1304- Le bistro de Léon 64 posts

 

 

Profitant de quelques rayons de soleil et voulant me dégourdir les jambes, je suis allé marcher en ville jusqu'au Bazar Genois, l'ancienne boutique de mes parents.

 

Croyez-moi, j'ai été pris de peur devant ce centre ville qui se vide peu à peu. Pire, on pourrait dire qu'il se meurt. J'y ai vu des panneaux " à vendre", " à céder", "à louer", des vitrines occultées  par du blanc, signe de liquidation. Cahors, cette belle cité, serait-elle en passe de se vider de son centre ville ?  Dans cette rue piétonne, les agents immobiliers qui semblent se multiplier ont placé des affichettes sur les devantures. Peine perdue devant ces rideaux baissés ! La désertification commerciale semble bien une réalité.

 

Du coup, j'ai entendu les reproches des commerçants dimanche à la sortie des Halles. Ah ce vieux bâtiment de 1865 conçu par l'architecte Joseph Pinochet, avec ce mélange de pierres calcaires et de briques et sa charpente à fermes de bois, avec ses tirants métalliques, il en a vu passer des générations de Cadurciens ! Aujourd'hui, 15 box sont utilisés et j'ai ressenti comme une grande colère chez ces commerçants. Les élus, sous couvert de donner un coup de fouet à la redynamisation de ce lieu, voudraient que l'on ouvre de nouveaux espaces offrant des étals plus diversifiés. Le tout en injectant des milliers d'euros pour refaire le sol ! *

Diable, de telles annonces ont fait bondir les fidèles boutiquiers qui ont eux trouvé d'autres causes à cette désertion annoncée de ce lieu. Voilà pas que l'un d'entre eux a pointé du doigt les problèmes d'accessibilité du consommateur au centre-ville, en grondant contre l'offre de stationnement, laquelle selon lui va s'amplifier avec l'arrivée du privé et la notion de rendement. Tandis qu'un autre mettait l'accent sur le tarif des parkings et la nouvelle mise en place des machines à payer, rendant plus difficile , pour le public âgé, d'inscrire la plaque d'immatriculation. Et tout le monde de s'accorder à dire que la désaffection du centre ville était dûe au développement exagéré des surfaces commerciales en périphérie, l'un d'entre eux pointant du doigt les récentes implantations et le prochain projet d'enseignes nationales sur un terrain plaine de Labéraudie. Et le charcutier de dénoncer le risque à très court terme de la fermeture pure et simple de certains stands sous les halles. A moins comme le disait le plus ancien d'entre eux de " transporter les Halles là bas ! ". " Au moins, il y aura du parking gratuit" criait-il.

Pour calmer l'ambiance morose, voilà pas qu'un élu proposa de tenter d'implanter un café tandis qu'un autre de trouver important d'allonger les heures d'ouverture en ouvrant plus tôt le matin. J'y ai vu la colère monter chez ces commerçants qui déjà sont de bonne heure derrière leurs stands pour le mettre en valeur, exposer leurs produits et qui trouvent déjà leurs horaires sont bien assez importants ! Quant au café, il existe déjà dans les lieux et certains de soulever la problématique de la coopération commerciale avec les cafetiers autour de la halle. J'ai eu mal quand cet ancien cadurcien a finalement conclu "en disant que le coeur de ville se laissait mourir et que les politiques avaient un double langage".

 

 Pas facile de conjuguer commerces de proximité et grandes surfaces commerciales. Et le vendeur de godasses du coin de s'écrier aussi devant les attaques commerciales en règle par un outil que je ne connais pas : internet. Un zinzin électronique qui permet d'avoir chez soi en restant assis derrière un écran n'importe lequel produit, livré à domicile !

 

 Plus loin, en me promenant, un groupe de badauds discutait sur le possible vente de l'ancienne maison d'arrêt de la Rue du Château du Roi. Tandis qu'un autre tempétait contre le fait que certains "grands esprits" avaient émis l'idée de rendre piétonne cette rue. J'y suis allé roder. Voilà pas que des trompe-l'oeil ornent les façades pour cacher la misère des lieux ? Mais enfin que se passe t-il dans cette artère ? La maison de Charles DUMONT est toujours là, avec ces belles pierres en façade. J'ai voulu voir l'ancien Palais Via, cette prison devenue départementale sous la Révolution. Ce fût le 9 Octobre 1828 que le Préfet de l'époque approuva la troisième esquisse de Gourlier. Quel beau bâtiment tout de même fermé aux quatre vents désormais !

 

En regagnant mon socle, j'ai encore entendu un groupe d'anciens cadurciens se plaindre des attractions en haut du boulevard. Lesquelles vident le porte-monnaie des plus humbles et de ce fait certains ménages se privent de l'essentiel, succombant ainsi aux besoins de faire plaisir à leurs enfants. Et ne parlons pas des réclamations entendues sur le problème récurrent du stationnement.  Pas étonnant que les commerçants se plaignent si pendant un mois, on les prive de la principale place publique gratuite. Et d'autres d'imaginer déjà le phénomène de stationnement lorsqu'il y aura le luxueux complexe cinématographique près de la Caserne qui enlèvera plus de 50 places de parking...

 

Macarel, je rentre de ma promenade très triste. Moi qui ne bouge jamais de mon socle, j'ai entendu ici et là que protestations, colères, réflexions qui grondent. Des propos sur la privatisation du stationnement et il me souvient que l'un des commerçants faisait le reproche que "la Halle était nettoyée par le privé et qu'elle n'avait jamais été aussi sale. De quoi nous faire regretter le temps où les services municipaux s'en occupaient".Et son voisin de surenchérir :" Le stationnement payant ce sera la prime au rendement, la course à la contre-danse, on va souffrir, il vaudrait mieux partir à l'extérieur de la ville avant  que l'on ne crève ". Miladiou, soit c'était un mauvais jour, soit un certain ras-le-bol se fait sentir. Cahors que j'aime tant se serait-elle dissoute dans l'informe magma péri-urbain qui l'entoure ? Bref, ces rues, ces lieux qui sont des bouts d'histoire et de géographie semblent souffrir. Voire mourir. A perte de rues. A perte de vue.

 

Pourvu que personne n'ait l'idée de m'enlever de cette célèbre place, moi qui fonde  un peu - avec d'autres -  la renommée de cette ville ?    

 

 

                                                               Léon G.

 

 

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Daniel Coupy
 

Le baskettou des elus un soir à Sauzet .Je ne me souviens plus de date .Qui a de la memoire et combien d' elus ?

 

marco:Daniel coupy Daniet Maury,Marc Lecuru, jj Coudoin (11)Roumégoux, claudine Barrau

un élu de Nuzéjouls,Mercereau ?, Mallemouche,Bernard Charles, Mas,Gérard Miquel

 

 

 

 

 

 

 

 



23/10/2017
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