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Gabriel Attal a détaillé ce jeudi le projet de la majorité sortante pour les législatives, qu'il a présentées comme une confrontation entre « trois blocs, trois visions différentes », renvoyant dos à dos le RN et le Nouveau Front populaire. Il a appelé les Français au « vote utile dès le premier tour » pour le « choisir » comme Premier ministre.

« Ne dispersez pas vos voix, votez utile dès le premier tour », a lancé ce jeudi Gabriel Attal qui a appelé les Français à le « choisir » comme Premier ministre.
« Ne dispersez pas vos voix, votez utile dès le premier tour », a lancé ce jeudi Gabriel Attal qui a appelé les Français à le « choisir » comme Premier ministre. (Alain Jocard/AFP)

Par Isabelle FICEK Les Echos

Publié le 20 juin 2024 

« Le 9 janvier, le président m'a nommé, le 30 juin, j'aimerais que les Français me choisissent ». Par petites touches, de plus en plus voyantes, Gabriel Attal affiche son autonomie et marque ses différences avec Emmanuel Macron dans cette campagne des législatives. Samedi dernier sur France 2, il se présentait comme un Premier ministre « libre » . Ce jeudi, le chef du gouvernement a détaillé lors d'une conférence de presse le projet de la majorité sortante pour le scrutin.

Seul en scène. Comme seul chef de campagne. Dans le clip de la majorité, pas une image d'Emmanuel Macron. Pas plus que sur le programme législatif. En ouverture, sous la bannière « Ensemble pour la République », le portrait de Gabriel Attal. En quatrième de couverture, ses 100 premiers jours…

« Bardella, Jean-Luc Mélenchon et moi »

D'emblée, le Premier ministre a voulu planter « l'enjeu » selon lui de ce scrutin, rappelant qu'il ne s'agit pas là d'une élection présidentielle. « Les choses sont très claires : le président de la République est élu jusqu'en 2027 et quel que soit le résultat du scrutin, il restera président jusqu'en 2027 », a-t-il souligné, comme pour tenter de conjurer la malédiction du vote sanction des européennes , éviter un référendum pour ou contre Emmanuel Macron. « Cette élection, c'est le choix de votre gouvernement, c'est le choix de votre Premier ministre, c'est le choix du projet de société », a-t-il insisté.

 

Et Gabriel Attal de marteler que le choix pour le Premier ministre est « très clair » : « Il y a Bardella, Jean-Luc Mélenchon et moi avec les candidats Ensemble pour la République derrière moi. » Une manière aussi de s'engouffrer dans la brèche laissée ouverte par le Nouveau Front populaire qui ne veut pas, avant le scrutin, choisir un nom pour Matignon, afin d'agiter l'épouvantail Jean-Luc Mélenchon.

 

Et Gabriel Attal d'en profiter pour appeler « au vote utile dès le premier tour ». Interrogé sur le rejet du chef de l'Etat, il a à nouveau lâché : « C'est la première fois depuis plus de vingt-cinq ans que les Français vont choisir un Premier ministre. Evidemment, il y aura un avant et un après, un avant et un après dans la pratique du pouvoir, un avant et un après dans la pratique des institutions. » La pratique du pouvoir et la pratique des institutions, comme s'il sous-entendait la verticalité ou encore le mépris du Parlement, justement deux points sur lesquels Emmanuel Macron a été beaucoup critiqué en interne.

Sur TF1, mercredi soir, il avait aussi souligné qu'avec ces législatives, le Premier ministre choisi par les urnes aurait davantage de « légitimité ».

Ligne claire

Pour tenter de convaincre les électeurs, Gabriel Attal a opposé « trois blocs, avec trois visions différentes », renvoyant dos à dos le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire, dont il n'a jamais, à dessein, prononcé le nom, préférant faire référence à la Nupes, l'alliance signée en 2017 entre LFI, socialistes, écologistes et communistes.

 

Il a de nouveau présenté le projet de la majorité comme le seul, à proposer des « solutions » aux Français, le seul avec « une ligne claire, cohérente ». Et « sans dépenser de l'argent que l'on n'a pas ». Bref, il mise sur le sérieux et la crédibilité contre des projets qui, a-t-il attaqué, rendraient « perdants tous les Français », évoquant, là, le « matraquage fiscal », ici, le « retour du chômage de masse » ou encore les dégâts de la « préférence nationale ».

Sur le volet pouvoir d'achat et travail, il a défendu notamment le triplement de la prime de pouvoir d'achat défiscalisée

 



20/06/2024
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