3185-Comment les médias discréditent la politique 5 posts
Médias Citoyens
COMMENT LES MÉDIAS FRANÇAIS DISCRÉDITENT LA POLITIQUE
- Depuis une dizaine d’années, le populisme augmente en France jusqu’à représenter, désormais, la majorité des votes aux élections majeures. Se nourrissant de colères en tous genres et du rejet des élites, ce phénomène prend sa source - notamment - dans le traitement de la vie politique par les médias hexagonaux. Tour d’horizon de pratiques susceptibles de menacer le pacte républicain...
LA SUREXPOSITION DES MÉDIOCRES ET DES BOUFFONS
Les bouffonneries, salissures et provocations des députés LFI, caractéristiques de la stratégie de « bordelisation » initiée par Jean-Mélenchon, se trouvent systématiquement relayées par l’écosystème médiatique français (de droite comme de gauche). Les thomas Portes, Manon Aubry, Manuel Bompard, Louis Boyard et autres Raphaël Arnault peuvent débiter n’importe quelle outrance verbale, celle-ci fera aussitôt l’objet de reprises via une dépêche AFP (agence de presse réputée très à gauche), une cascade de publications sur les réseaux sociaux émises par les chaines d’information (en particulier France Info et BFM TV) et, fréquemment, se trouveront reprises lors des journaux d’information et flashs info sur les radios. Cette mécanique infernale, basée sur la viralité et la polémique stérile, se trouve entretenue par les rédactions françaises. Ce sont elles qui choisissent de relayer le pire de la politique ; ce sont elles qui préfèrent les phrases assassines aux débats de fond ; ce sont elles qui optent pour la radicalité au détriment de la nuance.
LES INTERVIEWS SAUVAGES ET VIOLENTES
Il faut lire le compte-rendu de la politiste Chloé Morin sur l’interview sauvage effectuée par les équipes de Cash Investigation (France 2) - visant Jean-Michel Blanquer - pour mesurer le niveau d’agressivité de certains journalistes-procureurs. Tandis qu’il était sur le point de s’exprimer devant 300 personnes, Élise Lucet a cru bon contraindre l’ancien ministre à lui répondre en débitant à vive allure des questions accusatrices, véhémentes (sans aucun lien avec l'intervention publique). La journaliste a poussé le vice (ou le sadisme) à crier sur sa cible car la journaliste - proche des gauches radicales ) n’obtenait pas les réponses attendues. S’engageant à éteindre les caméras à la demande de l’ancien ministre, celles-ci sont restées allumées pour donner une impression d’enquête secrète, d'images volées, de révélations forcées. Ces pratiques sauvages, dans le seul but est de générer un incident monté de toutes pièces, salissent la représentation politique. Et, comme les procès lapidaires de la Terreur qui menaient le plus souvent les accusés à l’échafaud, ce « journalisme de la vérité » se revendique du peuple français pour mieux exécuter ses ennemis politiques.
LE CYNISME DES ÉDITORIALISTES
Nous disposons en France d’une palanquée d’éditorialistes névrosés et en colère. Est-ce un héritage du journalisme pamphlétaire du XIXème ? Est-ce une posture qu’ils se donnent pour se donner de la consistance ? Quoi qu’il en soit, cette profession surexposée médiatiquement abime considérablement l’image du monde politique. Des Jean-Michel Aphatie aux Franz-Olivier Giesbert, des Natacha Polony aux Françoises Degois en passant par les Nicolas Domenach, partout ce même cynisme, cette même haine des élus de la République qu’ils sont censés décrypter. Arrogance et certitudes en bandoulière, nos « éclaireurs » des temps modernes alignent les inepties sans froncer le sourcil, dépeignant un univers politique hostile, incompétent et malveillant. Il ne s’agirait surtout pas de renvoyer une image positive de l’État ou des institutions, cela ternirait l’image « antisystème » que ces tartuffes construisent d'eux-mêmes sans réaliser qu’ils sont l’un des rouages majeurs du système qu’ils honnissent.
LES RAILLERIES ET SARCASMES
Pour moquer la nullité (supposée) des politiques, vous n’avez que l’embarras du choix à radio et à la télévision. Le matin, Les Grandes Gueules (RMC) multiplient les discours véhéments, simplistes et racoleurs afin de rendre l’actualité plus « fun ». Les Truchot, Marschall et autres chroniqueurs rémunérés pour tirer à vue (Charles Consigny excelle dans ce domaine) proposent des débats où le principe est de s’engueuler tout en essayant de provoquer un clash ou une polémique par émission. L’ambiance y est globalement hostile aux gouvernants et aux institutions. En début de soirée, vous opterez pour Quotidien afin d’avoir l’illusion d’être informé tandis que l’émission pense à votre place. Les chroniques orientées et les éditos de Jean-Michel Aphatie vous feront comprendre à quel point le monde politique est décevant, pathétique, ridicule ; à quel point on vous ment et on vous manipule. Si vous préférez le discrédit des politiques au profit des droites dures et de l’extrême droite, vous opterez plutôt pour TPMP.