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Tractations pour Matignon : nomination imminente ?

Article de Par A.B. avec AFP
Tractations pour Matignon : nomination imminente ?© Pool / Pool/ABACA

Qui succédera à Gabriel Attal ? Plus de cinquante jours après la démission de son Premier ministre, Emmanuel Macron doit toujours annoncer le nom de son remplaçant, un casse-tête que le président a encore échoué à résoudre mercredi 4 septembre, la piste Michel Barnier succédant désormais, à droite, à celle de Xavier Bertrand.

Contrairement à ce qui était attendu encore en début d'après-midi, l'Élysée a renoncé à une annonce mercredi soir, près de deux mois après le second tour des législatives. « On avance. Les critères du président restent la ?non censurabilité? par l'Assemblée du futur locataire de Matignon ?et la capacité à faire des coalitions? », a expliqué à l'AFP un proche du 

L'incapacité à ne pas être renversé d'emblée par une motion de censure avait été le motif invoqué pour refuser la nomination de la candidate du Nouveau Front populaire (NFP), Lucie Castets. Et ce critère pourrait également être venu à bout des hypothèses Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve, dont les noms étaient cités mardi 3 septembre au soir à l'Élysée.

Bertrand et Cazeneuve caducs ?

Plusieurs membres du camp présidentiel évoquent un « front anti-Bertrand » qui s'est élevé en macronie contre la nomination, donnée mercredi comme très probable, du président des Hauts-de-France, membre du parti Les Républicains (LR) et tenant d'une droite sociale. Le Rassemblement national (RN) et le Nouveau Front populaire menaçaient de fait de le censurer d'emblée. « Bertrand est très probablement mort à 100 % », constate un conseiller ministériel, « car il n'aurait jamais eu de majorité sur aucun texte ».

Ex-Premier ministre socialiste mais non assuré de recueillir le feu vert du PS qu'il a quitté, Bernard Cazeneuve a, lui, été écarté par Emmanuel Macron car il voulait rester « droit dans ses bottes » sur un programme de gauche, sans rechercher d'emblée des compromis avec le centre, estime un cadre macroniste. Alors que l'hypothèse Cazeneuve à Matignon divise son parti, le patron du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, a émis de fortes réserves à l'égard de Cazeneuve. Ce serait « une forme d'anomalie » de choisir « le seul homme de gauche qui s'est battu contre le Front populaire », a-t-il jugé sur TF1.

Michel Barnier évoqué à son tour

Tout à recommencer, donc ? Mercredi soir, le nom de Michel Barnier, 73 ans, qui fut aussi ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac et négociateur du Brexit au nom de l'Union européenne, circulait avec insistance. Selon une ministre démissionnaire, l'Élysée a échangé avec lui dans la journée, quand d'autres vantent son profil « moins clivant » et « plus consensuel ». « Il est très apprécié des députés de droite sans que ce soit un irritant à gauche. Si Xavier Bertrand coince vraiment, je ne vois pas d'autres pistes que la sienne », glisse-t-elle. Le nom de Michel Barnier, qui comme Xavier Bertrand avait concouru à la primaire de la droite en 2021, circulait déjà depuis l'été parmi les noms égrenés par le président devant certains de ses interlocuteurs.

 

Le chef de l'État est pressé de toutes parts d'arrêter un choix près de trois mois après la dissolution qu'il a lui-même provoquée, le 9 juin, et deux mois après le second tour des législatives qui a débouché sur une Assemblée sans majorité ni coalition viable à ce jour. « Plus le temps passe, plus c'est catastrophique. La colère monte. Les gens nous demandent quand on commence à bosser. Il y a urgence à agir sinon c'est la rue qui va prendre le relais », a prévenu le patron du groupe centriste Liot, Stéphane Lenormand.



05/09/2024
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