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Nouveau Premier ministre : Bernard Cazeneuve favori, Xavier Bertrand écarté… pour Macron, l’heure du choix serait imminente
Le chef de l’État aurait beaucoup progressé dans ses réflexions ces derniers jours. Il a procédé par élimination excluant toute personnalité issue du RN, de LFI ou de l’ex-majorité. Xavier Bertrand serait écarté alors que Bernard Cazeneuve aurait désormais les faveurs de l’Élysée.
Ce sera une coalitation… Depuis quelques minutes ce conseiller d’Emmanuel Macron peine à définir l’ère qui va vraisemblablement s’ouvrir d’ici la fin de la semaine avec la nomination d’un nouveau Premier ministre. "Nous serons dans une troisième forme de la Ve République", résume-t-il. Et de lister : "le Président ne sera plus majoritaire à l’Assemblée, mais ça ne sera pas non plus une cohabitation car il n’aura pas de majorité contre lui". Va donc pour une coalitation, condensé de coalition et cohabitation. L’Élysée assure que la réflexion présidentielle touche à sa fin et qu’elle devrait aboutir d’ici dimanche. Emmanuel Macron aurait déjà un casting en tête.
Le Président l’a dit lorsqu’il a rencontré les députés du groupe Liot mardi, les choses doivent désormais aller vite. "Il y a un aspect psychologique, assure l’Élysée. Les Français qui vont rentrer de vacances le 2 septembre doivent, sur le fond comme sur l’incarnation, constater le changement". La petite musique qui monte depuis quelques jours laissant attendre que le Président souhaiterait garder la main sans tenir compte des résultats des dernières législatives n’a pas échappé à l’Élysée. Il est donc urgent d’y répondre avant les manifestations prévues le 7 septembre à l’appel d’une partie de la gauche "contre le coup de force d’Emmanuel Macron". Surtout, ne pas laisser s’agréger les colères.
La cristallisation du choix
La préparation du budget impose aussi d’aller vite. "Le Président est très soucieux de ne pas plonger la France dans une impasse budgétaire", nous assure son entourage. Un nouveau Premier ministre doit donc rapidement se mettre à la tâche. Emmanuel Macron, qui a beaucoup consulté, à la fois ses proches comme son ancien conseiller Philippe Grangeon ou encore Richard Ferrand, mais aussi Nicolas Sarkozy et Jean-Pierre Raffarin, en serait donc au moment de "la cristallisation de son choix".
Le locataire de l’Élysée a tout d’abord défini un portrait-robot du candidat idéal. "Le Président veut un PM qui a été son opposant pour éviter les débats sur le thème : il veut garder le pouvoir", nous assure le Château. Ce doit être un homme ou une femme qui connaît le Parlement et qui ne provoque pas de censure immédiate. "Le RN a dit qu’il ne censurerait personne sauf le NFP, les LR ont dit : pas de censure, le bloc central est ouvert à tout comme le groupe Liot", énumère un conseiller du Président.
Bernard Cazeneuve dans la short list
Reste à convaincre la gauche. "Il faut une personnalité qu’une partie des députés ne puissent pas censurer car il ou elle serait trop populaire aux yeux de leurs militants. Il faut une équation d’opinion", souffle notre conseiller. Un nom est lâché comme une hypothèse, celui de l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve. "François Hollande, par exemple, ne peut pas censurer son ancien PM", sourit ce proche d’Emmanuel Macron. De plus l’homme est apprécié par une partie des Français pour avoir géré les attentats du 13 novembre. Il serait le seul à revenir une seconde fois à Matignon après Jacques Chirac. "L’annonce pourrait être faite pendant les journées d’été du PS ça pourrait être intéressant car ça mettrait le bazar", s’amuse l’entourage du Président sans pour autant confirmer l’identité de l’heureux élu. Le nom de Xavier Bertrand semble en revanche écarté car trop "urticant" pour une partie de la droite.
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Le prochain Premier ministre devra ensuite constituer un pacte législatif puis un gouvernement. Pour se convaincre que la situation ne mène pas forcément à une impasse, les conseillers présidentiels se sont replongés dans deux périodes de l’histoire. La toute fin du 19e tout d’abord. Investi en 1899, en pleine affaire Dreyfus, Waldeck-Rousseau réussit à intégrer dans le même gouvernement le général de Galliffet, "fusilleur de la Commune" et le socialiste Alexandre Millerand. L’Élysée a aussi observé de près le fonctionnement du gouvernement provisoire de 1944 qui regroupa communistes, socialistes, radicaux, démocrates chrétiens et droite républicaine et mit notamment en place la sécurité sociale. Mais comparaison…
