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À Biarritz, LR cherche sa ligne


Sénateurs et députés Les Républicains sont à Biarritz jusqu’à ce soir pour leurs journées parlementaires.
Avec en toile de fond, l’élection à la présidence du parti. Et une priorité : retrouver une expression claire


Jefferson Desport

 

C’est à une première journée de travail studieuse à
laquelle se sont astreints, hier, les députés et les sénateurs
des Républicains, réunis à Biarritz pour leurs journées parlementaires
qui s’achèvent ce soir Après cinq ans de macronisme et dix ans de défaites consécutives

dans la course à l’Élysée, difficile de se laisser distraire par les
vagues de la Côte basque.

 

 

Certes, le sauvetage de 60 députés aux législatives de juin

à quelque peu amorti l’échec cinglant de Valérie Pécresse à la présidentielle.
Il n’empêche, l’heure est bien à l’urgence. Et à l’arrêt de cette hémorragie électorale.
Une tâche qui figurera tout en haut de la pile des priorités
du futur président des Républicains, dont l’élection se tiendra
les 3 et 4 décembre. Or, s’il s’agira avant tout de redéfinir
une ligne politique, l’exercice s’annonce ardu. Surtout quand
se profilent un nouveau projet de loi sur l’immigration et une
nouvelle réforme des retraites, deux sujets qui figurent pleinement
dans les radars et l’ADN de la droite. Laquelle défend,
comme l’exécutif, plus de fermeté sur la politique migratoire
et l’allongement de la durée légale du travail. Dès lors, comment
faire entendre sa différence ?


« Changer tout »


« En changeant tout », expliquait, hier, en fin de journée, Aurélien
Pradié, le député du Lot. À 36 ans, il a, lui aussi, décidé de
se lancer dans cette élection à la tête du parti. Et lorsqu’il promet
de « changer tout », force est de constater que l’expression dépasse
le slogan. En particulier sur la réforme des retraites.
Alors que les deux autres candidats déclarés à la présidence de
LR, Bruno Retailleau, le chef de file des sénateurs, et Éric Ciotti,
le député des Alpes-Maritimes, défendent l’allongement de la
durée du travail, Aurélien Pradié assume, lui, « le maintien de
l’âge légal de départ en retraite ». « La solution de facilité, c’est le
report de l’âge légal, mais c’est profondément injuste et ce
n’est pas conforme à notre volonté de revaloriser l’effort et le
travail », explique celui qui entend incarner le retour et le renouveau
d’une « droite populaire ». Une droite qui, sur le plan
des idées, n’entend pas « rejouer les matches d’hier ». Traduction :
Éric Ciotti et Bruno Retailleau sont non seulement sur la
même ligne, mais en plus, cette ligne ne gagne plus.


«Autorité, identité, liberté »


Une analyse que réfute Éric Ciotti. Sans surprise, dans cette compétition
interne, il s’avance sur une ligne à droite toute et sans
complexe. « Pour moi, expliquait-il hier, l’expression de la
droite repose sur trois piliers : l’autorité, l’identité et la liberté.»
« Si l’extrême droite est devenue dominante, poursuivait-il,
c’est parce que nous n’avons pas affirmé avec plus de force les
préoccupations des Français : la perte de notre identité, les atteintes
aux libertés, le poids de la bureaucratie, l’assistanat… »
Si la campagne est donc lancée, Bruno Retailleau, Aurélien Pradié
et Éric Ciotti ont tout de même ce point commun qu’ils
ont rappelé hier : « Nous ne sommes pas macronistes. » Cette
élection à la tête de LR devra cependant dire autre chose. À
commencer par ce qu’ils sont.


En attendant, les surfeurs de la Côte basque pourront les rassurer:

avant de prendre la vague, il faut ramer.



16/09/2022
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