JO de Paris 2024 : la France qu’on aime

    • Lionel Laparade. / DDM.
      Lionel Laparade. / DDM.  - LAURENT DARD
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    Lionel Laparade La Dépêche du Midi
     
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    Mais qu’ils font du bien ces Jeux Olympiques ! Il y a dans l’air ce parfum de bonheur et de fraternité qui nous rappelle le sacre des Bleus en juillet 1998, la fantastique communion de tout un peuple avec ses champions sur les Champs-Élysées, la fierté d’être Français.
    Presque 30 ans déjà, une éternité pendant laquelle le pays a comme douté de lui-même, de sa faculté à surmonter les épreuves du terrorisme, les crises à répétition venues du bout du monde, subprimes en 2008, Covid en 2020, inflation en 2022. La sinistrose s’est emparée de la France, le fatalisme et le doute se sont installés. Le coq a cessé de chanter…
    Après un Euro de football sans saveur disputé par des Bleus pâles en pleine crise politique, qui aurait cru à la magie des JO qui s’accomplit chaque jour sous nos yeux ?


    On nous a promis le pire, et au fond, nous avons probablement tous fini par nous interroger sur notre capacité à organiser cet événement d’ampleur planétaire. Souvenons-nous, ce devait être l’enfer sécuritaire, le chaos dans les transports en commun, la capitale et ses environs confisqués à leurs habitants.
    Ces Jeux Olympiques décadents dont la France aurait mieux fait de s’abstenir, ce sont les Insoumis qui en parlent le mieux. À la veille de la cérémonie d’ouverture, ils ont annoncé la mise en place d’une commission d’enquête populaire.
    "Pourquoi ? Le modèle des JO…/… n’a plus rien à voir avec la cohésion et le plaisir du sport : il consacre le sport business. Pire, les JOP2024 exacerbent les travers et les dérives de la politique d’Emmanuel Macron : populations expulsées et paupérisées, …/… contrats opaques avec des multinationales, dérogations au droit du travail, dégâts écologiques, retombées quasiment nulles pour le sport populaire… ".
    Quel tableau, mais surtout quel mauvais procès fait à ces olympiades qu’à cet instant de la compétition, le monde nous envie et qui nous donnent à voir précisément le contraire. Les cris d’orfraie de l’extrême droite n’y changeront rien, pas plus que la méchante pluie de vendredi soir : le magistral spectacle inaugural a propulsé l’événement dans une dimension festive et populaire qui réconcilie la France avec son drapeau et sa Marseillaise. Non les grincheux, ce ne sont pas les attributs rances d’un pays recroquevillé sur lui-même.


    À la beauté et au génie de Thomas Jolly, le "metteur en Seine" des JO, s’ajoute l’émerveillement qui est le nôtre devant les décors patrimoniaux trouvés par les organisateurs pour sublimer les épreuves sportives : le Grand Palais et sa mise en lumière, le parc du Château de Versailles, les jardins du Trocadero. Comme samedi soir au Stade de France ou chaque jour au club France, il faut voir et entendre la ferveur qui s’élève partout où nos athlètes, toutes disciplines confondues, défendent nos couleurs et moissonnent les médailles.
    Cette France qui gagne, joyeuse, bruyante et audacieuse, c’est la France qu’on aime et que le monde admire. Nous l’avions oubliée, et alors qu’une rentrée morose nous guette, il est de notre devoir de nous en souvenir…