2971- Revue de presse - 6 posts

Le barrage au RN, un enjeu dès le premier tour du scrutin


Si à gauche, le Nouveau Front populaire s’est déjà
prononcé sur la question du front républicain,
dans la majorité présidentielle, le flou persiste

 

 

 

À quarante-huit heures, ce vendredi,
du premier tour des législatives,
la perspective d’une possible arrivée
du RN au pouvoir a relancé la
question du front républicain. En
effet, la très forte participation annoncée
pour dimanche devrait offrir
de nombreuses triangulaires
dont l’extrême droite pourrait tirer
profit. Face à ce risque, les appels au
désistement pour lui faire barrage
se sont multipliés cette semaine. En
particulier, au Nouveau Front populaire.
Alors qu’au sein de cette alliance
qui va de LFI au NPA en passant
par les socialistes, les
écologistes et les communistes, la
question du choix du Premier ministre
continue d’empoisonner les
débats, Jean-Luc Mélenchon a été
formel, au micro de LCI, mercredi :
« Jamais aucun électeur ‘‘insoumis’’,
j’en suis certain, ne donnera sa voix
au Rassemblement national. Et
nous leur dirons que personne n’a à
faire cette bêtise, quel que soit son
motif. »


Une position partagée par le Parti
communiste. Dans un communiqué,
il indique qu’au second tour ses
candidats se désisteront au profit
«d’un candidat républicain » en cas
de possibilité de victoire du RN. Au
Parti socialiste, Olivier Faure a, lui
aussi, été clair : « Depuis 2002, nous
avons toujours été au rendez-vous
face à l’extrême droite : nous n’avons
jamais oublié d’où nous venons,
nous avons toujours été des Républicains
exemplaires. Je demande à
ceux qui sont au pouvoir et qui hésitent
de rendre la pareille. »


Ce jeudi, l’eurodéputé Raphaël
Glucksmann a également appelé la
majorité à clarifier sa position : « La
macronie a une chose à faire, c’est
sortir du ni-ni. »


L’écologiste Marine Tondelier approuve
: « À chaque fois qu’un candidat
écologiste arrivera en troisième
position, il se retirera au profit
du candidat qui respecte les valeurs
de la République pour battre l’extrême
droite. » Et d’ajouter : « Nous
attendons maintenant la même
clarté de l’ensemble des forces politiques
qui se disent républicaines. »


Vers un ni-ni ?
À deux jours du premier tour, tous
les regards se portent, en effet, vers
la majorité présidentielle. Hier,
dans les colonnes de « Sud Ouest »,
Bruno Le Maire, le ministre de
l’Économie, a expliqué qu’il prendrait
position dès lundi : « Ce serait
indécent, vis-à-vis de nos candidats,
de se prononcer avant. » Toutefois,
rien ne dit que les macronistes
se prononcent en faveur du front républicain.
En particulier, dans l’hypothèse
de duels LFI-RN. François
Bayrou l’a redit, sur CNews, hier :
« Beaucoup de Français ne veulent
pas choisir entre le pire et le pire. »
Depuis le début de ces législatives,
qu’il a lui-même provoquées, Emmanuel
Macron a choisi de renvoyer
dos à dos le Nouveau Front
populaire et le RN, deux « extrêmes »
à ses yeux.


Dans une tribune publiée dans « Le
Monde » le 25 juin, les deux anciens
Premiers ministres socialistes Bernard
Cazeneuve et Manuel Valls ont
fait de même. « Pour pouvoir choisir
en conscience le 7 juillet, dès le premier
tour, le 30 juin, il faut refuser
l’enfermement politique entre les
deux extrêmes. Notre voix ne se portera
ni sur un candidat RN ni sur un
candidat LFI. » C’est l’une des particularités
de ces législatives, et la
preuve de la force du RN, ce sujet du
front républicain s’est imposé dans
la campagne avant même le premier
tour.


J. D. S-O

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28/06/2024
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