GASPILLAGES !

La cour des comptes vient de rendre pubic son rapport annuel.Comme à l'accoutumée, elle relève des gaspillages de fonds publics et des dysfonctionnements mais, contrai- rement à une idée reçue,elle connait à présent la suite qui est donnée à ses remarques et ,celles-ci sont, généralement, prises en compte.

Pour ce qui est des collectivités locales,les chambres régionales des comptes ne manquent pas d'établir des observations auxquelles les exécutifs doivent répondre.

Des erreurs d'interprétation ne sont pas rares.Les Maires et les présidents de Communautés de communes,de conseils généraux,de conseils régionaux fournissent des réponses et des explications.Une lettre d'observations définitives  est alors adressée par la Cour à l'exécutif de la collectivité qui doit obligatoirement la communiquer dans sa totalité à l'ensemble des élus de l'assemblée concernée.

Toutes les études montrent que la décentralisation,tout en rapprochant le traitement des dossiers du terrain,n'a pas résolu pour autant le problème des gaspillages ,des  surinvestissements, des projets disproportionnés,inutiles, ou redondants.Une enquête du "Point" daté du 23 février 2006 en fournit quelques exemples .

Celle de"Capital",voilà un an , avait provoqué la colère du président du conseil général du Lot pour avoir donné, parmi bien d'autres exemples mieux choisis,celui facile à défendre, des statuettes qui orneront le futur hôtel du département.Dans le Lot tout est à notre échelle,modeste.

Roland Hureaux,auditeur à la Cour, auteur d'un livre intitulé "Les nouveaux féodaux,le contresens de la décentralisation"(Ed.Gallimard,2004),tirait à vue sur le clientélisme , l'explosion des dépenses consécutives à l'émiettement de la décentralisation.

Sans tomber dans la critique systématique ou partisane,il faut bien reconnaître une part de vérité dans toutes ces critiques qui font mouche dans le public.

Certes l'Etat qui se défausse sur elles, est en partie responsable des difficultés d'élaboration des budgets communaux et départementaux,en cette année 2006 en particulier,parce qu'il rend ces collectivités de plus en plus dépendantes des ressources qu'il leur attribue unilatéralement.Celles-ci sont dans l'impossibilité de jouer sur le clavier fiscal .Cette fiscalité est d'ailleurs injuste, inéquitable ,et inadaptée .Tout cela est vrai.

Il n'en reste pas moins que:

" la surenchère dans la dépense",

l'enchevêtrement des diverses collectivités locales , des syndicats  des établissements publics , l

les financements croisés,les projets imbéciles ou déraisonnables,

la  compétition électoraliste, l'incapacité à faire des choix drastiques dans les projets,l'absence de hiérarchisation des besoins,

la flambée des dépenses de communication,les recrutements  massifs de personnel,

concourent à l'explosion prévisible à court terme des impôts locaux.

L'évaluation des politiques publiques,en particulier celle des "aides aux tiers" est devenue indispensable.

Nous n'avons pas,dans le Lot,évidemment , les gaspillages les plus frappants:Vulcania, le musée de Sarran, la salle Bergamon de Marseille,ou Cap'découverte, mais,à notre échelle, plus modeste,nous trouverions,en cherchant bien, quelques erreurs de ce type......





23/02/2006
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