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Législatives : Emmanuel Macron réunit un ultime Conseil des ministres

Il reste trois jours avant la clôture de la campagne officielle du second tour des législatives qui verra plus de 400 face-à-face et un peu moins de 100 triangulaires. Emmanuel Macron réunit un ultime Conseil des ministres, sur fond de polémique avec Marine Le Pen qui a dénoncé un « coup d'Etat administratif » du camp macroniste.

Les nominations relevant de la compétence du Conseil des ministres, traditionnellement annoncées chaque semaine, seront particulièrement scrutées.
Les nominations relevant de la compétence du Conseil des ministres, traditionnellement annoncées chaque semaine, seront particulièrement scrutées. (Bufkens_cedric/SIPA)

Par Les Echos

Publié le 3 juil. 2024 à 06:57Mis à jour le 3 juil. 2024 à 10:08

Dernière ligne droite pour la campagne des législatives anticipées. Alors qu'il ne reste que trois jours avant la clôture de la campagne officielle, vendredi à minuit, le paysage électoral s'est simplifié.

Il y avait plus de 4.000 candidats avant le premier tour, ils seront encore un peu plus de 1.100 dimanche. Surtout, le nombre des triangulaires s'est fortement réduit par le jeu de désistements : selon un décompte effectué par « Les Echos », 215 candidats se sont désistés sur plus de 300 triangulaires possibles à l'issue du premier tour.

Les infos à retenir :

> Ultime Conseil des ministres à 10 heures

> Au « Figaro », la rédaction demande à clarifier le positionnement politique

> Pas de débat d'entre deux tours mais une soirée spéciale sur BFMTV

> Le fil des événements ce mercredi :

 

9h55 - Tout comme Edouard Philippe, Christian Estrosi pourrait voter pour un candidat du PC

« Je reconnais, dans le parti communiste, des républicains. M. Roussel a, pour moi, un discours qui s'inscrit dans l'arc républicain […] ça n'a rien à voir avec LFI […] même si je ne partage pas du tout les idées qui sont les siennes », a expliqué sur Sud Radio le vice-président d'Horizon.

9h40 - La justice saisie à propos racistes du député RN de l'Yonne

Selon l'AFP, le procureur de la République a été saisi ce matin après des propos jugés « racistes » du député RN sortant de l'Yonne, Daniel Grenon, qui a estimé que les Maghrébins « n'ont pas leur place dans les hauts lieux ». C'est le premier secrétaire de la fédération du Parti socialiste de l'Yonne, Mani Cambefort, qui a fait la démarche.

Daniel Grenon rejette les accusations portées contre lui. Selon lui, ses propos, dans « L'Yonne républicaine » ont été tronqués. Mais le quotidien les maintient, sur la foi des enregistrements du débat.

9h15 - Emmanuel Macron pensait à la dissolution depuis deux mois, selon son père

Dans un entretien exclusif accordé au « Dauphiné Libéré », Jean-Michel Macron, le père du Président explique que la décision de son fils « de dissoudre n'est pas venue du résultat des élections européennes ». Et d'affirmer : « il m'en avait déjà parlé deux mois plus tôt. Il estimait en effet que l'Assemblée nationale était devenue ingouvernable ».

Inquiet de l'arrivée au pouvoir du RN, Jean-Michel Macron semble ne pas croire pas à une démission de son fils même s'il n'en a pas parlé avec lui. « J'espère simplement qu'après la fin de son mandat en 2027, il fera autre chose que de la politique », explique-t-il.

8h55 - Pourquoi organisations patronales peinent à parler d'une même voix avant les élections législatives

Professeur émérite en sociologie politique à l'ENS, Michel Offerlé, spécialiste du monde patronal, et auteur de « Patron » (qui vient de paraître aux éditions Anamosa), analyse la tentation du vote RN  chez les petits patrons.

 

8h43 - Attal rejette toute alliance avec LFI

Au micro de France Inter, le Premier ministre, Gabriel Attal réaffirme qu'« il n'y aura jamais d'alliance entre nous et la France insoumise » mais appelle à faire barrage à l'extrême droite, même avec un bulletin LFI. « Tout me sépare de la France insoumise, mais elle n'est pas en situation d'avoir une majorité absolue : en revanche, l'extrême droite est en situation de gouverner le pays », explique-t-il Et de rappeler que « le premier enjeu pour moi de ce second tour, c'est de tout faire pour que l'extrême droite ne dispose pas d'une majorité absolue. Beaucoup de Français se mobiliseront pour cela ».

Interrogé sur les candidats qui se sont maintenus dans des triangulaires, le Premier ministre réaffirme aussi qu'il n'exclura aucun de ces candidats. « Ces candidats considèrent que leur maintien limite le risque d'une victoire de l'extrême droite », justifie-t-il.

8h28 - Eric Ciotti souhaite exclure Xavier Bertrand de LR

Intervenant sur France2, dans l'émission Télématin, le président de LR Eric Ciotti annonce qu'il va lancer une procédure d'exclusion contre Xavier Bertrand, le président des Hauts-de-France. « Je suis le président de LR, c'est moi qui ai le pouvoir disciplinaire », rappelle-t-il en reprochant à Xavier Bertrand d'appeler à faire barrage contre l'extrême droite quitte à soutenir des candidats de gauche au second tour.

Une affirmation qui a fait immédiatement réagir l'intéressé sur BFMTV/RMC. « Il est au RN Eric Ciotti, je crois que c'est clair pour tout le monde […] Alors de quoi il se mêle ? Pourquoi il la ramène encore ? Aujourd'hui, il est en service commandé pour Marine Le Pen, pour essayer de créer le trouble, mais ça ne crée aucun trouble ».

8h15 - Les fonctionnaires et le RN

A quelques jours du second tour des législatives, nombre d'entre eux appréhendent une victoire de l'extrême droite. Leur latitude sera limitée.

8h05 - Xavier Bertrand souhaite à nouveau la constitution d'un « gouvernement provisoire » après les législatives

Sur France Inter, le président de la région des Hauts-de-France estime que ce gouvernement, constitué après les législatives, qui rassemblera à l'Assemblée les « hommes et les femmes de bonne volonté » qui « sont capables de s'ouvrir sur un projet concret » Quant à savoir qui le composera, il en exclut LFI et le RN et demande que « Macron s'en mêle le moins possible ».

7h45 - Il y a des députés de LFI avec « lesquels il n'est pas question de travailler », affirme Yaël Braun-Pivet

« Je plaide pour une grande coalition des démocrates, des républicains, de ceux qui partagent les mêmes valeurs » , explique sur RTL Yaël Braun-Pivet. Interrogée si cette coalition pouvait intégrer des députés LFI, l'ancienne présidente de l'Assemblée a expliqué que cette coalition pouvait s'étendre « dans le bloc de gauche, avec les socialistes, les écologistes, les communistes de l'Assemblée nationale […] avec lesquels je partage des valeurs et une même vision de l'intérêt général ». Par contre si dans LFI « il y a de très bons parlementaires qui partagent ces mêmes valeurs […] il y en a d'autres avec lesquels il n'est pas question de travailler. »

7h38 - Edouard Philippe réaffirme son voeu d'une coalition sans LFI

« Je le disais avant le premier tour », rappelle l'ancien Premier ministre sur TF1 avant d'ajouter qu'« il ne peut pas y avoir de discussion sur une coalition avec LFI ». ET d'ajouter : « j'ai vu dans les deux dernières années le parti de Jean-Luc Mélenchon s'accommoder de propos antisémites, organiser la brutalisation de la vie politique ».

7h25 - Interview : Le RN prend-il vraiment en compte la question de l'urgence climatique ?

Directrice de recherche au CEA, coprésidente d'un groupe de travail du GIEC de 2015 à 2023, la paléoclimatologue estime, dans une interview aux « Echos », que sur le climat et l'environnement, le programme du RN est incohérent avec sa promesse de protéger les Français. En outre, il conduirait à réduire la souveraineté du pays, insiste-t-elle.

7h05 - Les Français de l'étranger invités à voter à partir de midi

Sur X (ex-Twitter) et sur son site internet, le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères rappelle que les Français de l'étranger pourront voter par Internet dès aujourd'hui. Ils peuvent voter à partir de midi (heure française) et ont jusqu'au jeudi 4 juillet, 18 heures (heure de Paris) pour exprimer leur voix.

6h55 - Les législatives françaises ne déchaînent pas les passions des parieurs

Les drames, trahisons et rebondissements de la politique française rivalisent difficilement avec l'euro de football sur les sites de paris en ligne. Dans la grande place financière de la City de Londres, les législatives amusent plus qu'elles ne déchaînent les passions. Le Royaume-Uni tiendra ses propres élections le 4 juillet, trois jours avant un deuxième tour serré en France.

6h37 - Gabriel Attal dans l'Oise

Après le Conseil des ministres, Gabriel Attal poursuivra ses déplacements de campagne. Il ira à Senlis (Oise) soutenir Eric Woerth, ex-LR réélu sous la bannière Renaissance en 2022, en ballottage défavorable face au candidat du RN.

6h35 - Un ultime Conseil des ministres

Emmanuel Macron réunit à 10 heures le Conseil des ministres. Le dernier du gouvernent dirigé par Gabriel Attal. Mercredi dernier, le précédent a été « crépusculaire », aux dires d'un participant. Les nominations relevant de la compétence du Conseil des ministres, traditionnellement annoncées chaque semaine, seront particulièrement scrutées aujourd'hui.

Marine Le Pen a dénoncé hier un « coup d'Etat administratif » du camp macroniste qui envisagerait, selon elle, de procéder à une vague de nominations avant une éventuelle cohabitation à des postes sensibles notamment dans la police et la gendarmerie nationales. En réponse, l'Elysée a balayé ces accusations et appelé la députée du Pas-de-Calais au « sang froid » et à la « mesure ».

6h25 - Au « Figaro », la rédaction demande à clarifier le positionnement politique

Près d'une centaine de membres de la rédaction du quotidien de droite ont écrit hier à leur direction pour lui demander si le journal soutient désormais le Rassemblement national (RN). « 'Le Figaro' se définit-il encore comme un journal libéral, conservateur, pro-européen et opposé à l'extrême droite ? », demandent ces journalistes, dans un texte transmis à l'AFP.

La question fait suite à l'éditorial du directeur des rédactions Alexis Brézet publié lundi matin, au lendemain du premier tour des élections législatives. Prenant acte de la large défaite de la majorité présidentielle sortante et de LR, cet éditorial laisse poindre une préférence pour le RN, présidé par Jordan Bardella, face à la gauche et au Nouveau Front populaire, en particulier le dirigeant de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.

6h11 - France Moreau, candidate LFI en Maine-et-Loire, retirera finalement ses bulletins

La confusion, de mise dans le Maine-et-Loire, n'est plus. France Moreau, candidate du Nouveau Front populaire dans la 5e circonscription du Maine-et-Loire, a annoncé sur X qu'elle retirera ses bulletins de vote et ses professions de foi pour le second tour. Le candidat RN Gilles Bourdouleix avait dans un premier temps annoncé qu'il se retirait mais a finalement déposé sa candidature en dernière minute, ouvrant ainsi la perspective d'une triangulaire.

6h05 - Pas de débat d'entre deux tours mais une soirée spéciale sur BFMTV

Devant l'impossibilité de monter un débat entre les représentants majeurs des trois blocs en présence pour le second tour des législatives, BFMTV proposera une soirée spéciale au cours de laquelle se succéderont à l'antenne Gabriel Attal, Jordan Bardella, et Marine Tondelier. Ils auront chacun une heure pour convaincre et leur ordre de passage à l'antenne n'est pas encore connu.

6h00 - Jordan Bardella affirme que le RN aura « une majorité absolue » à l'Assemblée nationale

« La politique est une affaire de vagues, et celle qui nous porte est puissante. Il faut conjurer le spectre d'une majorité relative parce qu'on ne peut pas prendre le risque d'arrêter la France pendant trois ans, alors que le monde continue d'avancer », explique Jordan Bardella au « Figaro ».

Les Echos



03/07/2024
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