1177-Revue de presse d'automne 193posts

Jean-Michel Helvig

C'est sans doute davantage Alexis Tsipras que Syriza qui a gagné les législatives hier en Grèce. Le premier ministre sortant, qui avait remis son titre en jeu, obtient pour sa formation un score quasi identique à celui obtenu il y a neuf mois, en dépit d'une scission de sa frange d'extrême gauche qui l'accusait de "trahison." Les électeurs grecs ne lui ont pas fait grief de ses zigzags depuis janvier, quand il avait été élu en promettant une renégociation du mémorandum de la "Troïka" (UE, BCE, FMI) avant de consentir, malgré un référendum "contre l'austérité" gagné à 60 %, un plan de sauvetage financier auquel certes il disait ne pas croire, mais dont il s'efforcerait d'en rendre les effets moins dramatiques, sans renoncer à peser sur son objectif maintenu : l'allégement de la dette nationale. On lui a manifestement su gré d'avoir expliqué sans détour qu'entre le risque d'un chaos économique si la Grèce devait sortir de l'euro et le programme électoral qui l'avait porté au pouvoir, il choisissait la voie de l'intérêt national.

Du coup les électeurs grecs ont rejeté l'alternance à droite proposée par " Nouvelle Démocratie" dont ils pouvaient craindre que la rigueur serait bien plus sévère sous son gouvernement. Ils n'ont pas non plus remis en selle les socialistes du Pasok, quoiqu'en léger progrès, tant finalement Alexis Tsipras semble bien mieux incarner une voie réformiste crédibilisée par son intégrité personnelle face aux clans et prébendiers de la classe politique grecque qui ont mené le pays à la ruine.

Les électeurs auraient-ils voté par résignation ? C'est ce que sont empressés d'analyser certains dès hier soir, soulignant l'exceptionnel taux d'abstention de 45 %, alors qu'il n'était que de 36 % en janvier. Ce qui est beaucoup dans un pays où le droit de vote est obligatoire, mais pas un raz de marée qui invaliderait politiquement le résultat final de l'élection. Certes des "déçus" de Tsipras se sont sans doute réfugiés dans l'abstention, mais son pourcentage de voix conservé entre janvier et septembre montre surtout que l'option offerte par les dissidents de la gauche radicale à l'enseigne de l'Unité populaire a été rejetée. Encensée par la gauche de la gauche à la française, et non par Podemos, cette formation maximaliste s'est pris une veste électorale. Elle ne sera pas représentée au Parlement.

Débarrassé de ses gauchistes et autres frondeurs, adoubé personnellement par les électeurs, Alexis Tsipras aura bien besoin de cette légitimité politique renforcée pour affronter les épreuves qui s'annoncent avec la mise en application, dès le mois d'octobre et en janvier prochain, des mesures fiscales et sociales contenues dans le plan d'aide européen.

La Nouvelle République des Pyrénées

 

 

Thibaut Souperbie 
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21/09/2015
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