1119-Le bistrot de l'Europe 52 posts



Jusqu'ici je ne me suis pas mêlé des élections européennes, j'ai laissé faire tout le monde.Même si les partis de gauche et de droite, sont divisés, entre eux et à l'intérieur je pense que la situation est trop grave aujourd'hui pour se taire.Même si chacun peut exprimer son opinion toutes ne se valent pas.Tout ne se vaut pas.Il faut avoir le courage de le dire.

Je suis  favorable à la création d'une Europe fédérale, respectueuse des Nations qui la composent depuis ma jeunesse.L'année du bac j'ai reçu un prix de la Journée européenne des écoles à Bruges des mains de Robert Schumann.Dans la foulée j'ai été invité un mois aux Pays Bas,puis en Allemagne fédérale à Cologne, à Berlin et même de l'autre côté du mur en Allemagne de l'Est à une époque où très peu d'étudiants voyageaient.

Des déceptions et des désaccords j'en ai eu puisque j'ai voté contre la Constitution européenne au Référendum...Quoiqu'il en soit, l'heure n'est plus à se satisfaire des palinodies actuelles et du marasme dans un monde mondialisé où tous les pays sont en concurrence.On ne peut continuer à rêver à un monde parfait démocratique, républicain,socialiste,juste et parfait sans rien faire d'autre que critiquer et démolir.Où on s'enferme dans l'entre soi et le rêve qui tournera au cauchemar type Corée du Nord ou on se collete avec les réalités du monde capitaliste qu'il faut réguler et limiter, pour qu'il protège les plus faibles.

Pour cela il faut construire une Europe forte et juste avec nos partenaires sans y laisser notre âme.Je ne vois pas d'autre choix que le vote socialiste, social démocrate pour moi, ou le vote centriste et centre droit pour les libéraux et gaullistes.Tous les extrêmismes, les populismes, les ghettos nationalistes  conduisent à la guerre et au malheur.Ce n'est surement pas pour l'abstention pour le FN pour les gauchistes de tout poil qu'auraient voté les pères de l'Europe à commencer par Maurice Faure, Delors ou Mitterrand.Ce ne serait pas le choix de Jaurès, de de Gaulle ou de Léon Blum.Ressaisissons nous.Engageons nous.

Je partage le propos de Jean Claude  Souléry l'éditorialiste de La Dépêche du Midi dont j'ai apprécié aujourd'hui le billet.   Marc Baldy
Photo de Parti Socialiste Haute-Garonne.


Mauvais rêve

La sombre prophétie des sondages nous dit, de jour en jour, que les Français n'iront pas voter pour ces élections européennes qui ne les intéressent pas, et qu'à choisir un bulletin, ce serait, fut-ce d'une courte tête, celui du Front national de préférence à tous les autres. Bref, l'alternative apparaît désespérante : le renoncement ou l'extrémisme, l'indifférence ou le suicide. Un mauvais rêve.

La France – et l'inimaginable perspective d'une Le Pen victorieuse – n'est pas seule en cause. Aux Pays-Bas et en Grèce, des partis proprement fascisants s'apprêtent aussi à pavoiser. En Italie, c'est un illusionniste qui agrège les mécontents de tous poils. En Grande-Bretagne, le discours s'en prend à l'étranger – donc à l'Européen. De partout, profitant du désintérêt des peuples et de la tiédeur de la plupart des partis politiques, montent des slogans ravageurs, des incantations nationalistes, comme si notre vieux continent s'était donné rendez-vous dimanche prochain pour saccager sa fragile unité.

Ces élections pourraient de la sorte expédier au Parlement européen des dizaines de députés qui détestent par avance l'assemblée où ils vont siéger, affirmant haut et fort qu'ils feront tout pour en saper les débats ! Ils ne prennent même pas garde de se cacher : appliquant la vieille ficelle de l'«entrisme», ils veulent pénétrer dans le fruit pour le ronger de l'intérieur. Derrière leurs arguments douteux, leurs doigts pointés vers les élites, vers les «techno-Bruxellois» et leurs «complices» qui seraient les uniques responsables du malheur des peuples, ces gens-là sont avant tout des «serials pervers».

Ce qui les intéresse, ce n'est ni l'Europe – dont ils haïssent le principe de solidarité entre États –, ni leur propre pays – dont ils se servent pour que vibre un trémolo faussement patriotique. Ce qui les intéresse bien davantage, c'est leur score, leurs «petits» 10 ou 20 % qui constitueraient le mauvais visage de l'Europe, ce socle d'électeurs sur lequel ils échafaudent déjà leur avenir. La démocratie serait ainsi prise à son piège, un vrai colis infernal prêt à sauter à la figure.

Il n'est plus temps de répertorier les causes de cette montée générale de l'extrême-droite. Nous savons combien les crises économiques sont dévastatrices, et comment les prophètes de malheur se nourrissent du désarroi populaire.

Désormais, l'espoir d'un éventuel sursaut des Européens serait de réveiller les indifférents, tous ceux qui, par leur abstention, favoriseraient directement la vague nationaliste. Peut-on imaginer pareil sursaut ? Quelle voix suffisamment forte est capable de se faire encore entendre ? Aurait-on perdu le goût des autres ? Faudrait-il se résoudre à deux attitudes suicidaires : se recroqueviller derrière nos frontières ou se planquer au fond du lit ?

Jean-Claude Souléry (édito La Dépêche du Midi)

Photo de Michelle Deruelle.
















19/05/2014
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