrielles désaffectées, de villages sans services publics et de populations au bout du rouleau.
Pour parvenir à cette prouesse, les journalistes recourent à différentes méthodes : essentialiser le pire sans le contextualiser (si l’on parle de l’inflation, de la taxe foncière ou de l’essence, seules les plus fortes augmentations sont évoquées), partir de témoignages plaintifs et en faire des généralités sans recourir à des statistiques ; décrédibiliser les chiffres officiels (INSEE notamment) en les comparant au « ressenti des Français » ; oublier de mentionner les aides publiques (RSA, ASPA, CAF, bourses, repas à un euro...) quand on décrit les difficultés des plus défavorisés.
 
L’ÉTAT, ENNEMI PUBLIC NUMÉRO UN
 
Quel est le point commun entre Anne-Sophie Lapix, Léa Salamé, Thomas Snegaroff, Natacha Polony, Karim Rissouli, Élise Lucet, Emilie Tran N’guyen, Caroline Roux ou encore Hugo Clément ? Tous ces journalistes « stars » de France Télévisions, en plus d’appartenir à divers courants de la gauche, véhiculent une image dégradée de l’État français et alimentent une colère contre ses représentants (à commencer par le Président de la République qu’ils exècrent au plus haut point).
Dans les JT de France 2 en semaine, la litanie des plaintes contre l’État prend un caractère symptomatique. Pas un journal sans un ou plusieurs sujets qui fustigent l’action publique ; sans micro-trottoirs de ressentiments contre les pouvoirs publics ; sans reportages accablants sur l’action des gouvernants. La présentatrice elle-même incarne une colère contre l’autorité qui semble ne jamais pouvoir s’apaiser.
En parallèle, on ne compte plus le nombre d’émissions du service public audiovisuel qui renvoient une image dégradante de l’État. D’Envoyé Spécial à Quelle époque ! (France 2) en passant par En société ou Sur le front (France 5), les accusations fusent, les sentences pleuvent, les répliques assassines se multiplient. Jamais ou presque de mots valorisants sur un État parmi les plus protecteurs au monde ; jamais la moindre indulgence vis-à-vis de ceux qui conduisent l’action publique.
 
OUI, FRANCE TÉLÉVISIONS ALIMENTE LE POPULISME
 
Par ses programmes militants, ses émissions biaisées et ses journaux anxiogènes, il est évident que France Télévisions joue un rôle non négligeable dans la montée du populisme en France. Cette faillite morale et intellectuelle, conduite par les 2 idéologues qui dirigent le groupe audiovisuel public, est d’autant plus inquiétante qu’elle s’inscrit dans une polarisation grandissante de l’espace médiatique. L’opinion prend progressivement le pas sur les faits ; l’hystérie se substitue au champ de la pensée raisonnable ; l’outrance et la bêtise militante font taire les discours modérés.
 
@Arcom_fr @DelphineErnotte @MurielPleynet @arnaudcomte
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01/11/2024
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