150-Notre destin est déjà engagé, 5 posts,150ème article
Au début de ce blog j'avais signalé le désir de renouveau de proximité de liberté de choix des électeurs de gauche et perçu la candidature de Ségolène Royal comme porteuse d'espoirs pour l'électorat(vers la mi-février).
Lionel Jospin apparaissait alors comme le possible recours,celui de la continuité,le candidat de l'appareil et des grosses fédérations qu'à Epinay nous appelions les "Bouches du Nord",Bouches du Rhône,Nord,Pas de Calais,,etc...
J'estimais qu'à l'automne 2006, maintenant donc,le choix se ferait en fonction des aspirations majeures des Français à ce moment: soit un candidat au profil de président protecteur, rassurant, partisan de l'ordre et de la sécurité, de la tradition et des appareils: Chirac ou Jospin; soit le renouveau, la rupture avec S.Royal ou Sarkozy...
Aujourd'hui nous n'en sommes plus là mais à front renversé. Ségolène Royal est la candidate de l'appareil et d'une grande partie du troupeau d' éléphants( Pierre Mauroy,Roudy,Cresson, les deux présidents de groupe à l'assemblée et au Sénat, le premier secrétaire du PS et ses principaux lieutenants Rebsamen,Dray,etc...),des grosses fédérations à commencer par les Bouches du Rhône.Mais aussi ,il faut le reconnaître, des sympathisants et de l'opinion avant même qu'il y ait eu débat sur ses positions parfois inexprimées....
Elle apparait donc à la fois comme la candidature du renouveau de l'espoir de la compassion, et celle de l'ordre, de l'appareil,des éléphants...
A droite,il en est de même pour Sarkozy qui se veut(ou se voulait) le candidat du renouveau de la rupture.Il est celui de l'ordre, du cac 40, de l'élite, du passé atlantiste et de l'appareil Ump qu'il maîtrise...
On peut comprendre le trouble d'une partie de l'électorat.Les choses ne sont pas totalement réglées.Il reste un débat et un vôte au PS, des surprises possibles, des sondages fluctuants, des hommes et des femmes de gauche attachés aux luttes sociales,à la république et à la laïcité qui ne trouvent pas(ou pas encore) leur compte dans ces prémices de campagne.
Il faut attendre,également des retournements de situation et des surprises à droite.Probablement des tentatives de candidatures et des réactions du président sortant.L'élection se joue généralement dans la dernière ligne, les tout derniers jours de la campagne officielle qui est loin d'être commencée.
Mais déjà, la droite et la gauche ont largement engagé leur destin.