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Pour Emmanuel Macron, «l’espoir renaît»

Dans un discours sobre et précis, le président de la République a tracé, pour la première fois, lundi soir, les perspectives de sortie de crise, alors que l’épidémie semble refluer

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Alors que l’épidémie de coronavirus a fait 310 morts de plus en milieu hospitalier en 24 heures (soit 14 393 morts en France), Emmanuel Macron a annoncé lundi soir une levée progressive du confinement à partir du 11 mai.

Quatre semaines après le début du confinement général, imposé le 17 mars au nom de la lutte contre le Covid-19, Emmanuel Macron a enfin indiqué le bout du tunnel aux Français, lundi soir. Au cours de sa troisième allocution solennelle depuis le début de la crise sanitaire, sans doute la meilleure car sobre et précise, le Président a annoncé que « ​le confinement le plus strict doit se poursuivre jusqu’au 11 mai ».

D’ici cette date, mesurant « pleinement l’effort » qu’il demande  aux Français, le Président attend des élus locaux qu’ils « aident à ce que les règles soient les mêmes partout sur notre sol », alors que les arrêtés municipaux accentuant jusqu’à l’absurde les restrictions tendent à se multiplier dans le pays : « les règles prévues par le gouvernement devront continuer à être respectées ​», mais « il ne faut pas rajouter des interdits », a mis en garde Emmanuel Macron.

Le Président a remercié ceux qui, en première, deuxième et troisième lignes, ont permis d’obtenir un début de reflux de l’épidémie. Mais aussi « ​chacun d’entre vous ​» qui, « en respectant les règles de confinement, avez fait que l’épidémie commence à marquer le pas ​». Des parlementaires LREM avaient regretté, en réunion la semaine dernière, que les Français qui font l’effort de rester confinés chez eux depuis un mois ne soient jamais remerciés par l’exécutif… Ils ont été entendus.

Autocritique. « ​Nous n’étions pas assez préparés, mais nous avons fait face ​», a encore admis le Président, dans un rare exercice d’autocritique, fusse-t-elle collective. « ​Comme tous les pays du monde, nous avons manqué de masques, de tests, de gel hydroalcoolique ​», et « ​comme vous, j’ai vu les ratés, les lenteurs, les faiblesses de notre logistique​ ». Malgré tout, « plusieurs régions ont pu être épargnées, l’espoir renaît ​», a-t-il positivé.

Aux Français qui n’ont pas démérité en restant chez eux depuis un mois, le Président offre donc, comme une récompense, une perspective de déconfinement. L’étau devrait se desserrer à compter du 11 mai  : les crèches, les écoles et les lycées rouvriront progressivement à compter de cette date. « ​C’est pour moi une priorité, car la situation actuelle creuse les inégalités ​», justifie Emmanuel Macron.

Dans le supérieur en revanche, les enseignements ne reprendront pas avant l’été, sans plus d’explication. Le Président a aussi souhaité que « ​les hôpitaux et maisons de retraite puissent permettre d’organiser la visite aux malades en fin de vie, afin de pouvoir leur dire adieu. »

Quant aux « ​entrepreneurs et travailleurs ​», « ​quand la sécurité est bien garantie, ils doivent pouvoir produire ​», a indiqué le Président, donnant le feu vert pour une reprise du travail à partir du 11 mai.

S’il veut « ​permettre au plus grand nombre de retourner travailler », avec des « règles pour protéger les salariés au travail », les lieux recevant du public resteront fermés « ​à ce stade ​», a toutefois prévenu le chef de l’Etat. « ​Les grands festivals ne pourront se tenir, au moins jusqu’à mi-juillet ​», a-t-il précisé.

Tests. Pour réussir la sortie du confinement, alors qu’une « ​minorité de Français ​» seulement est immunisée, Emmanuel Macron annonce « ​l’utilisation la plus large possible des tests ​», « ​arme privilégiée ​». « ​Le 11 mai, nous serons en capacité de tester toute personne ayant des symptômes, promet-il. Celles ayant le virus pourront être mises en quarantaine, prises en charge et suivies par un médecin. ​»

Par ailleurs, « ​l’Etat, à partir du 11 mai, devra permettre à chaque Français de se procurer un masque grand public, ajoute-t-il. Son usage pourra devenir systématique ». Leur production sur le sol français sera « multipliée par cinq d’ici trois semaines », s’engage-t-il encore.

Autres annonces concrètes, Emmanuel Macron promet la poursuite du chômage partiel, le renforcement de l’aide aux indépendants et une aide spécifique pour les plus modestes, ainsi qu’un plan pour l’hôtellerie, le tourisme, la restauration et la culture, sans plus de précision. Il ne répond pas en revanche à la demande du Medef d’augmenter le temps de travail, qui fait polémique depuis ce week-end…

Alors que la possibilité de « tracer » les déplacements des Français via leur smartphone fait débat, le Président a évoqué une « ​application numérique dédiée, sur la base du volontariat, pour savoir si les personnes malades ont été en contact avec d’autres ​», mais renvoie son utilisation à un débat parlementaire…

Loin de la « guerre » annoncée le 16 mars, la crise sanitaire que nous vivons est désormais, dans la bouche d’un Emmanuel Macron désormais plein d’humilité, « ​un ébranlement intime et collectif » qui « nous rappelle que nous sommes vulnérables ​». « ​Notre nation se tient debout, solidaire dans un but commun ​», souligne-t-il, évoquant « ​l’utilité commune ​» mentionnée par la Déclaration des droits de l’Homme.

« ​Notre pays aujourd’hui tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal », a-t-il flatté. Un virage idéologique très fort de la part d’un Président qui stigmatisait jusqu’ici des Français « fainéants » et les « Gaulois réfractaires ​».

 

 

 Le Docteur Ban Berlaer.jpg

 

 Le Dr Van berlaer (fils du Pradinois Dirk) explique au Roi le traitement du virus

 

 

 

 

 

 

 

 



02/04/2020
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