1281- Notre choix- 82 posts

 

 

Désormais notre choix est clair. C'est Emmanuel Macron. Sans la moindre hésitation, et pour deux raisons toutes simples : tout d'abord, le candidat d'En Marche ! va assurer à notre pays le renouvellement politique dont il a besoin ; ensuite, le projet de la candidate extrémiste est absolument incompatible avec l'idée que nous nous faisons de la République et de la France. Ces deux raisons suffisent amplement à nous convaincre – et, sans doute, à convaincre ces autres électeurs de gauche et de droite qui se sont éparpillés vers d'autres choix.

 

Félicitons-nous d'ailleurs qu'à l'issue d'une campagne pour le moins inédite, où la confusion et les outrances ont trop souvent pollué le débat d'idées, les Français aient, en fin de compte, voté nombreux, avec audace et sang-froid. Les télévisions du monde entier étaient venues renifler chez nous l'odeur forte du populisme ; elles découvrent le visage d'une France rajeunie.

Car, derrière Emmanuel Macron, 39 ans, s'est exprimé un vrai désir de jeunesse – donner de notre vieille nation une image qui devrait, dans quinze jours, surprendre le monde. Rien n'est comparable, dans l'histoire de la Ve République, à cette irruption « rafraîchissante » d'un candidat qui ne l'était pas encore il y a six mois, et dont la plupart des politiciens pronostiquaient l'essoufflement. Voici en tout cas un coup d'essai qui, s'il est transformé, deviendra pour l'histoire un coup de maître.

Mais c'est aussi l'illustration de ce que nous pressentions : la fin d'un système politique usé jusqu'à la corde, dévalué par trop de compromissions, de privilèges ou de calculs, avec, pour conséquence immédiate, la mise au rancart des deux partis dits « de gouvernement » qui jusqu'ici se succédaient au pouvoir :

l le parti socialiste – totalement discrédité par un candidat si peu « charismatique » – est devenu une peau de chagrin, il sombre corps et âme sous nos yeux comme aux temps lointains de l'avant-Mitterrand ;

l quant au parti républicain, qui aurait « » logiquement triompher s'il ne s'était, lui aussi, choisi un champion déconsidéré dont la faillite est avant tout morale, il se prépare d'ores et déjà à une grande lessive – et au kärcher s'il le faut.

Toutefois, qui peut se réjouir du score historiquement élevé de l'extrème-droite française ? Peut-on s'y résigner comme s'il s'agissait d'un petit accident de démocratie? C'est, ici, le côté obscur de ce premier tour. La France, comme d'autres pays d'Europe, n'échappe pas à cette inquiétante épidémie d'un nationalisme chauvin qui gangrène les esprits. Le piège identitaire existe et, avec lui, un désastre économique et culturel, un remugle de haine et de divisions qui achèveraient la nation. Personne ne doit sous-estimer une candidate qui, depuis hier soir, abattu le «record» de son père et sent pousser ses canines.

C'est pourquoi nous opposons au parti du malheur la seule porte d'espoir qui nous est proposée : celle d'une « nouvelle présidence », sereine, rassembleuse, et dont le message fait souffler sur le pays ce qui lui manquait depuis si longtemps : un vrai vent d'optimisme.



24/04/2017
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