Une dernière fête pour applaudir les Jeux
C’est une chanson et un interprète, que les moins de cinquante
ans, voire de soixante, ne connaissent sans doute
pas. En 1966, Graeme Allwright inventait un hymne : « Buvons
encore une dernière fois/À l’amitié, l’amour, la joie/On
a fêté nos retrouvailles/Ça m’fait d’la peine, mais il faut que je m’en
aille. » Ainsi sont partis, au terme d’un été extraordinaire et d’une
parade mémorable ce samedi, les Jeux olympiques et paralympiques
de Paris. Resteront les sons et les images des cérémonies et des
épreuves, les médailles des Français ainsi que des concurrents du
monde entier.
On conviendra que la mélodie du barde préféré des soirées scouts et
des manifs antimilitaristes n’aurait guère incité les participants à danser.
Exemple Antoine Dupont et ses copains en or du rugby à sept,
devant un Emmanuel Macron hilare, visiblement à cent lieues
des conjectures gouvernementales qui courent, pas très vite,
entre le bureau de Michel Barnier et ses interlocuteurs.
On reconnaîtra en revanche que les paroles de Graeme
Allwright étaient plus appropriées que celles de « Désenchantée », l’un
des tubes de Mylène Farmer, certes beaucoup plus populaire, sur
lequel se sont déhanchés le public et plusieurs Phryges, cette mascotte
des Jeux, hier ridicule, aujourd’hui irremplaçable. Même s’il y avait de
la nostalgie autour de l’Arc de Triomphe et de tous ses médaillés, dont
Léon Marchand et Teddy Riner, aussi à l’aise (et impressionnant) en
costume cravate qu’en kimono, le désenchantement se situait plutôt à
une autre kermesse, celle de l’Humanité.
Le Nouveau Front populaire y a remâché son amertume d’avoir été
écarté de Matignon, Lucie Castets s’exprime toujours comme si elle
allait devenir Première ministre, Jean-Luc Mélenchon y appelle à la
destitution du président de la République, ce que condamne François
Hollande. François Ruffin s’y fait traiter de « fasciste » parce qu’il déboulonne,
avec une lucidité bien tardive, le statut du Commandeur des
Insoumis et le chiraquien Dominique de Villepin y a été accueilli en
héros. Deux fêtes, deux ambiances…
La parenthèse magique est refermée, l’automne arrive. Qu’est-ce qui va
faire rêver les Français et les préserver dans une liesse collective, celle
où on entonne la Marseillaise en se fichant de savoir si son voisin de
gradin a voté et, si oui, pour qui ? Prochain événement au calendrier :
la nomination du gouvernement Barnier. Remettez-nous Mylène Farmer !
Benoît Lasserre édito Sud-Ouest
Nouvel article
2247 Views
Cahors : Jean-Pierre Carles nous a quittés
Une figure de la ville vient de disparaitre.
Un amoureux et un défenseur de Cahors , « sa ville », comme aucun autre, vient de nous quitter. Jean-Pierre Carles est parti ce dimanche. On a du mal à réaliser tant « Carlou » faisait partie du quotidien des Cadurciens et des Cadurciennes d’abord rue de la Barre où il a tenu pendant longtemps une épicerie emblématique et puis au volant du Petit Train pendant 17 ans. A son bord, il n’était jamais avare d’anecdotes sur les petites histoires qui font la grande histoire. Son verbe, son sourire, et sa gentillesse vont nous manquer. Medialot adresse toutes ses condoléances à sa famille et à ses proches.
> Les drapeaux des bateaux Le Valentré et du Fénelon ont été mis en berne et un bandeau noir a été posé sur Le Petit Train, symboles du choc ressenti par ses collègues et amis.
> La cérémonie religieuse aura lieu le jeudi 19 septembre 2024, à 10 heures , en l’église Saint-Barthélemy, suivie de l’inhumation au cimetière de Cahors-Ville.