1232- In mémoriam Jean Lacouture (ONCT) 10 posts

In memoriam Jean Lacouture

 

Jean Lacouture vient de nous quitter. Il aimait l’art et la vie, dans ce qu’ils ont de sublime et de fragile, et donc il aimait la tauromachie. Il est resté fidèle jusqu’au bout à son afición, comme à tout ce qu’il admirait, en dehors de sa passion pour l’histoire : l’opéra, où le chant n’est jamais si beau qu’aux approches de la mort ; le geste immédiat du torero, fait d’élégance et de quiétude, pour parer avec courage aux menaces du fauve ; la réussite de l’écrivain trouvant d’instinct les mots ajustés à ce qu’il exprime (et ce fut, à lui, largement son mérite !) ; l’espace que découvre soudain le trois-quart aile pour aller planter son ballon sur la ligne d’essai…Tout cela se résumait pour ce cadet de Gascogne en un seul terme, qu’il savourait comme personne et qu’il savait nous faire goûter par sa plume : le panache.

 

Le mieux, pour le retrouver et lui rendre hommage, est de reprendre ici l’interview qu’il nous a accordée il y a quelque temps. Elle reflète bien ses préférences taurines et lui ressemble assez, avec cette pointe d’humour et d’ironie affleurant dans son regard et dans ses phrases.

 

François Zumbiehl

 

L’afición de Jean Lacouture 

Onglets principaux

(publié ici le 2 avril 2012)

Jean Lacouture est,sans conteste un des plus prestigieux observateurs engagés du XXe siècle. Journaliste, apôtre de la décolonisation, l’esprit ancré résolument à gauche, il se signale par un nombre impressionnant de livres, et en particulier par ses biographies consacrées à de Gaulle, Mitterrand, François Mauriac, Malraux, Mendès-France, Léon Blum…

Son ouvrage Signes du taureau (Julliard, 1979), recueille ses chroniques taurines les plus savoureuses, publiées dans le journal Le Monde. Et il a bien voulu, ici, nous livrer son témoignage sur son afición.

 

Propos recueillis par François Zumbiehl :

F.Z. : Parlons d’abord du jeune aficionado que vous avez été à Bordeaux. Comment est née votre passion taurine ?

 

J.L. : Mon père était chirurgien des arènes de Bordeaux. Il était aussi chirurgien du Grand Théâtre, où il n’avait pas beaucoup l’occasion d’intervenir ! Mes parents n’hésitaient pas à parler de leur afición devant moi, à table, et ils la pratiquaient durant les deux ou trois corridas organisées aux arènes du Bouscat, dans les années 30. Par ailleurs, mon père a opéré le grand critique taurin Don Severo, qui écrivait dans La Petite Gironde. Il employait dans ses comptes rendus des corridas de Bordeaux, de Bayonne, de Mont-de-Marsan des images très originales. C’était une figure, et pas seulement dans le Bordeaux de l’afición. Il m’a beaucoup impressionné lorsqu’il est venu dîner à la maison. J’avais treize ans. Et en 1936, l’année de mes quinze ans, mon père et ma mère – une sainte femme, mais très aficionada ! – m’ont amené aux arènes du Bouscat. Je me souviens de l’affiche : Lalanda, Ortega et Barrera. C’était ce qui se faisait de mieux à l’époque. Le spectacle m’a paru comme une suite des Trois Mousquetaires ; le comble de l’aventure et du risque couru par un homme. J’ai trouvé admirable que le type expose ainsi sa poitrine devant des bêtes redoutables (elles le sont encore, quelquefois). Conduit par mes parents, qui étaient manifestement une caution morale, d’emblée j’ai été ébloui par « la fête du courage et des gens de cœur », comme on le chante dans Carmen. La guerre est survenue, interrompant les corridas. Mais je me souviens, comme si j’y étais, de la corrida à Bordeaux, quelques temps après la Libération : un mano a mano entre Aparicio et, je crois, Antoñete. Six coups d’épée ont suffi pour tuer les six taureaux. Magnifique !

 

 Rentrant à Paris, et travaillant au journal Combat, mon récit a tellement amusé le rédacteur en chef, Jean Fabiani, un Corse peu familier avec les toros, qu’il m’a dit de l’écrire pour le journal : « On va se faire engueuler, mais ça ne fait rien. » L’article m’a valu, en effet, trois ou quatre lettres d’insulte. Mais, dans l’ensemble, ce risque pris pour la tauromachie ne m’a pas porté ombrage. Plus tard, au Journal Le Monde, Beuve-Méry, qui n’était pas particulièrement attiré par la corrida, m’a invité à écrire de temps à autre sur ce sujet qu’il estimait « pittoresque ». Il m’a même dissuadé d’utiliser un pseudonyme, comme je le lui proposais. Son successeur, Fauvet, n’allait pas aux arènes, mais aimait l’évocation de cet étrange culte sous ma plume. J’ai également commis quelques chroniques taurines au Nouvel Observateur, un journal plus libre d’allure. Jean Daniel, sans être vraiment aficionado, est allé quelquefois voir des corridas, et pour lui ce n’était pas un problème. 

 

F.Z : Quels sont les toreros de votre jeunesse et de votre maturité qui vous ont le plus marqué ?

J.L. : El Estudiante m’avait beaucoup plu, mais Ordoñez domine tellement cet art que je ne saurais presque parler que de lui. Dans les années 70 j’ai été très impressionné par un torero austère, janséniste, Santiago Martín El Viti.Après la religion Ordoñez, c’est lui que je placerais au plus haut. Avant eux, dans le temps, j’avais aussi aimé Victoriano de la Serna. Récemment, j’ai été assez emballé par le Juli, dont j’ai vu la présentation en France lorsqu’il avait dix-sept ans. Je n’aime pas les toreros batailleurs. J’ai détesté le Cordobés, surtout dans sa période de décadence ; plus il toréait mal, et plus il était acclamé par les foules. J’ai commencé, à ce moment-là, à m’éloigner de l’arène.

F.Z. : Et si vous deviez ne retenir que le souvenir du plus bel instant taurin que vous avez vécu, quel serait-il ? Je me souviens de votre enthousiasme après une prestation magnifique de Paquirri à Dax, sous un orage, en 1977…

 

J.L. : C’est vrai, mais il n’était pas le genre de torero que je préférais ; un peu trop athlète pour mon goût. Je suis plus ému par le torero maigrichon. Je suis très sensible à l’opposition entre la minceur, la fragilité de l’homme, et la puissance vitale du taureau. La corrida est quelque chose qui doit nous faire ressentir un peu d’effroi. C’est pour cela que Luis Miguel Dominguín, dont la beauté séduisait ma femme, ne me captivait pas ; il était tellement magistral qu’il n’apportait pas beaucoup d’émotion tauromachique.

Quant à la corrida de ma vie, c’est peut-être celle des six coups d’épée, dont j’ai parlé tout à l’heure. J’étais avec mon père, qui avait alors près de 80 ans. Il m’a dit : « Après ça je ne pourrai plus aller aux arènes. C’était trop beau, trop parfait ; je m’arrêterai là. » J’aimais beaucoup mon père et cette conclusion m’a impressionné.

 

F.Z. : Mais qu’est-ce que c’est, l’émotion tauromachique, pour vous ?

J.L. : L’émotion est d’abord esthétique, comme celle qu’on éprouve devant une belle statue. Mais elle est à double composante. C’est un peu comme l’émotion qu’on éprouverait pour Praxitèle, si Praxitèle était suspendu à un fil au-dessus du Niagara. On l’admirerait encore plus ! La tauromachie, c’est le double sentiment de la beauté et de l’angoisse. On peut aussi parler de charité chrétienne à l’égard d’un homme qui met sa vie en jeu.

 

F.Z. : Vous qui êtes un aficionado plus que chevronné, comment voyez-vous l’évolution de l’art tauromachique ? Est-ce qu’elle vous inquiète ?

J.L. : Je ne sais que dire. Je lis de temps en temps les articles – excellents ! - de Zocato dans Sud-Ouest, mais j’ai peur que la tauromachie ne soit vouée à une décadence, de caractère socio-politique. La corrida ne va-t-elle pas paraître trop étrangère aux mœurs du XXIe siècle, et de ce fait risquer d’être condamnée au déclin par de trop « vertueux » pouvoirs ? Dans vingt ans sera-t-elle encore là ? J’avais emmené Audiberti, très grand poète, à une corrida. Il avait aimé cela, mais m’avait dit : «  C’est beau, mais la corrida, sociologiquement, bat de l’aile. » Si cela se produit réellement, on pourra le regretter. C’est un art, qui vient d’être reconnu officiellement en France par un comité du ministère de la culture, et, personnellement, je regretterais profondément sa disparition. Je comprends qu’on la conteste, comme on conteste - ou on a contesté - un certain nombre de choses qui sont belles, par exemple la nudité en art. Je regretterai les taureaux, de même que les dames dévêtues.

 

F.Z. : Mais faudrait-il alors que la corrida s’adapte à la modernité, comme certains le réclament aujourd’hui ; qu’on réduise ou élimine les éléments sanglants… ?

J.L. : Il est possible qu’elle tourne comme cela, mais ce sera un appauvrissement. Une certaine cruauté ou violence fait partie de son caractère, de même que pour le rugby que j’aime aussi, passionnément. Nous sommes des êtres partiellement féroces, puisque nous mangeons des bêtes qui ne nous ont rien fait. Et qui a assisté à l’exécution d’un cochon dans la ferme familiale, sait que c’est vraiment répugnant. La vie ne peut pas être faite que de bonté. Elle porte ses pointes, s’il est vrai qu’il faut en limiter les cruautés. Elle doit avoir ses moments d’excès, de même qu’un beau paysage a ses altitudes.

 

F.Z. : Mais, vous le savez, la tauromachie n’est pas « politiquement correcte » en ce moment. Il y a un phénomène de censure dans beaucoup de médias parisiens….

J.L. : Oui, le comble de la haine anti-tauromachique appartient, me semble-t-il, à M. Philippe Val, directeur d’une radio française, qui s’est exprimé avec une violence et une brutalité inadmissibles contre des gens, et même contre un aspect de la civilisation occidentale qui comporte des desservants illustres. De grands poètes, de grands peintres ont aimé réellement la tauromachie. Que moi, qui l’aime, je sois considéré comme un gougnafier par ce monsieur, je le veux bien, mais je ne lui reconnais pas le droit de traiter de la sorte Pablo Picasso, tel grand poète espagnol ou français, Jean Cocteau, Ernest Hemingway, artistes considérables qui ont adoré la tauromachie.

 

F.Z. : Cela est dû en grande partie au fait que dans nos sociétés urbanisées le rapport entre l’homme et l’animal a été radicalement modifié, et que les animalistes, de leur côté, sont devenus pour beaucoup des fondamentalistes.

J.L. : S’ils sont végétariens, je veux bien prêter l’oreille à leurs arguments, mais dès lors qu’ils mangent une gibelotte de lapin je ne leur reconnais pas le droit de se proclamer professeurs de vertu pour la défense de la vie des animaux.

F.Z. : L’inscription de la corrida à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel, réalisée en France et en passe de l’être dans d’autres pays, s’est faite au nom de la protection de la diversité culturelle et des minorités qui adhèrent à ces différentes cultures. Partagez-vous cette préoccupation?

 

J.L. : Je n’exporterais pas la tauromachie à Metz ou Roubaix. Je pense que c’est une part importante du génie méridional. Elle a les accents de Carmen, bien que Bizet fût parisien. Je ne souhaite pas du tout son élargissement. Je pense qu’on doit la respecter dans les lieux où elle pousse comme telle ou telle catégorie d’arbres méditerranéens, ou comme les pins des Landes. Elle appartient à la méridionalité française et au génie espagnol. Le Nord a les combats de coqs, le Midi les combats de taureaux, avec cette différence que ces derniers peuvent donner lieu à des moments d’art indubitables, et qui ont inspiré de grands artistes, contrairement aux combats de coqs.

 

F.Z : Que pensez-vous du stéréotype dont on a usé et abusé, à savoir qu’aimer la corrida est le propre d’un esprit de droite, la réprouver est le propre d’un esprit de gauche ?

J.L. : Certes, il est tentant de penser que la tauromachie s’adresse plutôt à ceux qui ont le goût de l’aristocratie, du geste rare, à ceux qui portaient l’épée autrefois. Mais non : j’ai trop hanté les arènes d’Arles, de Mont-de-Marsan et de Dax pour savoir que s’y mêle un nombre égal de gens du peuple et de grands bourgeois. Au surplus le prix des places n’y est pas plus élevé que pour les grands matchs de football.

 

F.Z. : Puisque vous êtes avant tout un homme d’écriture, je suis conduit à vous demander quels sont les livres sur la tauromachie qui vous ont marqué, et si en général le sujet s’est prêté à de la bonne littérature.

 

J.L. : Sans parler des actuels, Popelin était un admirable connaisseur, et certains de ses textes ont une sonorité classique. Il écrivait sec, et je pense qu’il faut écrire ainsi sur la tauromachie. Il ne faut pas écrire gras, surtout. Flaubert est un écrivain gras, absolument admirable, mais je ne suis pas sûr que les chroniques taurines de ce Normand eussent été très bonnes ! Il faut être avare des adjectifs. Je ne suis pas un bon exemple, car je suis un écrivaillon un peu gras, mais peut-être ai-je écrit quelques bons articles tout de même. Mais enfin, le mieux est d’écrire sur le sujet en retenant les adjectifs et en raccourcissant la phrase. Joseph Peyré a écrit un excellent roman, Sang et lumières, et les livres de Hemingway sont également magnifiques. Je pense aussi à Michel Leiris. C’est un sujet dramatique, tendu, passionnel, exigeant, à condition de ne pas tomber dans le coloris.

Impossible de ne pas reproduire, pour terminer, la petite préface amicale et pour ainsi dire confraternelle que Jean Lacouture avait donnée à l’ouvrage d’André Viard, "Le mythe du taureau" (1996 / Éditions torero‎). Il y évoque à la suite des Leiris, Montherlant, Cocteau, … ce qui rapproche l’art du toreo de celui de l’écriture :

 

De l'arène d'or à l'arène blanche...

A peine achevée la lecture du texte d'André Viard, le préfacier sollicité s'interroge: "Qu'ai-je à ajouter à ce beau texte, qui est à lui-même sa propre préface?"

D'ordinaire, l'homme de l'art de faire - torero, chirurgien, comédien, architecte - demande à un professionnel de l'art du dire d'éclairer ou d'agrémenter de quelques paragraphes bienveillants, et de quelques paraphrases bien lisibles, son précieux témoignage. Ainsi faisaient autrefois, au music-hall, d'aimables filles court vêtues avant que le rideau se lève sur le prestidigitateur génial, ou la môme Piaf.

Dans le cas présent, je me trouve bien embarrassé: André Viard ne se contente pas d'avoir été un torero valeureux, il prouve, passant de l'épée à la plume, qu'il sait estoquer d'une autre façon et qu'il eut fait -ou qu'il fera- un excellent écrivain, quelqu'un pour qui les mots, en un certain ordre assemblés, ont un sens et tendent à une fin.

Parar, templar, mandar: sur la feuille blanche aussi, les maîtres-mots de la Tauromachie font la loi, et cet enchaînement donne ce qu'on appelle le Style, mot qui vient de stylet, lequel est un poignard, une épée courte. Cette épée-ci, André Viard n'a pas fini de la manier, si j'en juge par ce beau texte qui en annonce bien d'autres.

Heureux ceux qui peuvent ainsi passer d'un art à un autre, et d'une arène d'or à une arène blanche.

                                                                                            Jean Lacouture

 

 

Alberto LOPEZ SIMON
Alberto LOPEZ SIMON©D.R
Alberto LOPEZ SIMON
Alberto LOPEZ SIMON©D.R

 

Alberto LOPEZ SIMON : la nouvelle star des Arènes

 

Bayonne a souhaité retrouver sa date prestigieuse du 15 août, en créant un événement qui marque les esprits : une corrida goyesque. Combinaison d'arts multiples, cette corrida unique en son genre, tant par son décor que par sa musique, est l'un des temps forts de la Côte basque en été. Pour ce moment unique, il fallait une affiche à la hauteur d'un tel événement.

 

 

UN CARTEL PRESTIGIEUX POUR CE 15 AOÛT...

 

Alberto LÓPEZ SIMÓN : Il est la très grande révélation de Madrid 2015 et de cette temporada. Quatre "Puertas Grandes", dont 3 consécutives dans les premières arènes au monde ! Du jamais vu depuis le phénomène César Rincon. Alberto est devenu "le" torero que s'arrachent toutes les Férias. Il est d'ailleurs le numéro 1 actuel au classement 2016 : 35 corridas, 59 oreilles et 4 queues obtenus ! Il enchaine ainsi les triomphes à Séville, Valence, Arles, Nîmes, Jerez où il a gracié un toro. Ce week end encore, il a enflammé les arènes de Huelva - 2 oreilles - et du Puerto de Santa María - 3 oreilles ! Sa venue à Bayonne est un vrai évènement.

 

Miguel Ángel PERERA, star parmi les stars, cumule cette saison triomphe sur triomphe : trois oreilles à Burgos, Albacete, Badajoz, deux oreilles à Nîmes et Santander voilà quelques jours encore fin juillet. C'est un torero puissant, racé, un torero authentique. Comment ne pas se souvenir de ses 2 grandes après midis à Madrid, où il fut désigné en 2014 grand triomphateur de la Feria de la San Isidro. Sa venue à Bayonne donne alors une dimension toute particulière à cette corrida de prestige. Dimanche, à Vitoria, il a imposé une fois encore sa tauromachie en coupant avec force 2 oreilles.

 

José GARRIDO, enfin, est ce nouveau talent qui séduit déjà les aficionados les plus exigeants. Deux oreilles à Burgos, Badajoz, Olivenza, trois en juin à Saint-Sever. Une classe évidente et un futur très grand aux yeux de tous.

 

Et les toros de Garcigrande : l'élevage n°1

Pour cette affiche de prestige un grand élevage s'imposait : celui de Garcigrande. C'est l'élevage qui a obtenu le plus grand nombre de succès ces dernières années en France et en Espagne. A Santander, fin juillet encore, six oreilles ont été coupées à ces toros, par notamment un certain Miguel Ángel Perera.

 

Un 7° toro sera, en outre, également proposé. Il sera torée comme du temps de Goya par les recortadores, avec par exemple le saut de la Garrocha.

 

 

PAQUITO MURILLO
Paquito MURILLO©D.R
Saut à la Garrocha
Mika ROMERO et Paquito MURILLO©D.R

 

 

...POUR UNE CORRIDA ÉVÉNEMENTIELLE

 

La Goyesque dans le détail : artistes, défilé, ténor, décor, fleurissement, ...

Bayonne se pare des couleurs de la corrida ce 15 août. Farolillos dans le quartier des Arènes, rivières de fleurs en ville et sur l'avenue Foch.

Le défilé :

Comme pour la première édition, un défilé sera organisé depuis le site de la Poterne et la Place des basques, jusqu'aux Arènes en empruntant l'avenue Foch.
Calèches, alguaciles, arrastre, manolas, ...de la couleur, de l'ambiance.

 Le décor :

8 tours de fleurs seront installées le long de l'Avenue Foch.

12 rivières de fleurs accueilleront le public à l'extérieur des Arènes. 26 jardinières de fleurs seront positionnées en bord de ruedo.

20 nouvelles jardinières seront placées au dessus de chaque escalier.

 Les artistes qui décorent les arènes :

 .  Mikel Daverat

Pour cette nouvelle corrida Goyesque, c'est l'artiste plasticien Mikel Daverat qui a été retenu par le centre d'art Spacejunk, pour ce mesurer aux imposantes dimensions des arènes. Il réalisera à la manière d'un comic strip, une fresque tout autour du ruedo, où Pollo, son personnage fétiche, sera représenté dans différentes saynètes inspirées de la culture taurine mais aussi du graffiti dont il est issu. Une œuvre monumentale et éphémère qui sera captée à l'aide d'une drone et retransmise en janvier 2017 à l'occasion d'une installation au centre d'art Spacejunk. Mikel Daverat est né le 29 Mars 1978 ; il vit et travaille à Bayonne. C'est dans la rue, que le personnage Pollo est né : un homme - animal qui nous raconte sa propre mythologie, dont les formes récurrentes trahissent les années graffiti de l'artiste, mais aussi ses principales influences, musicales, picturales, culinaires...

 

 .  Jon Dubroca

Installé au Pays Basque depuis toujours, osthéopathe de profession, alternant en Bayonne La Bastide-Clairence, Jon exerce depuis longtemps une passion, la peinture. Après plusieurs expositions dans la région, il avait déjà signé des oeuvres remarquables pour la première Goyesque en 2015 avec beaucoup de talent. Si remarquables que plusieurs d'entre elles ont été volées le soir même de la corrida, démontrant si besoin l'intérêt qu'elles avaient suscité...

 

Le ténor, Eduardo Zubikoa.

Il a rempli le Théâtre de Bayonne l'hiver dernier lors d'un récital exceptionnel. Il avait déjà connu un grand succès lors de sa venue à Bayonne le 15 août dernier, dans le cadre de la 1ère corrida goyesque aux arènes Lachepaillet.

 

EDUARDO ZUBIKOA VIELA
Eduardo ZUBIKOA VIELA©D.R

 

 

Eduardo Zubikoa Viela est né à Elizondo, dans le Baztán. Il a concilié des études d'architecte à l'Université de Navarre, avec une formation musicale et vocale sous la direction du professeur Juan Eraso. Il a remporté le cinquième prix de la catégorie générale et le deuxième de la catégorie de voix masculines au Concours international de chant de Pau. Il a participé au septième festival d'Eresbil avec Maite Arruabarrena et au festival Músika-Música Bilbao 2008 au théâtre Euskalduna avec la pièce Auf dem Strom pour ténor, cor et piano de Schubert.

Il a joué le rôle de Normanno, avec lequel il a débuté avec José Bros, dans l'opéra Lucia de Lammermoore, de Lucín dans Le joueur de flûte de Hámelin, de Gayarre dans AMA, de Yahía dans Un Puente para el Camino et de Borsa dans Rigoletto. Il intervient comme ténor soliste dans de nombreuses représentations du Requiem de Mozart, de la Messe en sol majeur de Shubert, de l'Oratorio de Noël de Saint-Saëns, des Sept Paroles de Théodore Dubois et du Stabat Mater de Rossini. Lors de la Semaine Sainte 2016, il a chanté comme soliste dans les Sept Paroles de Dubois à Vienne.

 

GOYA A BAYONNE, GOYA A BONNAT

Le musée Bonnat-Helleu a la chance d'arbitrer un ensemble représentatif de deux tableaux, trois dessins et quatre lithographies de Francisco  José de Goya y Lucientes (Fuendetodos, 1748 ; Bordeaux, 1828), dont le célèbre Portrait de don Francisco de Borja Téllez Girón, dixième duc d'Osuna (1816, huile sur toile).

Mais également un Autoportrait  (vers 1798-1800),  Les taureaux de Bordeaux (1824-1826  4 Estampes), des Dessins au pinceau et à l'encre de chine et sur l'ivoire.

 

L'événement de la saison à Bayonne à ne pas manquer !

 

INFORMATION IMPORTANTE

C'est écrit au fronton de notre plaza, à Bayonne: Toros, Rugby et Fêtes sont le socle de nos élans collectifs.

Le samedi 3 septembre prochain, le calendrier du Top 14, tout récemment officialisé par la LNR, place le match de l'Aviron Bayonnais à Pau en concurrence directe de l'horaire initial de notre corrida de Pedres.

La Ville de Bayonne a donc pris la décision d'avancer l'heure du paseo de la corrida de ce samedi 3 septembre à 16 heures afin de rendre compatible le suivi des deux évènements.

Un dispositif télé permettra en effet aux nombreux aficionados aux toros et au rugby d'assister à la retransmission du match de l'Aviron Bayonnais sur la pelouse de la Section Paloise sans perdre une minute de cette grande tarde de la Feria de l'Atlantique.

Ne pas modifier l'horaire de cette corrida, aurait contenté les aficionados froids à l'actualité du rugby, auxquels l'organisation demande compréhension et indulgence, mais aurait aussi très sérieusement écorné la conviction inébranlable qui nous anime, selon laquelle nos passions populaires ont plus que jamais intérêt à avancer ensemble et unies.

Le programme du 3 septembre 2016 à Lachepaillet :

10 h 30 : Sorteo de la Corrida du jour 12 h 30 : Déjeuner des clubs taurins sous Chapiteau aux Arènes 16 h : Corrida de Toros : Curro Diaz, Manuel Escribano, Ivan Fandiño et les toros du Maestro Pédres.

EXCEPTIONNEL : Le cartel des 3 toreros qui ont gracié chacun un toro en 2016 #unique #rare #événement 18 h 30 : Retransmission du match Aviron bayonnais - Section paloise sous chapiteau aux Arènes.

 

A noter encore :

Vendredi 12 août 19h00 : 2ème Encierro des remparts - Betisoak.

Samedi 13 août 21h00 : Corrida Portugaise avec Joao Ribeiro Telles, Oscar Borjas et les Forcados de Chamusca. 

Samedi 15 août 11h00 : Novillada sans picador avec Jesus Muñoz, Diego San Roman, "El Galo", Antoine Madier - Novillos de Alma Srena

 



29/07/2016
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