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Mieux qu’un long discours… Bruno Dive édito Sud-Ouest
Alors que nous avons la chance, en France, de compter quatre chaines d’information continue, il est regrettable qu’aucune d’entre elles n’ait jugé bon de retransmettre en direct le discours de la présidente de l’Union européenne. Certes, on entend les arguments : l’Europe ne fait pas « vendre » (et donc pas d’audience), Ursula von der Leyen est une personnalité sans doute sympathique, mais pas du tout charismatique. Son discours était long, qui plus est prononcé en anglais (quatre phrases seulement en français…). Et enfin : quelle sera la traduction en actes de ce discours ? L’Europe est si lente à réagir, si longue à se mettre en branle…
Arguments fallacieux, du moins le dernier. Depuis la crise sanitaire, l’Union européenne montre une grande réactivité : en témoigne le plan de relance annoncé par Mme von der Leyen dès le mois de mai. Avec le Brexit, elle a aussi fait preuve d’unité : le front des 27 n’a jamais failli face au Royaume-Uni, et il tient toujours bon alors que Londres envisage de renier sa parole et sa signature. Qu’on le veuille ou non, l’Europe existe et ce simple fait justifie qu’on attache de l’importance à ce discours sur l’Etat de l’Union. Lequel, s’il n’a pas le même impact que celui du président des Etats-Unis, a désormais une valeur plus que symbolique, réellement politique.
D’autant qu’Ursula von der Leyen a multiplié les annonces importantes. La moindre n’étant pas cette abolition prochaine du « règlement de Dublin » dont on a vu les limites et les impasses avec l’afflux de migrants depuis 2015. On notera aussi une ambition revue à la hausse à propos du climat, et du Green Deal, déjà très ambitieux mais tombé dans l’oubli avec l’apparition du coronavirus. Que la Commission européenne défende l’idée d’une baisse des gaz à effet de serre d’au moins 55% (au lieu de 40%) d’ici 2030 est tout sauf anodin. Surtout si Joe Biden est élu président des Etats-Unis, auquel cas la nouvelle administration démocrate mettra sous pression l’Europe pour qu’elle accroisse son effort face au changement climatique, si elle ne veut pas se voir imposer les normes américaines.
Elue de justesse il y a un an, Mme von der Leyen est peu à peu en train de s’imposer et de devenir, sinon le visage, du moins un visage important de l’Europe, à la tête d’une Commission largement rénovée. Un jour, peut-être, les chaines d’info se battront pour avoir l’exclusivité de ses discours, ou celui de ses successeurs…
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Sénatoriales définitifs 27/09/20
LR: 150 sièges (+6)
PS: 65 (-6)
Union Centriste UDI : 51 
)
LREM: 23 )CRCE-PCF: 15 (-1)
RDSE-PRG: 16 (-8)
EELV: 12 (+12)LIRT-AGIR: 11 (-2)
Non-Inscrits: 5 (-1)= 348 Sénateurs
LR+UDI =60%LR 45% /Centre 30%/ Gauche 25%
Création d’un groupe EELV venant de sénateurs PS, PCF et RDSE-PRG
