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ÉDITORIAL
L’Élysée salue les élus locaux

 

Plus disruptif que jamais, Emmanuel Macron s’est invité ce
dimanche chez TF1 et France 2. Un soir de résultats électoraux.
Certes un scrutin, les sénatoriales, auquel n’étaient
conviés que les 162 000 grands électeurs et pas les 48,7 millions de
Français sans écharpe tricolore. Mais il s’agit d’une première.
L’actualité justifiait sans doute cette intervention, avec la visite
du pape à Marseille, l’immigration, le prix du carburant ou la
feuille de route écologique. Cela révèle aussi l’indifférence du
chef de l’État pour une consultation dont il savait qu’elle ne sourirait
pas à son camp, sa seule consolation étant qu’elle a été pire
pour les Insoumis.


C’est d’ailleurs une fois proclamés les vainqueurs et les perdants
que l’exécutif a annoncé ce lundi quelques mesures budgétaires
dont le but est de détendre une atmosphère renfrognée avec les
édiles locaux, ceux-là mêmes qui élisent les sénateurs. Pour la
deuxième année consécutive, la dotation globale de fonctionnement
(DGF) va bénéficier d’un coup de pouce à Bercy : 320 millions
d’euros en 2023, 220 millions pour le budget 2024 qui sera dévoilé
ce mercredi. La somme est inférieure à ce qu’espéraient les différentes
associations d’élus, elle traduit malgré tout un véritable effort,
après un gel pendant treize ans de cette DGF.


La vraie question est de savoir si le rabibochage est possible entre
l’Élysée et ce qu’on appelle désormais « les territoires », en majorité
dirigés par la gauche ou Les Républicains, adversaires résolus
d’Emmanuel Macron. Les maires restent froissés contre le rétrécissement
de leur autonomie fiscale, notamment la suppression
de la taxe d’habitation. En même temps, bon courage au candidat
qui, en 2027, prônerait sa résurrection.


Quant au président de la République, il a eu beau nommer à
Matignon Jean Castex, maire d’une ville moyenne des Pyrénées-
Orientales, le mot décentralisation lui écorche les lèvres. Son
atout pourrait être un Girondin, aux sens politique et géographique
du terme, Thomas Cazenave qui, comme député d’abord
puis comme ministre des Comptes publics ensuite, souhaite sincèrement
instaurer un nouveau pacte de confiance. Aura-t-il les
coudées franches ? À lui de le prouver. Mais, sans le bras armé des
communes, des Départements ou des Régions, la planification
écologique revendiquée par Emmanuel Macron n’ira pas loin, à
supposer qu’elle marche . Autant éviter la brusquerie.


En revanche, Gérard Larcher, conforté au Sénat, Carole Delga,
voix qui monte au PS, David Lisnard, candidat à sa réélection à la
tête de l’Association des maires de France, ne manqueront pas,
dès jeudi à Saint-Malo au Congrès de Régions de France d’envoyer
des paquets d’embruns vers l’Élysée. Bien salés, les embruns.

 

                                     Benoît Lasserre Sud-Ouest

 

 

Peut être un dessin de drapeau et texte qui dit ’Adieu Niger la’

 

 

 

 

 

 

 



26/09/2023
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