Emmanuel Macron est une provocation. Dès qu'il a été nommé ministre de l'économie voici un an, que n'a-t-on entendu de suspicions et d'anathèmes! Les procès d'intention se sont aussitôt accumulés sur le jeune homme, tombant de toutes parts, et d'abord de ses camarades de la gauche socialiste. Dis-moi d'où tu viens, je te dirais qui tu es ! Passé par l'ENA comme tant d'autres et par l'Inspection des finances comme Michel Rocard, il n'est pas du genre «encarté de la première heure», on ne l'imagine pas doué pour coller des affiches, et pire encore : il n'a jamais été élu, jamais ne s'est frotté au rude terrain d'une circonscription.
Bref, la vie l'aura gratifié d'une bonne étoile et d'un petit minois, et, du coup, les plus stupides remarqueront qu'il n'a pas un «look de gauche» – si tant est qu'il en existe.
Pour en finir, les procureurs frondeurs et les mélenchonistes brevetés ajouteront qu'Emmanuel Macron vient tout droit de la banque Rothschild. Un banquier ! N'en jetez plus ! ça suffisait déjà pour en faire un suppôt de la finance soudain promu par un Président qui s'était jadis taillé un franc succès en déclarant que son ennemi, c'était précisément la finance. La politique est décidément une science compliquée, pétrie de contradictions.
Pourtant, Emmanuel Macron est devenu en moins d'un an le ministre le plus manifestement politique de François Hollande. Il a beau n'être que 12e dans l'ordre protocolaire du gouvernement, il est en effet celui qui incarne concrètement, physiquement, clairement, l'actuelle ligne politique du pouvoir : le social-libéralisme – cette doctrine qui était jusqu'ici un gros mot dans les sections du PS, et le reste peut-être encore. Mais il possède un atout que bien d'autres n'ont pas : le Président est à son écoute.
Macron ne parle pas le «socialisme correct», il ignore les règles du sérail, il fait définitivement partie de ceux qui croient aux lois du marché comme moteur de l'économie, il est convaincu que la croissance passe par la politique de l'offre, par le soutien aux entreprises, et qu'il faut par-dessus tout encourager leur compétitivité. Tiendrait-il un langage de droite – lui s'en défend, il se revendique d'une doctrine pragmatique qu'il verrait bien déteindre sur le socialisme français.
D'ailleurs, il n'a pas d'ennemis qu'à gauche – la droite aussi lui tient rigueur de son intelligence à comprendre l'économie, de sa modernité, de sa courtoisie et de sa faculté d'écoute, si bien que cette droite-là, à l'évidence bornée, s'est bien gardée de voter la fameuse loi Macron qui, en dépoussiérant les habitudes françaises, bousculait aussi sa propre clientèle. Décidément, l'hyper-réformiste Macron est un ministre qui en dérange beaucoup. Et ce n'est sans doute pas fini.
Jean-Claude Souléry
Editorial de La Dépêche du Midi qui aborde un vrai sujet d'actualité.Etre à gauche est-ce être sur les positions socialistes de Jean Poperen, venu du PC, dans les années 70 ou comme Macron est ce être à la recherche du chemin et de la vérité de 2016-2017 ? MB
Mon édito de rentrée dans Sud-ouest: L'OMBRE DU 21 AVRIL
Si François Hollande doit vraiment perdre l’élection présidentielle de 2017, l’histoire retiendra peut-être que sa défaite s’est jouée en ce funeste week-end. Des quatre coins de la gauche, l’ombre de la division n’a fait qu’étendre son empire, tandis que reviennent planer sur le parti socialiste les vieux démons du repli sur soi. Un parfum de 21 avril flotte à nouveau sur la gauche. Souvenons-nous : parmi de multiples raisons, Lionel Jospin avait été battu en 2002 à cause des divisions de son camp, mais aussi des 35 heures, cette conquête sociale inaboutie dont ouvriers ou employés ont moins retenu l’aspect réduction du temps de travail que la stagnation du pouvoir d’achat qui en résultait. Or, que voit-on ressurgir en cette fin d’été ? La division et les 35 heures, plus que jamais considérées par la base socialiste comme un tabou, ou un totem.
La gauche n’est plus seulement plurielle comme au temps de Jospin ; elle est éclatée, dilatée en une infinie galaxie de comètes que n’attire plus l’astre de Solferino. Mélenchon et le PC sont à couteaux tirés ; Chevènement a claqué la porte de son propre parti ; le NPA de Besancenot est au bord de la scission ; le divorce semble consommé chez les écologistes entre partisans de la fuite en avant et tenants du réalisme pro socialiste. Seul et solitaire, le PS tient encore debout, cimenté par le pouvoir et l’espoir d’y rester, mais tiraillé lui aussi par des forces centrifuges. Lorsque l’on entend les jeunes militants du parti présidentiel siffler le Premier ministre, crier « Taubira président » et « Macron démission », on se dit que la tentation du repli identitaire guette ce parti, comme il guette d’ailleurs les travaillistes britanniques.
C’est comme si, faute de trouver les réponses adéquates aux problèmes soulevés par la mondialisation, la crise économique ou le chômage persistant, certains à gauche se réfugiaient dans le cocon de l’idéologie. Plutôt perdre en restant purs que gagner en se remettant en cause, semblent penser certains qui oublient au passage qu’une majorité de Français ne reprochent pas au PS d’être trop à droite, mais de ne pas apporter de solutions. Rouvrir le débat sur la « valeur travail » devrait donc être au cœur de sa réflexion. Mais en le proposant (avec insistance, il est vrai), Emmanuel Macron n’a fait que déclencher l’une de ces polémiques qui montrent surtout un parti accroché à d’anciennes certitudes. Cela aussi est de mauvais augure pour 2017.
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Marie Odile Delcamp aux côtés de Philippe SAUREL
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Ludo FERAUD, Président de "Pradines Omnisports" et membre du comité directeur de l'OSGC, ici au stand de "Pradines Badminton" lors de la rentrée des associations à Pradines le 12 septembre dernier, en grande discussion de l'avenir du sport sur notre territoire avec Willy ETIEVE, lui même Président de "l'Office du Sport du Grand Cahors". Le grand succès de la 15ème édition du "Forum et Fête du sport du Grand Cahors" qui a eu lieu le samedi 5 septembre 2015 au Stade "Lucien Desprat" à Cahors fût, entre autre, un des sujets de leur conversation. Francis SEVRIN (debout à droite sur la photo), Président de l'association "AVEC Pradines" a partagé ce moment d'échange. (Photo de Sylvie Caminade Couderc)
Ça va bouger sur le parc d’activités. Serge Rigal et Geneviève Lagarde, assis côte à côte… Cela faisait longtemps (en fait depuis l’élection à la présidence du Conseil départemental)...
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