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Nouvelle-Calédonie : « Je ne suis pas un donneur de leçon », assure Édouard Philippe

OUEST FRANCE

 

L’ancien premier ministre, actuel maire du Havre, Édouard Philippe à Plougastel-Daoulas, dans le Finistère, le 5 juillet 2023.© Guillaume SALIGOT / OUEST-FRANCE
 

L’ancien Premier ministre, Édouard Philippe, était invité sur « LCI », ce dimanche 26 mai pour évoquer notamment la situation en Nouvelle-Calédonie. Chargé du dossier de l’archipel en 2020, l’actuel maire du Havre a assuré que « le rapport de force ne permettra jamais un retour durable à l’ordre public ». « Je ne suis pas un donneur de leçon », a-t-il par ailleurs rappelé.

 

« Lorsqu’on s’interroge, qu’on réfléchit et qu’on agit sur la Nouvelle-Calédonie, il faut le faire avec une certaine humilité ». Invité au micro de LCI , ce dimanche 26 mai, l’ancien Premier ministre, Édouard Philippe, a commenté la situation en Nouvelle-Calédonie alors que le projet de loi constitutionnelle sur l’élargissement du corps électoral est à l’origine de violentes émeutes dans l’archipel. « Nous discutons à Paris, nous ne sommes pas à Nouméa. Je ne suis pas un donneur de leçon », a poursuivi celui qui était en charge du dossier néo-calédonien en 2020. « La situation locale est très compliquée » d’un point de vue politique, juridique et humain, a-t-il rappelé.

 

« Cette aspiration du peuple kanak à l’indépendance ne cessera jamais »

« Vous êtes à 16 000 kilomètres de Paris, dans une terre qui a été colonisée au milieu du XIXe siècle […] Une colonisation qui s’est accompagnée d’un effacement des droits et de l’identité de la culture Kanak qui est évidemment vécu comme un traumatisme », a contextualisé Édouard Philippe.

 

« Je ne dis pas qu’on est dans une situation coloniale mais la situation dans laquelle on se trouve est marquée par un passé qu’on ne peut pas négliger donc c’est compliqué à tous égards », a-t-il précisé. Pour l’ancien Premier ministre, « cette aspiration du peuple kanak à l’indépendance, à l’autodétermination ne cessera jamais car elle est identitaire ».

 

« Le rapport de force ne permettra jamais un retour durable à l’ordre public »

Édouard Philippe l’assure, « le Premier ministre Gérald Darmanin a écouté et essayé d’apporter des réponses ». Le président du parti Horizons s’est rendu sur l’archipel il y a trois mois pour discuter avec les forces politiques. « J’ai eu le sentiment qu’un accord politique était possible pour organiser l’après accord de Matignon et Nouméa, c’est-à-dire la situation actuelle. Cet accord était possible mais difficile à formaliser. Il fallait donc essayer de permettre aux partis sur l’île d’arriver à une forme d’accord », a-t-il analysé.

 

Selon lui, l ’explosion de violences rend les choses beaucoup difficiles. « En Nouvelle-Calédonie, c’est toujours l’accord politique qui prime sur tout […] Le rapport de force ne permettra jamais un retour durable à l’ordre public », affirme Édouard Philippe. « La seule chose qui puisse le garantir, c’est un accord politique entre des responsables politiques qui acceptent de définir le cadre dans lequel ils veulent vivre ensemble ».



26/05/2024
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