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Teddy et Léon, champions « or normes »

 

 

 

 

Léon Marchand avait 6 ans quand Teddy Riner découvrait à
19 ans les Jeux olympiques, ceux de Pékin en 2008, et quand
il a signé sa première licence à la Fédération française de
natation. Le bambin toulousain se sentait pourtant mieux
sur un tatami que dans une piscine. Il n’aimait pas nager et se jugeait
« gringalet ». On reste d’ailleurs sans nouvelles du dernier
présomptueux qui a traité Teddy Riner de demi-portion.


Ce 2 août, ces deux champions « or normes » sont devenues des
légendes. Ils ont illuminé la Ville Lumière. Avec eux, les Français
ont levé les bras et entonné la Marseillaise. L’un est à l’apogée de
son exceptionnelle carrière, l’autre en est à son début. Comme on
dit dans les comptines, si les petits cochons ne le coulent pas, il va
nous habituer à collectionner les trophées.


Il y a une semaine – que ça paraît loin ! –, c’est un autre
Toulousain qui, au lendemain d’une inoubliable cérémonie
d’ouverture, a apporté à la France sa première joie collective.
Mais Antoine Dupont n’apprécierait pas qu’on l’individualise
au sein d’une équipe de rugby à sept qui a triomphé soudée.

Cet état d’esprit participe à la réussite (au moins pour l’instant)

de ces Jeux 2024. Nos sportifs, quelle que soit la marche du

podium qui les immortalise, et même s’ils héritent

de la médaille en chocolat, manifestent un fair-play
admirable, une absence de vanité dont certains devraient s’inspirer.
N’en déplaise au suranné Coubertin, ces héros ne veulent que gagner,
pas seulement participer, et exultent quand ils atteignent leur
but. Plus beau encore, ils partagent leur allégresse avec un public
qu’il faut bien qualifier d’extraordinaire, pardon pour l’empilage des
superlatifs. À mi-chemin de leur déroulement, ces Jeux insufflent au
pays un véritable enthousiasme, loin d’être attendu si on se rappelle
les opinions chafouines et les discours dubitatifs que, soyons honnêtes,
la presse n’a pas été la dernière à véhiculer avant de sauter à
bord du train du bonheur.


L’album de belles images prend du volume : Antoine Griezmann
courant tel un gamin de gradins en gradins pour encourager ses
compatriotes, ou les footballeurs tricolores massés devant leur
télévision pour pousser Léon Marchand. On parle d’un Hexagone
fracturé. Il se raccommode, le temps d’une quinzaine olympique.
Au point que Teddy Riner ne dirait pas non à une reconversion
politique. La dissolution, il connaît. Celle de ses adversaires.

 

                 Benoît Lasserre éditorial Sud-Ouest

 

Teddy RINER.jpg

 

 

 

 

 



03/08/2024
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