2384-« Cannes, c’est terminé. Enfin… 4 posts
Michel BEau
Via Jean / JL Lorenzo
« Cannes, c’est terminé. Enfin…
Enfin on arrêtera de nous gaver avec ces traditionnelles pitreries sur les marches, sur les tenues ridicules de ces dindes qui se prennent pour des divas, ce cinéma gerbant, engagé, politisé et subventionné, et ces « acteurs », qui poussent leur professionnalisme jusqu’à jouer les militants écolo-marxistes lors de la remise de leurs prix en carton. Mais pourquoi donc se sentent ils obligés de se mêler de politique, avec leurs idées convenues mais foireuses, bien-pensantes et bobos? Dans l’ancien régime, les bouffons et saltimbanques savaient rester à leur place. On veut du rêve et de l’évasion; pas une AG de l’Unef ou une manif de lycéens boutonneux.
Extraits de cet article du Figaro, qui cogne juste :
« Il y avait trop de films. Il y a aussi trop de prix. Sur la Croisette, une chatte ne retrouverait pas ses petits. Le jury, les yeux brillants comme ceux d'un lapin dans les phares, a fait ce qu'il a pu. On imagine que le grand jeu a consisté à souvent regarder sa montre dans le noir, avec la discrétion requise, de nombreux films étant aussi longs qu'un repas avec Jim Harrison. L'indigestion était proche. Comme d'habitude, cela commença par le cortège de discours convenus et de remerciements tartignolles. »
« Trois femmes représentaient la France. Il fallait en couronner une. Ce fut chose faite avec Justine Triet. Anatomie d'une chute relate le procès d'une romancière accusée d'avoir assassiné son compagnon écrivain lui aussi, dans un paysage de montagnes et devant un enfant aveugle. Suicide ? Empoisonnement ? Le mystère demeure jusqu'à la fin. La prestation de Sandra Hüller est à remarquer. Les juges n'ont pas été rebutés par la durée. La réalisatrice n'avait peut-être pas besoin de se lancer au micro dans une tirade sur le régime des retraites. Évidemment, on l'applaudit. Quelqu'un, cependant, hua. On aura donc une pensée émue pour ce courageux inconnu. Tels sont les crimes de Cannes. »
