2236- La gauche est devenue l'annexe de LFI 10 posts

 
L’extrême gauche, cette larve de guêpe qui a dévoré la gauche!
 
Absorbée par son bras extrême, la gauche est devenue l’annexe de LFI. Pour preuve la réélection truquée du nupes-isé Olivier Faure à la tête du PS.
 
Si la France ressemble de plus en plus à un navire en perdition, ces temps-ci, c'est sans doute à cause de l'affaissement économique, du délitement de l'autorité, mais aussi de la disparition corps et âme de la vraie gauche, républicaine et démocratique. En atteste le niveau de bêtise - qui donne une idée de l'infini - des histrions parlant en son nom sur la réforme des retraites ou les difficultés économiques.
 
Ce n'était pas mieux avant, quand Marchais prétendait « soviétiser » l'économie française, mais le pays touche le fond quand il lui faut encaisser les sottises de l'« économiste » Clémentine Autain, qui croit (on se pince !) que la SNCF est une entreprise privée, ce qui expliquerait les retards des trains, ou de la « scientifique » Sandrine Rousseau, qui explique qu'il faut cesser de travailler pour sauver la planète (« Plus on travaille, plus on émet de carbone »).
 
Le niveau baisse, on vous le dit, et ce n'est pas Louis Boyard, le cancre de LFI, qui le relèvera, avec sa participation à un clip violent et navrant où sont évoquées la « mort d'Maréchal » et celle de la fille du « borgne ». Par un incroyable tour de passe-passe, l'extrême gauche a pris la place de la gauche et parle en sa qualité, enfilant les crétineries devant des médias en pâmoison. Aussi loin que je me souvienne, on n'avait pas eu droit depuis des décennies à un tel festival de bobards. Ils illustrent notre fatigue démocratique.
 
C'est l'histoire de la guêpe solitaire qui pique la cigale pour la paralyser et l'emmener dans un terrier où elle pond sur sa malheureuse proie un œuf qui, devenu larve, la dévorera peu à peu. L'extrême gauche est cette larve. La gauche française est morte de s'être laissé manger vivante par une génération de bobos gaucho-urbains, coupés des réalités, des classes populaires, de la France rurale ou périphérique. N'en déplaise à nos chers confrères fanatisés par LFI, maintenant qu'elle est réduite à l'état d'extrême gauche tribunitienne, cette gauche extrémiste n'a plus aucune chance d'arriver au pouvoir.
 
La vraie gauche a disparu : telle est l'« exception française » si l'on songe qu'elle gouverne en Allemagne, en Espagne, au Portugal ou au Danemark, où elle s'est attaquée avec courage et succès à ses deux derniers tabous : l'immigration et l'assistanat. Faites une campagne frénétique en faveur de la Nupes et de ses croquemitaines, comme tant de nos médias, c'est Marine Le Pen qui en récoltera les fruits. L'extrême gauche ne sera jamais qu'un repoussoir, l'« idiote utile » du RN, dont elle gonflera les voiles avant chaque élection.
 
La France a besoin d'une gauche, pas d'une extrême gauche. A priori, ce qui se passe aujourd'hui au PS n'a pas d'importance. Cette annexe de La France insoumise est devenue un parti de zombies, qui, sous la houlette d'Olivier Faure, Mollet de poche, était en voie d'extinction, sa direction n'ayant plus que l'objectif des bureaucrates en fin de vie : rester accroché comme une moule à la tête de l'appareil. Truander, manipuler, c'est tout ce qu'elle sait faire. On pourrait en rire si Faure et sa bande de croque-morts n'avaient réussi à tuer le PS. Il ne sert plus à rien, d'autant qu'il y règne désormais le climat de tripatouillage et d'amoralité des groupuscules trotskistes de Mai 68.
 
La fraude n'est pas un sport nouveau, au PS. Dans son fief du Sud, Gaston Defferre, Hercule du bourrage d'urnes, fut longtemps imbattable. Martine Aubry, chevalière de la vertu et de la morale, a été l'élue de la grande tricherie du congrès de Reims, en 2008, comme l'a établi de manière indiscutable un livre qui fait référence : la maire de Lille a truandé le résultat d'au moins 1 000 voix. Après quoi, du haut de sa légitimité volée, elle s'est crue autorisée à pourrir, avec sa clique de « frondeurs », la présidence de François Hollande à partir de 2012. Une légende urbaine, reprise par la presse bien-pensante, voudrait que ce soit lui, Hollande, qui ait naufragé la gauche, alors que ce sont précisément les « frondeurs », par l'entremise de leur chef, Benoît Hamon, qui l'ont réduite à néant avec un score de 6 % à l'élection présidentielle de 2017. Le PS ne s'en est jamais remis.
 
La presse nupes-isée aura beau proclamer le contraire, Nicolas Mayer-Rossignol a sans doute battu Olivier Faure, peut-être même nettement, lors du vote truqué qui, jeudi dernier, devait élire le premier secrétaire du PS, mais était-il bien raisonnable de croire à la résurrection des macchabées ? C'était peut-être la dernière chance de la vraie gauche. Il lui reste à se réinventer ailleurs : la démocratie française ne peut pas vivre sans!
 
Franz -Olivier Giesbert
 
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24/01/2023
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