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Rien n’arrête plus le réchauffement climatique
Le 12 décembre, cela fera neuf ans que la COP 21 de Paris
s’achevait dans une liesse collective et sans aucun doute
excessive. À trois semaines de l’ouverture de la COP 29 en
Azerbaïdjan, les Nations Unies publient un nouveau rapport
sur le réchauffement climatique. Que reste-t-il du texte paraphé
pendant le quinquennat Hollande ? Rien, inutile de tourner autour
du poêle.
Le réchauffement devait être contenu entre + 1,5° C et + 2° C par rapport
à l’ère préindustrielle (de 1861 à 1900). La température s’achemine
en fait vers une augmentation de 3,1° C. Quant aux émissions
liées aux activités humaines, elles ont progressé de 1,3 % entre 2022 et
2023 et ont même établi un nouveau record de 57,1 milliards de
tonnes de CO2. Conséquences pour notre planète détraquée : fonte
des glaces, élévation du niveau des mers, sécheresse et incendies,
agriculture délabrée, thermomètres estivaux à plus
de 40 degrés et migrations climatiques, sources de conflits
armés.
Il faut réduire ces émissions de 9% par an d’ici à 2030. Scénario
irréaliste. On peut faire semblant de croire à la ritournelle qu’entonne
encore l’ONU comme elle le faisait déjà en 2015, utilisant le
cliché ressassé de course contre la montre. Mais la montre a besoin
d’un horloger responsable et il est aux abonnés absents.
Dans le trio de tête des pays les plus pollueurs, la Chine, l’Inde et les
États-Unis. Les deux premiers sont écrasés sous la férule de dirigeants
qui bafouent chaque jour les libertés fondamentales. Le 5 novembre,
l’Amérique peut basculer du côté obscur de la force avec le
retour de Donald Trump qui dégaine son fusil d’assaut quand il entend
parler d’écologie et ne cache pas sa volonté d’établir un régime
autoritaire. Oasis de la démocratie, l’Union européenne penche
davantage à droite depuis les élections du 9 juin et l’environnement
ne semble plus être la priorité d’Ursula von der Leyen qui courtise
l’Italienne Giorgia Meloni pour consolider sa présidence.
Voici d’ailleurs un bel exercice de science politique. Les écologistes
sont souvent accusés d’être des potentiels dictateurs verts alors qu’ils
n’exercent aucun pouvoir exécutif. En revanche, pas un seul autocrate
du globe n’applique la moindre répression envers ce qui profane
ou dégrade notre terre. Cela ne lui prendrait pourtant qu’une
minute. Le constat est simple, tous ces despotes réunis se fichent de
notre planète comme de leur premier prisonnier politique.
Benoît Lasserre édito Sud-Ouest