L’ex-président de la République a défendu lundi 20 janvier la position du Parti socialiste de ne pas avoir voté la motion de censure portée par La France insoumise et fustige le comportement de Jean-Luc Mélenchon. Pour François Hollande, il n’y aura pas de candidature unique à gauche à l’élection présidentielle de 2027.
Le fossé se creuse un peu plus entre le Parti socialiste et la France insoumise depuis les socialistes ont refusé de voter la motion de censure portée par LFI. François Hollande a défendu une fois de plus le rôle du PS sur RTL ce lundi 20 janvier 2025. Selon l’ex-président de la République, « les socialistes ont eu raison ». « S’il n’y avait pas eu de négociation comme l’a fait le PS, il n’y aurait pas de compromis sur les retraites, ni des maintiens de postes dans l’Éducation nationale », souligne-t-il.
« Comment vous pouvez laisser penser qu’il y aura une union ? »
François Hollande s’est attaqué à la position de Jean-Luc Mélenchon et de LFI. « Les institutions, c’est fait pour être respectée, fustige-t-il. Ce n’est pas en bloquant tout processus gouvernemental qu’on arrivera à trou
Sur la question de la fracture à gauche, notamment dans la perspective de l’élection présidentielle 2027, François Hollande a dénoncé : « Quand Jean-Luc Mélenchon se comporte comme il s’est comporté, en insultant, en éructant, comment vous pouvez laisser penser qu’il y aura une union ? » Pour le député de Corrèze, cela ne fait aucun doute : « Il y aura deux candidats de gauche, un candidat de la gauche radicale et une candidature de la gauche réformiste. » En 2027, la victoire ne se fera pas « avec la gauche telle qu’elle est exprimée par Jean-Luc Mélenchon » mais « avec une gauche qui propose, qui travaille, qui fait des compromis », insiste l’ex-Président.
« Quand on est au Parlement, on est là pour faire avancer les choses »
Pourquoi avoir choisi de censurer Michel Barnier mais pas François Bayrou ?
Contrairement au premier, le second « ne s’est pas adressé au RN mais à la gauche ». « Quand on est au Parlement, on est là pour faire avancer les choses », relève François Hollande.
Sur la question du budget, il précise qu’il n’y aura « pas de censure automatique » pour les socialistes mais qu’il faut que « le gouvernement respecte parole ». Et concernant le dossier des retraites, les négociations sont « en cours avec les partenaires sociaux », précise-t-il, avant que le texte revienne au Parlement. À ses yeux, « il faut supprimer le départ à 64 ans » et privilégier la durée de cotisation, en tenant compte « des carrières longues et de la pénibilité ». Mais, souligne François Hollande, « la durée de cotisation va s’allonger à mesure que l’espérance de vie s’allonge ».