3206 - COMMENT LA DIRECTION DE FRANCE TÉLÉVISIONS FAÇONNE LES ESPRITS 1 post

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COMMENT LA DIRECTION DE FRANCE TÉLÉVISIONS FAÇONNE LES ESPRITS
 
- Les 10 années de gouvernance Ernotte - Sitbon Gomez auront dessiné un service public audiovisuel bien différent de ce qu’il était au milieu des années 2010. Nettement plus militants, de nombreux programmes de France Télévisions se mettent désormais au service d’une idéologie contestataire, revendicative. Cette évolution éditoriale vise conjointement 3 cibles : l’État français qui se trouve constamment rabaissé, la gauche progressiste honnie par le directeur des programmes et le pluralisme des idées, largement mis à mal.
 
L’ADN DU DIRECTEUR DES PROGRAMMES
 
Toutes ces évolutions ne se produisent pas par hasard. Elles sont le fruit d’une lente maturation et d’une transformation progressive de la télévision publique en un véritable outil de propagande au service d’une idéologie précise (factieuse, anti-État, wokiste et écolo-radicale). Dans le portrait que lui consacre Le Monde en 2014, le futur directeur des programmes parle de son rapport à une social-démocratie qu’il exècre : « Je savais que les socialistes ne tiendraient pas leurs engagements (...) Quand j'étais petit, on m'a appris qu'un socialiste, ça trahit toujours. ». L’auteur de cette sentence façonne lui-même la télévision « d’impact » à laquelle il aspire, une télévision militante au service de ses idées radicales. L’article du Monde se poursuit ainsi : « Un grand-père, Guy Sitbon, journaliste au Nouvel Observateur, une grand-mère, Nicole Muchnik, signataire en 1971 du manifeste des « 343 salopes » pour la légalisation de l'avortement. Ses parents sont des gauchistes libertaires qui évoluent dans la mouvance autonome des années 1980. [pas très éloigné du groupuscule AL (Alternative Libertaire) pour lequel la directrice du Monde a longtemps milité et qui visait à la destruction de l’État français].
 
GAUCHE FRONDEUSE ET DÉTESTATION DE L’ÉTAT
 
Depuis des années, tout ce que les gauches radicales comptent de pourfendeurs de la démocratie libérale, d’huluberlus anti-France et d’idéologues révolutionnaires écument les plateaux des émissions de France 5. Du mythique « C ce soir » qui a vu défiler des factieux d’extrême gauche par dizaines à l’émission « En société », présentée par une journaliste militante (réputée proche de Jean-Luc Mélenchon] qui aime à convier des experts déchainés contre notre pays jusqu’au programme quotidien d’extrême gauche « VU » ; « la chaine du savoir » est progressivement devenue le laboratoire intellectuel des gauches protestataires. Cette myriade de programmes militants à laquelle nous pourrions ajouter le fameux « Sur le front » d’Hugo Clément (businessman activiste proche du directeur des programmes) partage une triple ambition : promouvoir le militantisme et la désobéissance civile tout en dégradant au maximum l’image de l’État. L’objectif poursuivi, sur la durée, consiste à convaincre l’opinion publique de la nécessité d’un « big bang démocratique » qui ferait émerger une 6ème République telle que promue par Jean-Luc Mélenchon ou, pour les plus ambitieux, à faire tomber la société libérale-capitaliste pour la remplacer par un régime de type « égalitaire », communiste.
 
LE CATASTROPHISME ET L’HÉMOGLOBINE
 
Pour nourrir la colère des Français et servir ce projet ambitieux, la direction des programmes de France Télévisions se sert également d’un autre levier, le catastrophisme. Omniprésent dans les journaux télévisés de France 2 (surtout en semaine) jusqu’à lasser une partie des téléspectateurs qui migrent en masse, désormais, vers le concurrent TF1, cette propension au pire représente un puissant moteur insurrectionnel. Catastrophes écologiques montrées chaque jour avec force détails, faits divers sordides en cascade, « explosion des prix » devenue un mantra des rédactions quitte à tordre le réel si nécessaire, défaillances de l’État quotidiennement mises en exergue, revendications sociales montrant une France misérable et en souffrance... Toutes les expressions du « drame français » se trouvent exploitées, avec l’aide du puissant syndicat CGT, pour convaincre les citoyens que rien ne fonctionne dans leur pays. On retrouve des procédés analogues dans les émissions « Envoyé Spécial » et « Cash investigations » [Notons la proximité de sa présentatrice avec les gauches radicales et la CGT] qui, par le biais de l’investigation, donnent à voir le pire du pays sans jamais évoquer ce qui se porte bien. Ce goût pour le drame et le morbide se prolonge, presque chaque soir, avec des fictions criminelles diffusées sur ses 2 chaines premium (France 2 et France 3). Quasiment aucun prime time n’échappe aux assassinats en série, aux massacres et à l’hémoglobine : Meurtres à Perigueux, Meurtres à Carcassone, Meurtres à Nancy, Meurtres à Chantilly, Meurtres à Rouen, Meurtres à l’Ile d’Yeu... La France devient le lieu de tous les crimes ; participant ainsi à l’entretien d’un climat de peur, d’angoisse généralisée. Pour compléter le dispositif, certaines séries à fortes audiences telles que Capitaine Marleau s’évertuent à faire passer des messages à forte teneur politique (les riches sont des pourris, le système français est injuste, les puissants exploitent les pauvres gens...).
 
DES DÉRIVES MULTIPLES SANS CONTRE-POUVOIRS
 
Nous pourrions également ajouter à ce constat édifiant un wokisme - de plus en plus décomplexé - qui tend à invisibiliser la « génération patriarcale » ou à servir des discours « anti-vieux » (population bien trop modérée et proche du centre politique) distillés dans de nombreuses émissions de France 5. En outre, et au fil des années, l’expression même de la modération se trouve mise au ban. On pense notamment aux journaux 19/20 et Soir 3 qui, pendant longtemps, incarnaient une vision citoyenne et distancée de l’information et qui, au prétexte d’une réorganisation des antennes, ont été supprimés. N’est-il pas fascinant de considérer qu’un binôme d’idéologues dirige d'une main de fer, depuis près de 10 ans , la télévision publique française ? N’est-il pas surprenant que l’activisme incarné par ces 2 dirigeants ait, pour cible principale, l’État français qui les finance ? N’est-il pas troublant de constater l’apathie du ministère de tutelle, de l’organisme de contrôle (Arcom) et de la commission des affaires culturelles face à des dérives uniques en Europe ?
 
 
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01/10/2024
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