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Dissolution de l’Assemblée nationale : la difficile reconversion des 155 ex-députés non-réélus
Près d'un député sortant sur quatre n'a pas été réélu après la dissolution de l'Assemblée nationale et les élections législatives anticipées. Ils sont ainsi 155 à ne plus avoir d'emploi, comme le relate Le Parisien ce dimanche 4 août. La majorité d'entre eux sont issus des rangs macronistes, qui ont perdu 70 députés après le deuxième tour des élections.é
Selon Bertrand Pancher, ancien président du groupe centriste LIOT à l'Assemblée, de nombreux anciens collègues sont « paniqués, inquiets, désespérés » et lui demandent régulièrement de l'aide pour trouver un emploi depuis le 7 juillet. La tâche peut s'avérer compliquée, comme le raconte Jean-Marc Zulesi, ancien député des Bouches-du-Rhône battu par le Rassemblement national à 324 voix près : « Certains recruteurs veulent s'assurer que ma volonté de reprendre une carrière d'ingénieur est définitive, que je ne retournerai pas en politique. D'autres ont peur que je ne travaille pas à cause de l'image négative qu'ils se font des politiques », déplore-t-il, assurant que la concurrence peut être rude : « Un recruteur n'a pas retenu ma candidature car il a déjà intégré des macronistes dans son équipe? », poursuit-il.
Un groupe WhatsApp d'entraide
Certains ex-députés ont choisi de lancer leur propre entreprise, comme Bruno Millienne, ancien vice-président du MoDem à l'Assemblée, qui s'est lancé dans le conseil. « Je n'ai pas fini de payer ma maison. Mon épouse a une agence immobilière et autant vous dire qu'en ce moment, ce n'est pas la joie, s'inquiète-t-il. Quand vous perdez 4 500 euros net par mois du jour au lendemain, ça fait un trou », justifie-t-il auprès du Parisien.
Au sein des macronistes, la solidarité s'organise. Dans un groupe WhatsApp créé en 2022 après la réélection d'Emmanuel Macron et toujours actif 233 anciens députés se partagent des offres d'emploi, échangent sur leurs droits à la retraite ou sur les démarches pour suivre des formations. Selon Le Parisien, les postes dans la fonction publique et les entreprises d'État comme la SNCF sont les plus recherchés.