2156- La préparation de l'avenir est dans toutes les têtes 13 posts

LR à la recherche de l’oiseau rare
Deux candidatures se dessinent pour la présidence du parti Les Républicains, au congrès de l’automne prochain.
Mais toutes les stratégies tournent déjà autour de la présidentielle de 2027

 

 

Avec les vacances qui battent leur plein et la rentrée
qui se profile déjà, le paysage se décante chez Les Républicains.
La présidence du parti étant vacante depuis le départ
de Christian Jacob (l’intérim est assuré par la vice-présidente
Annie Genevard), les positions se dévoilent peu à peu, à
quatre mois du congrès prévu début décembre pour élire un
nouveau leader.


Autant dire que les postulants ne se bousculent pas au portillon.
Qui voudrait diriger un parti dont les finances sont exsangues,
après l’échec de Valérie Pécresse qui n’a même pas obtenu
5 % des voix, puis la perte de 40 députés ? D’autant que les
élections européennes en mai 2024 ne se présentent pas
non plus comme une sinécure pour Les Républicains. Le risque
est que le prochain président s’installe en fait sur un siège éjectable,
en cas de nouvelle déroute électorale dans deux ans. C’est
d’ailleurs ce qu’il s’était passé pour Laurent Wauquiez, poussé
à la démission en juin 2019. Fort de ce raisonnement, et
peu soucieux de voir l’histoire se répéter, le président de la région
Auvergne-Rhône Alpes a donc annoncé le 17 juillet qu’il ne postulerait
pas. Il conserve en revanche des ambitions intactes pour
la présidentielle de 2027, mais comme beaucoup d’autres, il
tient le raisonnement selon lequel la présidence d’un parti
n’est pas le meilleur moyen d’y parvenir.

 

«Candidat naturel »


Raisonnement en réalité paradoxal, car chez Les Républicains,
on ne veut plus entendre parler de primaires (comme en 2016)
ou de congrès (comme en 2021) pour désigner le représentant à
l’élection suprême, les deux méthodes étant associées à l’idée
d’un échec certain. Reste donc la solution du « candidat naturel»…

qu’on ne voit guère venir : certes, il y a Laurent Wauquiez,

mais aussi Xavier Bertrand qui n’a renoncé à rien,
d’autres sans doute. Sans oublier Édouard Philippe, voire Bruno
Le Maire, qui pourraient s’imposer comme ces « candidats naturels»

de la droite.


Aussi la présidence du parti pourrait-elle aider à en débusquer
un. D’autant qu’un homme se positionne, en la personne
d’Éric Ciotti, qui était arrivé en tête du premier tour au congrès
de décembre. Prenant tout le monde par surprise, celui-ci a
annoncé mardi sa candidature à la présidence de LR. Il devrait
trouver sur sa route le jeune et ambitieux secrétaire général,
Aurélien Pradié, qui prendra sa décision « à la fin de l’été ».


Deux lignes opposées


Si les deux hommes entendent tourner la page sombre des dix
dernières années – à 36 ans, Pradié veut incarner la « relève »
d’une nouvelle génération quand Ciotti veut « rompre le
lien de dépendance » à Sarkozy –ils incarnent chacun deux lignes
opposées : plus « sociale » chez Pradié qui estime que le parti
parle trop d’immigration et de sécurité, les deux mantras de
Ciotti. Car Les Républicains devront aussi clarifier leur ligne politique
alors qu’ils apparaissent de plus en plus comme les alliés
objectifs de la majorité macroniste à l’Assemblée nationale.

 

Bruno Dive Sud-Ouest



31/07/2022
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