1126-La revue de presse des vacances 77 posts

Marc Baldy a partagé la photo de Denise Gaubert.( FB)
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Hubert Védrine


Quels enjeux pour la diplomatie française?

A l'occasion de la Conférence des Ambassadeurs, Patrick Cohen reçoit Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères.


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La philosophe Élisabeth Badinter dénonce la peur de la gauche devant l'oppression du religieux.

 Elle a donné une interview appelant à se battre pour la laïcité et balayant les allégations vicieuses des nombreux « idiots utiles » de l'islamisme qui sévissent à gauche. La phrase d'Elisabeth Badinter qui fâche un certain microcosme bobo-gôcho, est tirée d'une interview donnée au Monde des religions en septembre 2011, par la chercheuse passionnée par l'époque des Lumières et ses philosophes : « En dehors de Marine Le Pen et de Manuel Valls, plus personne ne défend la laïcité » Et la voilà taxée de « laïcité lepénisée ». Elle s'est expliqué devant la journaliste belge Béatrice Delvaux dans un article publié dans le journal belge Le Soir. Elle répond à ses accusateurs, soulignant – ce que ses détracteurs omettent – que sa remarque mentionnait dans cette interview Marine Le Pen et Manuel Valls.

 

 

« Ceux qui me traitent de lepéniste sont de mauvaise foi. Il est évident qu'en citant Marine Le Pen, je voulais souligner sa perversité. Par ailleurs, je ne suis pas l'avocate d'une laïcité dure, ni fermée, ni ouverte, ni même positive. Je milite pour le respect de «la» laïcité.


L'obscurantisme est-il de retour, selon vous qui avez consacré votre vie à l'étude des «Lumières»?

Vous appuyez là où ça fait mal. Ce sont d'ailleurs les propos que je vais tenir à l'université ce vendredi. Je pense profondément que nous sommes dans une période de régression et que la philosophie des Lumières est de plus en plus battue en brèche.

Ce que nous avons peut-être eu la faiblesse de considérer comme acquis, est remis en cause tous les jours. Il me paraîtrait impensable qu'on puisse annuler la peine de mort, et en même temps, je me dis qu'il pourrait y avoir une volonté de le faire. Cela vaut aussi pour la politique de la justice, le traitement de la délinquance. Et la laïcité.

 

Pourquoi ce retour en arrière? La faute aux circonstances économiques?

Elles sont de fait la cause essentielle, – quand on a peur, on est en état de régression. La délinquance, qui est réelle, se nourrit de l'absence de travail. Mais la crise économique n'explique pas tout. Pour moi, la diffusion de plus en plus grande dans le monde entier, du multiculturalisme, est un désastre.

 

C'est-à-dire?

Avec le multiculturalisme, on a grignoté peu à peu la raison universelle, qui veut qu'on pense d'abord à ce qui nous unit, avant ce qui nous distingue.

Aujourd'hui, on considère que le droit à la différence est le summum de la liberté. La philosophie anglo-saxonne du «différentialisme» domine: chacun, dans sa communauté, fait ce qu'il veut. Cela revient à signer d'une certaine façon la mort de la philosophie des Lumières, qui a résonné en termes tout à fait opposés. Elle proclame en effet que pour avancer, il faut considérer les essentielles ressemblances entre tous les êtres humains, quelles que soient nos différences.

Ainsi, en votant le mariage pour tous, la France – un pays qui n'est pas à l'avant-garde –, a – enfin – considéré les homosexuels comme identiques à nous, appartenant au même genre humain avec les mêmes droits. On a appliqué la philosophie de la ressemblance. C'est une victoire. Peut-être la dernière.

 

Vous êtes pessimiste?

Oui, parce que cette philosophie multiculturaliste séduit énormément les jeunes, qui trouvent qu'on appartient d'abord à sa communauté, avant d'appartenir à une collectivité plus large. C'est chacun chez soi. J'ai très peur de régressions. Cet enfermement, cette fierté de la différence sont terribles. Au contraire de la philosophie qui met en exergue ce qui nous unit, et qui est, elle, un puissant facteur de paix entre les hommes.

 

Que faut-il pour renverser cette tendance au repli?

Il faut convaincre et tenir à certains principes. C'est au nom de ces principes que j'ai lutté contre la Burqa. Il faut aussi développer la tolérance.

 

Le multiculturalisme pourrait pourtant être considéré comme le rejet du racisme, puisque la différence est valorisée?

Le multiculturalisme, c'est le séparatisme, et pas la solidarité, car chacun s'aligne sur sa communauté et l'universalisme se meurt.

Mon pessimisme se fonde aussi sur le retour en force du religieux. Les religions, puisque c'est elles qui nous séparent, ne sont pas des facteurs de paix dans une certaine partie de la population. Je dirais même que plus que le religieux, c'est le cléricalisme qui est en cause. La loi religieuse veut de plus en plus imposer sur l'espace public. Et je le dis autant pour les salafistes, les musulmans radicaux que pour la montée en puissance de l'orthodoxie chez les Juifs. J'ai ainsi été stupéfaite par cette tentative des Juifs extrémistes de Jérusalem l'année dernière de séparer les sexes dans les bus et d'instaurer une police de la jupe.

 Je pense que les Musulmans, Belges ou Français ont besoin aussi qu'on les aide et qu'on les encourage à un Islam des Lumières, qui a pris en compte l'évolution du temps. Mais il ne faut pas être naïf, il existe des sectes – les salafistes – qui mènent une guerre de tranchées visant à enfoncer nos propres principes. C'est inadmissible. Et là, il faut tenir. L'espèce de soumission à la religion, de l'extrême gauche et d'une grande partie de la gauche, est un désastre. Comme si le religieux devait l'emporter sur tout et que tous devaient se soumettre à ses diktats.

 

A l'ULB (Université Libre de Bruxelles), où vous serez prochainement distinguée, ce débat est très vif. Entre les partisans d'une laïcité très stricte et ceux d'une laïcité ouverte aux expressions religieuses? La journaliste essayiste Caroline Fourest a ainsi été prise à partie?

J'ai vu les images. C'est d'une violence extrême, qui n'a pas sa place à l'université.

 

Qui sont les porteurs de Lumières?

Nos démocraties occidentales sont horrifiées à l'idée d'être accusées d'intolérance. Et comme au moindre mot qui n'est pas conforme à l'acceptation générale, vous êtes taxé d'islamophobe, d'antisémite, de raciste, de lepéniste, la peur d'être stigmatisé ferme la bouche à beaucoup de gens. Ce qui me chagrine le plus, c'est que la gauche, que je respecte, a été saisie par cette terreur. Or il ne faut pas avoir peur, mais avoir le courage de tenir sur ses principes.

 

L'étude du passé vous aide-t-elle à comprendre comment la raison peut se réimposer ?

La leçon à tirer du passé est qu'il y a toujours un moment de révolte. Dans l'histoire de la philosophie des Lumières, il y a un moment où l'oppression exercée par les lois religieuses est trop forte, alors qu'elle est appliquée à des gens qui évoluent intellectuellement et socialement. Et ces gens disent «ça suffit». Cela peut prendre des siècles évidemment. Ce qui me fait peur dans la régression actuelle, c'est le refus de l'enseignement, de la part d'enfants dans certaines écoles publiques. Car c'est à l'école qu'on apprend à exercer sa raison critique, à essayer de mettre un peu à distance ses préjugés et ses croyances.

 

C'est l'école qui s'adapte à ces croyances?

Exactement. On est passé du «cogito» au «credo». Le mot d'ordre dans beaucoup d'écoles est: «Surtout ne choquez pas les croyances et les préjugés de vos élèves.» Si on ne peut plus apprendre l'esprit critique à l'école, où d'autre? C'est impossible.

 

Une autre forme de repli sur soi, nationaliste et régionaliste est très présente en Europe?

C'est un repli identitaire – ma région, mon pays d'abord – et c'est affligeant. Que ce soit d'un côté (ma religion) ou de l'autre (ma région), c'est le triomphe du différentialisme.

 

Le politique a encore la capacité à faire changer les choses?

Bien sûr. Il suffit d'un homme de grand talent et doté de charisme. Pour le moment, on en manque sérieusement. Partout. Nous sommes dans une « honnête médiocrité ». Il y a de grandes personnalités qui émergent, mais pour l'instant, il n'y a pas de parole fédératrice forte autour d'un projet. En France notamment, tous sont un peu tirés du même moule, soumis au politiquement correct: on a du mal à avoir une parole totalement sincère parce qu'on a peur de heurter l'un ou l'autre. Du coup, on a une espèce d'eau tiède un peu partout.

 

On a cru en Obama?

Quelle déception ! Il avait séduit le monde entier, tous voulaient un Obama chez eux. Ah ! s'il avait eu un peu plus de consistance politique. On peut changer le monde avec la parole. La politique n'est pas morte, à condition d'avoir du courage.

 

Le Premier ministre belge Di Rupo essaye depuis trois ans d'éviter une séparation et de faire vivre ensemble deux communautés déchirées. Cela vous inspire-t-il un commentaire?

Je vois cela de très loin, mais j'admire ceux qui ont l'art du consensus. »

 

 

Propos recueillis par BÉATRICE DELVAUX

publié dans le journal belge Le Soir

et Victor Ayoli  www.lantifadas.midiblogs.com

Source: https://docs.google.com/file/d/0Bx89ZJ2-0BtLV3h1N2V1Z1NlaVE/edit?usp=sharing&pli=1



Un monument du théâtre français au Vert! Merci Michel Galabru!

Un monument du théâtre français au Vert! Merci Michel Galabru!

En attendant samedi où il défilera dans nos arènes, un reportage réalisé sur Juan Leal alors qu'il était encore novillero et en quête de gloire.

Nous avons suivi le novillero Juan Leal durant quelques jours, chez lui, dans les environs de Séville. Des images précieuses, un goût de liberté.
youtube.com|Par DeVotchKa

Edito Remue Ménage DDM

Décidément il y a beaucoup de remue-ménage à la gauche du PS en cette rentrée politique qui a démarré sur les chapeaux de roues. Cécile Duflot monte au créneau en tirant à vue sur Hollande, Valls et quelques-uns de ses anciens collègues du gouvernement ; à l'inverse, Jean-Luc Mélenchon se met en retrait du Parti de gauche et modère son langage. La concomitance de ces deux comportements opposés traduit le malaise de la gauche alors que l'on approche de la mi-mandat de François Hollande. En réalité, Duflot et Mélenchon sont à la recherche d'une nouvelle stratégie. Les écologistes sont divisés sur la question de la participation au gouvernement. Sont-ils plus efficaces en dehors ou dedans ? Duflot a répondu en quittant le navire dont la barre a été confiée à Valls, prenant en quelque sorte en otage son parti, ou plutôt les élus et les cadres des Verts qui n'ont pas tous goûté cette échappée en solitaire assimilable à la quête d'un destin présidentiel pour 2017. Quitte à obtenir un score ridicule.

De son côté, Mélenchon dresse le constat lugubre et lucide de l'échec de la stratégie du Front de gauche. Le tonitruant tribun devait faire mordre la poussière à Marine Le Pen ; il n'y est jamais parvenu. Il entendait récupérer les déçus de Hollande ; ceux-ci préfèrent se réfugier dans l'abstention. Le mariage de Mélenchon et du Parti communiste était un contrat de dupes. Le PC, réduit aux acquêts misait sur la stature de «Méluche» pour continuer à exister dans le paysage politique et médiatique ; quant à Mélenchon sans troupes, il espérait en trouver quelques-unes chez les militants et sympathisants communistes. Sur le papier, l'association semblait prometteuse. Dans la réalité, c'était oublier que le discours violent de Mélenchon contre Hollande et le gouvernement ne pouvait être suivi totalement par un PC qui contracte des accords avec le PS dans les collectivités locales et lors des législatives.

Duflot va-t-elle se substituer à Mélenchon pour incarner une alternative de gauche aux socialistes ? Elle préférera tisser des passerelles avec les frondeurs et l'aile gauche du PS plutôt qu'avec le PC. Mais elle ne devra pas oublier qu'historiquement, aucune force politique suffisamment crédible pour diriger le pays n'a réussi à s'implanter dans la durée et en profondeur à la gauche du PS. Le PSU en a fait l'expérience sympathique mais vaine, le PC n'est plus que l'ombre du parti puissant qu'il était à la Libération, quant aux Verts leurs scores dérisoires aux présidentielles montrent qu'ils ont du chemin à parcourir pour susciter la confiance des Français.

la délégation lotoise à La Rochelle août 14
 Laurent Fabre premier secrétaire 4ème en partant de la g au second rang, jean Launay député du lot 6ème Roland Gareyte 2ème en partant de dr premier rang

La majorité des Français fait confiance à Emmanuel Macron dans ses nouvelles fonctions

<  53% des Français pensent qu'Emmanuel Macron sera un bon ministre de l'Économie contre 41% qui pensent qu'il en sera un mauvais. Ce taux de confiance est supérieur à celui qu'obtenait Arnaud Montebourg lors de sa nomination dans le gouvernement Valls en Avril dernier (47% pensaient qu'il serait un bon ministre, 48% qu'il en serait un mauvais).

<  Alors que les sympathisants de la gauche étaient 74% à avoir confiance en Arnaud Montebourg comme ministre de l'Économie lorsqu'il avait été nommé dans le gouvernement Valls I, ils sont cependant 63% à avoir aujourd'hui confiance en Emmanuel Macron (11 points de moins). A l'inverse, alors que les sympathisants de la droite étaient seulement 29% à avoir confiance en Arnaud Montebourg en avril dernier, ils sont aujourd'hui 48% à faire confiance à Emmanuel Macron.

Des projets de réforme du marché du travail populaires…mais plus à droite qu'à gauche

<  Les Français sont près des 3/4 à être favorables aux renforcements des contrôles des demandeurs d'emploi par Pôle Emploi (72%) et à l'assouplissement des 35 heures dans certains secteurs (71%) et près des 2/3 à approuver le fait de permettre à davantage d'entreprises d'ouvrir le dimanche (65%).

 

<  Mais si ces projets sont populaires, c'est avant tout parce qu'ils sont très majoritairement soutenus par les sympathisants de la droite. Ces derniers sont 84% à approuver le renforcement des contrôles envers les demandeurs d'emploi, 84% à approuver l'assouplissement des 35 heures et 76% à approuver l'ouverture de davantage d'entreprises le dimanche.

 

<  Les sympathisants de la gauche sont nettement plus réservés : ils sont 54% à approuver les renforcements des contrôles des demandeurs d'emploi (30 points de moins que les sympathisants de la droite), 52% à approuver le fait de permettre à davantage d'entreprise d'ouvrir le dimanche (24 points de moins que les sympathisants de la droite) et 53% à approuver l'assouplissement des 35 heures dans certaines domaines (31 points de moins que les sympathisants de la droite).

LH2  BVA







03/08/2014
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