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Le goût du malheur

  • Jean-Claude SouléryJean-Claude Souléry
    Jean-Claude Souléry DDM - MATHIEU Pierre
Publié le 
Jean-Claude Souléry La DDM
 
 

Le terrorisme dans toute sa cruauté. Depuis le 7 octobre, nous savions que l’attaque du Hamas en territoire israélien s’apparentait à un pogrom - tuer le plus grand nombre possible de juifs, hommes, femmes, enfants, vieillards, et les tuer avec une telle sauvagerie qu’elle répandrait aussitôt la peur dans la société israélienne. Les terroristes savaient parfaitement que leur incursion n’avait rien d’une conquête militaire, qu’elle n’avait pas pour but d’envahir durablement un territoire, qu’il leur faudrait vite prendre la fuite et qu’ils livreraient du même coup le peuple de Gaza à d’inévitables et terribles représailles. C’est ce scénario tragique qui est à l’œuvre aujourd’hui dans les ruines de l’enclave palestinienne où les morts de civils s’accumulent - les innocents payent une fois de plus au prix fort cette nouvelle guerre déclenchée en ce funeste 7 octobre.

 

Car c’est bien de cela qu’il s’agit : le Hamas et lui seul, dans sa haine d’Israël, porte l’entière responsabilité d’un carnage qui révolte le monde. Faudrait-il alors qu’on inverse les rôles, et que le déluge qui s’abat désormais sur Gaza, la dévastation des quartiers, les hôpitaux et les écoles bombardés, tout ce que nous montrent ces reportages et vidéos diffusés depuis lors, nous fassent oublier les premières heures du 7 octobre dans les kibboutzim de Be’Eri ou Kfar Aza, autour de la fameuse rave-party où plus de deux cents jeunes ont été assassinés, et dans toutes les petites localités environnantes. Les images qui, sans commentaire, résument en quarante-trois minutes ces interminables heures noires glacent le sang des plus aguerris. En tous points, elles sont terrifiantes et instructives.

Les guerres auraient-elles donc besoin de ces images sanglantes ? Celle qui oppose Israël au Hamas, par son retentissement mondial, nourrit une autre guerre, la guerre de communication. Autrement dit : pour revendiquer l’empathie et le soutien populaire, il faut donner à voir les souffrances endurées. Il faut montrer pour démontrer sa juste cause.

 

Ainsi, le Hamas a bien compris que les douleurs du peuple de Gaza lui étaient profitables. Peu de journalistes indépendants ont pu pénétrer dans l’enclave, des correspondants de presse ont été tués sous les bombardements. Les commentaires, les bilans et la plupart des reportages que nous voyons aujourd’hui et qui portent témoignage des destructions et des cadavres portés par des foules en colère sont diffusés selon le bon vouloir du groupe terroriste qui « tient » la société gazaouie sous sa terrible emprise. En nous montrant la réalité des combats, toutes ces vidéos participent d’abord de la propagande du Hamas.

 

En face, c’est l’armée israélienne qui a réalisé le documentaire atroce qui sera projeté devant l’Assemblée nationale, pour que les députés français mesurent l’ampleur et surtout l’horreur du 7 octobre - le carnage aux premières heures du premier jour.
Images contre images, cadavres contre cadavres, haine contre haine, les guerres ne sont pas des épopées glorieuses, elles ont toutes l’odeur du sang, le goût des pleurs et du malheur. À Sdérot, à Gaza, en Ukraine et ailleurs…

 
 
 
 


 


14/11/2023
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