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Cazeneuve ne demande rien mais il est disponible

 

L’entourage de l’ancien Premier ministre l’imagine à Matignon alors que les consultations politiques se poursuivent à l’Élysée

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Après avoir écarté la possibilité de nommer Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front populaire (NFP), à Matignon, Emmanuel Macron a ouvert, hier, un nouveau cycle de discussions avec les forces politiques présentes au Parlement. À l’exception des Insoumis qui n’étaient pas invités, tout comme le RN et son allié Éric Ciotti, et les autres membres du NFP qui ont refusé l’invitation.
S’il n’y a toujours pas de fumée blanche, un nom continue de revenir dans les discussions : celui de Bernard Cazeneuve, l’ancien Premier ministre de François Hollande. « Oui, on en parle toujours », nous confirmait, hier matin, un cadre du camp présidentiel, lequel précisait, dans la foulée, que l’hypothèse Xavier Bertrand – qui a rythmé l’été – n’était pas non plus refermée.
Si le plus grand flou demeure sur les intentions du chef de l’État, dans l’entourage de Bernard Cazeneuve, hier, on était formel : « Il n’y a pas encore eu de contact direct entre lui et Emmanuel Macron.» En revanche,l’état d’esprit de l’ancien Premier ministre, lui, ne souffre aucun doute, si l’on en croit ce très proche:«Il ne demande rien, il n’est pas en campagne,mais il est totalement disponible pour assumer cette tâche. »


Des discussions informelles


Emmanuel Macron ne peut l’ignorer. Cet été, des discussions informelles ont été nouées entre le premier cercle du chef de l’État et Bernard Cazeneuve. À la manoeuvre notamment, l’ex-président de l’Assemblée nationale. « Richard Ferrand l’a appelé il y a un mois, confirme ce proche de l’ancien locataire de Matignon. Mais il s’agissait surtout pour lui d’avoir sa vision de la situation politique.» Si l’intéressé reste silencieux, ses priorités sont claires. « Il est persuadé que notre société souffre d’injustice, souligne notre interlocuteur. Il veut remettre de la justice. Il souhaite ainsi une grande conférence nationale sur les salaires et le pouvoir d’achat. C’est une nécessité pour aider celles et ceux qui souffrent dans leur quotidien et remettre de la cohésion dans la société. »Et de poursuivre : « Sur les questions de sécurité qu’il a déjà eues à affronter, il continue de penser qu’il faut poursuivre la lutte contre les communautarismes et restaurer l’autorité de l’État. À cet égard, il a été bouleversé par la mort de ce gendarme, percuté dans les Alpes-Maritimes après un refus d’obtempérer , et par l’incendie de la synagogue à La Grande-Motte. Pour lui, ce ne sont pas de simples faits divers, mais l’expression d’une dérive majeure.»


Quelle majorité ?


Bernard Cazeneuve entend recréer une gauche de gouvernement, loin, très loin, de LFI. Mais quelle majorité peut-il espérer dans cette Assemblée où trois blocs se font désormais face ? Chez les macronistes, la question mérite d’être posée. « Cazeneuve peut peut-être créer une dynamique texte par texte, observe ce député Renaissance. Mais combien de députés PS peut-il rallier ? Dans l’immédiat, la gauche modérée refusera de se désolidariser du NFP. »
Dans l’entourage de l’ancien Premier ministre, on ne minimise pas la complexité de la nouvelle configuration de l’Assemblée, mais on estime qu’il pourra trouver des soutiens : « Les leaders du PS sont contre, souligne-ton, mais ce n’est pas avec eux que ça se fera. » À voir, car, s’il apparaît très vite qu’une nouvelle dissolution est inévitable dans dix mois, ils risquent d’être peu nombreux à oser trahir l’alliance du NFP Mais, comme le soulignait dans nos colonnes, lundi, Olivier Falorni, le député – sans étiquette – de Charente- Maritime : « Il est au barycentre de l’équilibre qui peut être trouvé. »
Une certitude, ajoute ce proche de celui qui est aujourd’hui avocat : « Si Bernard Cazeneuve devait être nommé, il ne serait pas un collaborateur d’Emmanuel Macron. Les choses devront donc être précisées parce que, dans cette situation, rien ne serait pire que d’ajouter une crise entre l’Élysée et Matignon.»Mais pour l’heure, le chef de l’État poursuit ses
réflexions : «Les travaux continuent.La porte est ouverte et je reçois tous ceux qui veulent bien venir continuer à oeuvrer pour l'intérêt supérieur du pays », a-t-il commenté lors d'une brève déclaration à l'Elysée. Il mènera de nouveaux entretiens, aujourd’hui, avec les dirigeants des Républicains.

 

                                         Jefferson Desport Sud-Ouest



28/08/2024
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