1006- Le bistro est triste 20 posts

 

Au delà du restaurateur qu'il fût, Jean Pierre GARDILLOU était une authentique figure de ce Cahors souvent ignoré d'une autre génération.

Nombreux étaient ses amis, ses relations à l'accompagner ce jour à sa dernière demeure. Jean Pierre GARDILLOU trempait dans la restauration depuis sa tendre enfance. Son père André, dans les années 60, tenait le "Restaurant de la Préfecture" anciennement Rue des Petites Boucheries. Situé au cœoeur de la ville dans un quartier où les boucheries rivalisaient entre elles, cette table était devenue le rendez-vous des camelots, forains, commis-voyageurs les jours de foires et marchés, tandis que chaque jour plus de 100 couverts étaient servis.


En 1964, la famille GARDILLOU  fait l'acquisition d'un ancien Moulin sur les rives du Lot, dans le quartier de St Georges, dénommé le TIC-TAC qui renaîtra sous le nom de " LA CHARTREUSE". Dès lors, la saga des GARDILLOU va continuer, perpétuant la tradition culinaire et  va entreprendre la réalisation d'un établissement hôtelier par la création de 34 chambres. En 1974, Jean Pierre GARDILLOU rejoint cette nouvelle enseigne aux côtés de ses parents en créant deux entités " le secteur restauration" et celui de "l'hôtellerie". Le réputation de l'établissement se faisant grandissante dans le chef-lieu , la famille GARDILLOU adhère au Logis de France en 1980. Pour l'époque, pour un hôtel indépendant, la référence lui vaut l'honneur de tous les guides. Ce référencement draine alors une autre clientèle de commerciaux, de groupes ainsi qu'une clientèle de loisirs. En 1987, André GARDILLOU décède et Jean Pierre reprend le flambeau aux cotés de sa maman. Deux ans plus tard, Jean Pierre fera réaliser 17 chambres supplémentaires ce qui donne un élan supplémentaire à l'établissement. En 1992, l'achat d'un terrain jouxtant la salle de restaurant permet l'implantation d'une piscine ludique. Philippe GARDILLOU, son fils, rejoint alors son père et constitue un maillon fort de cette enseigne cadurcienne.


Au sommet d'une réussite familiale et personnelle, Jean Pierre GARDILLOU cédera alors LA CHARTREUSE en 2001 à une autre famille cadurcienne, les PIERON. Un chapitre de l'histoire de Cahors s'est refermé aujourd'hui avec la disparition de celui qui a incarné pour CAHORS, avec bonhommie, chaleur humaine, convivialité l'âme de LA CHARTREUSE : Jean Pierre GARDILLOU s'en est allé à 72 ans, après avoir lutté debout et lucide face à un mal implacable.

Ici autour des tables du bistrot, nous pensons à ses trois enfants, à ses petits-enfants, à toute sa famille. Nous les savons terriblement affecté par cette disparation.

Une pensée toute particulière pour Philippe GARDILLOU, cette autre figure locale qui a beaucoup appris de ses grands-parents et parents. Il porte aujourd'hui sur les épaules le devoir de poursuivre et de perpétuer un nom qui résonnera encore longtemps bien au-delà de ce modeste bistrot où il sait qu'il y compte de nombreux et sincères amis qui partagent sa tristesse.

 

La Mémoire



22/01/2014
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