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Ces journées où Hollande a « fait face »
Les Echos| Le 12/01 à 06:00


Attentats, traque, assauts : comment Hollande a géré ces 72 heures...


"J'y vais ».

Dès qu'il a appris l'attentat contre « Charlie Hebdo », mercredi matin, de la bouche de l'urgentiste Patrick Pelloux - chroniqueur au sein de l'hebdomadaire -, François Hollande est monté en première ligne. « Très éprouvé par ce choc », confie l'un de ses proches, d'autant qu'il connaissait la direction du magazine, encore reçue en septembre pour évoquer ses difficultés financières. Mais surtout « extrêmement combatif et déterminé », dit un autre. C'est lui qui a décidé de se rendre aussitôt sur place pour dénoncer la « barbarie » de cet « acte terroriste ». Lui qui, dans les jours qui ont suivi, a tout piloté, « en symbiose », insiste l'Elysée, avec Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, et la garde des Sceaux, Christiane Taubira.

 

François Hollande avait, au coeur de cette crise, à coup sûr l'une des plus éprouvantes et intenses depuis qu'il est au pouvoir, deux objectifs majeurs : punir les terroristes et maintenir l'unité nationale. « C'est la République toute entière qui a été agressée », a-t-il résumé à la télévision le mercredi soir, promettant la plus grande sévérité à l'égard des assassins des journalistes et policiers, érigés en « héros », et décrétant une journée de deuil national. Pour la cinquième fois de l'histoire de la Ve République.

 

« La France, elle a fait face », a-t-il tranché deux jours plus tard, après la mort des trois djihadistes, tout en appelant à l'unité, « notre meilleure arme », et à la vigilance, parce que le pays n'en a « pas terminé avec les menaces ». C'est lui qui, au cours d'une longue réunion de crise le vendredi après-midi, a donné pour instruction aux forces de l'ordre d'intervenir « rapidement et concomitamment », selon son entourage, sur les lieux où étaient retranchés les frères Kouachi et Amedy Coulibaly. C'est lui, aussi, qui avait demandé à Bernard Cazeneuve de se rendre porte de Vincennes sitôt connue la prise d'otages dans un supermarché casher.


Les mots et les gestes

Rester en retrait, ne serait-ce qu'un instant, aurait été, il est vrai, une faute politique. Le chef de l'Etat est le garant de l'unité nationale et les Français, qui l'ont élu, n'auraient pas compris qu'il ne s'occupe pas lui-même de la gestion de cette épreuve. « Incarner totalement et sincèrement la force de la République et de ses valeurs, l'unité et la résistance, c'est la seule manière de faire », relève un poids lourd du gouvernement. Et François Hollande a trouvé les mots, fait les bons gestes (sortir de l'Elysée pour la minute de silence, recevoir les chefs des partis politiques, se rendre au chevet des victimes, aller à la rencontre de leurs familles lors de la marche d'hier) et pris les décisions qui s'imposaient. Le chef de l'Etat s'est même efforcé de rattraper la « maladresse » de plusieurs socialistes, qui avaient exclu le FN de la marche républicaine d'hier : « Tous les citoyens peuvent venir […] L'unité nationale, ce n'est pas l'uniformité mais le respect de tout ce qui fait ce que nous sommes ». Peu suspect de complaisance, le député UMP Eric Woerth a admis, sur son compte Twitter, que « le gouvernement a géré avec calme et efficacité cette tragédie ». « Hollande a été président de tous les Français et c'est très bien », a salué Jean-Louis Borloo.

 

Cette affaire « représidentialise » de fait l'image de François Hollande, qui en a bien besoin. Un de ses lieutenants veut même croire que « ce sans-faute va mettre dans le jardin des souvenirs les procès intentés par la droite contre la légitimité, la capacité présidentielle de l'homme et la légèreté du pouvoir ». Cela reste à voir. Au sommet de l'Etat, on sait que « la vie va reprendre » et que les polémiques ne tarderont pas à surgir, notamment sur les moyens de la lutte antiterroriste. Sans compter que les difficultés économiques et sociales de la France demeurent. Le même proche l'avoue : « Le temps de deuil n'aura pas d'éternité… »


Pierre-Alain Furbury, Les Echos

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12/01/2015
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