Pendant toute la durée de l’émission, des auditeurs très à gauche succéderont à d’autres auditeurs très à gauche sans que cela ne semble poser le moindre problème à une présentatrice trop accaparée par l’urgence de la situation pour se rendre compte qu’une nouvelle fois, le programme dont elle a la charge foule aux pieds la loi française sur le pluralisme.

Mais comme nul ne l'ignore désormais, à chaque période de crise, d’incertitude politique ou encore de séquence électorale, la station rouge bouleverse ses programmes pour servir - au mieux - les intérêts d'un seul et même camp politique.

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Un tweet de Médias Citoyens

« Nouveau Premier ministre : vers une dissolution du NFP ? ».

La présentatrice Fabienne Sintès est mobilisée, avec toute la rédaction, pour permettre à toutes les sensibilités de gauche de s’exprimer. Son implication totale pour la cause n’est pas sans rappeler l’émission de la campagne des Législatives où elle s’était enthousiasmée pour le programme économique du Nouveau Front Populaire (objectivement bien meilleur que celui des macronistes, des LR et du RN !).

S’agissant d’une réunion radiophonique de la plus haute importance, il est bien entendu que seuls les électeurs du NFP pourront s’exprimer durant l’émission. Les mauvaises langues diront que cela ne change guère des autres jours mais cette fois, la règle est clairement édictée et il n’est pas question d’y déroger. Pour bien comprendre l’ordre du jour, voici le résumé proposé par la rédaction (et publié sur la page de l’émission) :

 

« Le président de la République multiplie une fois encore les consultations pour désigner un nouveau Premier ministre [Il nous saoule celui-la !]. À gauche, les socialistes, suivis des communistes et des écologistes, se sont succédé à l’Élysée [les traitres]. Pendant ce temps, la France Insoumise a refusé de se rendre au rendez-vous proposé par l’exécutif, restant ferme sur ses exigences [voilà la vraie gauche !]. Pour les Insoumis, la condition est claire : Lucie Castets à Matignon et la démission d’Emmanuel Macron [C’est un minimum !]. Fabien Roussel, de son côté, estime qu’un Premier ministre de gauche n’est pas indispensable, tandis que Sandrine Rousseau [figure du progressisme] plaide pour un gouvernement entièrement issu du Nouveau Front Populaire, assorti de l’engagement de ne jamais recourir à l’article 49.3 [sachant qu’il manque 100 sièges pour faire voter les lois mais ceci est un infime détail]. Elle revient également sur l’idée de possible exclusion d’un ministre Insoumis au sein du gouvernement, une mesure proposée par la France Insoumise en août dernier pour prévenir toute menace de censure [ils sont forts ces Insoumis]. Néanmoins, cette proposition n’a pas été réitérée jusqu’à présent. »

 

Bref, le village gaulois de la gauche est au complet et on peut débuter les hostilités, en toute fraternité bien sûr. Par ordre de priorité, ce sont les électeurs insoumis qui ont la parole : « Oui bonsoir moi je suis un électeur de Jean-Luc Mélenchon multi-récidiviste ; j’ai collé des affiches [pour LFI] aux dernières élections (...) Si y’en a un qui veut se partir, il le fait et puis voilà ! (...) Alors c’est compliqué de changer un leader charismatique comme Jean-Luc, un grand homme politique qui parle d’histoire, mais y’en a d’autres qui peuvent émerger mais bon c’est pas facile ! ».

La présentatrice reprend la parole : « Merci beaucoup Gérard ! Avant de poursuivre, j’aimerais que l’on écoute Christophe parce-qu’on est un peu dans la même ligne [LFI] et ça permettra aussi de, de débattre des différentes options [oui c'est vrai, quoi de mieux pour débattre de la gauche que d'enchainer les auditeurs pro-LFI]».

L’auditeur Christophe : « Alors je suis assez surpris parce-qu’on bon quand on choisit comme nom La France Insoumise, on est pas là pour se soumettre ! On est là pour avoir raison tout seul, on est là pour attiser des colères mais quand on commence à travailler ensemble, on est plus à notre place ; parce-que par nature, par ADN, notre place c’est d’être Insoumis ».

Olivier : « Pour moi les années Hollande, c’était le coup de barre du PS vers le centre ; ce qui fait que Mélenchon a pu prendre un espace à gauche qui n’existait plus (...) ça a fait un bien fou pour les gens de gauche ! » [alors lui non plus, il ne doit pas être très éloigné de LFI].

 

Pendant toute la durée de l’émission, des auditeurs très à gauche succéderont à d’autres auditeurs très à gauche sans que cela ne semble poser le moindre problème à une présentatrice trop accaparée par l’urgence de la situation pour se rendre compte qu’une nouvelle fois, le programme dont elle a la charge foule aux pieds la loi française sur le pluralisme.

Mais comme nul ne l'ignore désormais, à chaque période de crise, d’incertitude politique ou encore de séquence électorale, la station rouge bouleverse ses programmes pour servir - au mieux - les intérêts d'un seul et même camp politique.

 

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