2951-Le poison de l’antisémitisme dans la campagne (aussi dangereux chez LFI qu'au RN) 3 posts
Le poison de l’antisémitisme dans la campagne
L’épouvantable viol dont a été victime une adolescente juive
de Courbevoie, acte commis de surcroît par des garçons
de son âge, a envenimé une campagne législative volcanique
où il est plus facile d’énumérer les anathèmes que
les programmes. Certains se sont surpassés, prédisant des pogroms
en cas de victoire de l’extrême gauche. L’arrivée de François
Mitterrand à l’Élysée en 1981 fit craindre à la droite les chars
russes sur les Champs-Élysées. C’était le temps où Moscou soutenait
les communistes. Aujourd’hui, ce sont les lepénistes.
Les outrances font partie du folklore électoral. Quand on évoque
Israël ou les Juifs, certains élus ou responsables politiques
sont cependant en toupie sur courant continu. L’ex-journaliste
et député LFI de Paris Aymeric Caron, plutôt que condamner ce
crime odieux, a brandi un autre fait divers, lui aussi glaçant, le
meurtre d’une mère de famille rom, le 22 février en Haute-Savoie.
Comme s’il voulait fustiger un « deux poids, deux mesures » qu’il
contribue à créer.
Que dire de son collègue de Seine-Saint-Denis Thomas Portes,
littéralement obsédé par Israël au point de prétendre, tel un médiocre
complotiste, que l’État hébreu, informé des plans du Hamas,
« a laissé faire le massacre du 7 octobre pour mettre en place
le génocide palestinien ». Tant de haine et tant de fanatisme, surtout
afin de s’assurer un salut dans les urnes, ont de quoi pétrifier.
On pourrait citer d’autres apôtres de Jean-Luc Mélenchon et son
« antisémitisme résiduel en France ».
Le Rassemblement national est-il accrédité pour sermonner les
Insoumis ? Non. Le ralliement de Serge Klarsfeld, figure authentique
de la communauté juive, ne peut lui servir de paravent.
Yonathan Arfi a remis les pendules à l’heure en rappelant que le
Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) qu’il
préside n’ouvre sa porte à aucun extrémisme, de droite ou de
gauche.
Avant de promettre la dissolution du GUD où on veut « casser du
PD » et où on fricote avec les antisémites Dieudonné et Alain Soral,
Jordan Bardella devrait manier le balai dans la camarilla de
Marine Le Pen. Son parti a retiré leur investiture à des candidats
coupables d’obscénités antisémites révélées par la presse. Mais s’il
les a retirées, c’est donc qu’il les avait d’abord accordées. CQFD.
Benoît Lasserre édito Sud-Ouest