4143-20H DE FRANCE 2 : LA FACE CACHÉE DES INTERVIEWS DE LÉA SALAMÉ
Médias Citoyens
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20H DE FRANCE 2 : LA FACE CACHÉE DES INTERVIEWS DE LÉA SALAMÉ - Les interviews menées par Léa Salamé dans "son" 20 heures de France 2 sont tout sauf anodines : elles dessinent les contours d’un journalisme bien plus engagé qu’il n’y paraît et révèlent des intentions éloignées de la neutralité que devrait incarner l’audiovisuel public.
MICHEL-ÉDOUARD LECLERC, LE SNIPER Dès le premier JT (1er septembre 2025), la journaliste convie Michel-Édouard Leclerc, figure sulfureuse et populiste, connu pour ses attaques contre les régulations et l’État. Après une première question sur « la peur de l’instabilité » et la consommation, elle enchaîne avec une interrogation orientée : « Avez-vous l’impression que François Bayrou joue avec la peur de la dette ? Est-ce courageux de demander la confiance des Français ? ». La réponse tombe, attendue : « Non, je ne comprends pas ce discours et je ne comprends pas la vie politique. » GABRIEL ZUCMAN, LA PROMOTION Le 10 septembre, jour de mobilisation sociale, Léa Salamé choisit l’économiste Gabriel Zucman. Le message éditorial est limpide : face à la colère sociale, la solution serait de taxer les riches, ligne défendue par la gauche. L’interview démarre ainsi : « Pensez-vous réellement que faire contribuer davantage les plus riches suffira à instaurer la paix sociale ? ». Particularité : Zucman bénéficie, en arrière-plan, de graphiques illustrant son propos, donnant à l’entretien des airs de conférence co-produite par France 2 et le PS. Au centre, une thèse martelée : « la France est un paradis pour les milliardaires ». ARTHUR MENSCH, LA FAUSSE CONTRADICTION Accusée d’avoir offert une tribune sans contradicteur à Zucman, Salamé invite quelques jours plus tard Arthur Mensch, cofondateur de Mistral AI (16 septembre 2025). Présenté comme un contrepoint, il se montre… plutôt en accord : « Au risque de décevoir les polémistes, je pense qu’il faut davantage de justice fiscale en France. » La journaliste feint la surprise, alors qu’elle connaissait parfaitement les positions de son invité dans ce domaine. Résultat : un débat supposé contradictoire qui se transforme en double promotion implicite de la taxe Zucman. La rédaction de France 2 en rajoute même sur les réseaux sociaux en déformant ses propos, avant de devoir s’excuser. MARION COTILLARD, LE MOMENT SABOTÉ La séquence a fait le tour des réseaux (14 millions de vues) : Léa Salamé annonce que le prochain film de Marion Cotillard sort « dans quelques semaines », alors que l’actrice corrige qu’il paraîtra dans un an. Plutôt que de reconnaître l’erreur, la présentatrice enchaîne sur la vie privée : « On a appris cet été votre séparation après dix-huit ans de vie commune. Comment allez-vous ? ». Derrière l’apparente bienveillance, beaucoup ont vu la recherche d’un « moment » racoleur. Cotillard a désamorcé d’un sourire : « Oui très bien. Et vous ? » DOMINIQUE DE VILLEPIN, LE CROCHET DE BOUCHER Le 22 septembre, juste avant le discours historique d’Emmanuel Macron sur la reconnaissance de la Palestine à l’ONU, Léa Salamé choisit Dominique de Villepin, connu pour ses charges virulentes contre le Président. Le choix paraît calculé. Elle le pousse ainsi : « Vous avez déclaré qu’Emmanuel Macron devra rendre des comptes pour son inaction à Gaza. Devant qui doit-il rendre des comptes ? Une commission ? La justice internationale ? » Et conclut : « Donc vous espérez une commission d’enquête contre Emmanuel Macron ? » MONSEIGNEUR FRANÇOIS BUSTILLO, ET LA LUMIÈRE JAILLIT Le dernier mot revient à Monseigneur François Bustillo, cardinal et évêque d’Ajaccio, qui, sans réaliser qu’il se trouvait sur le plateau du JT le plus anxiogène d’Europe (qui multiplie les sujets violents, les faits divers sordides, les catastrophes en tous genres), interpelle la journaliste : « Je ne suis pas naïf, mais quel dommage que notre société ne mette en avant que le côté sombre. Pourquoi ne pas chercher le point lumineux ? ».
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