988-Revue de presse d'août 46 posts

 

 

 

 

Gluges (commune de Martel)

L'ombre de la «Dame en noir» va encore passer sur Gluges aujourd'hui pour le cinquantième anniversaire de la disparition d'Édith Piaf. Un après-midi musical et une exposition ayant pour thème la vie et l'œuvre de la grande chanteuse sont organisés place Édith Piaf à partir de 15 heures.

Vous êtes attendus autour de l'église accrochée à la roche, où Édith venait prier, le soir, lors de ses nombreuses convalescences.

En effet à la fin des années 50, une petite femme frêle habillée de noir arpentait à la tombée de la nuit ou parfois au plus profond de celle-ci les ruelles de Gluges. Elle s'arrêtait chaque fois dans cette église. Et c'est dans cette église qu'Édith y a croisé le curé de l'époque qui se lamentait sur le triste état de l'édifice. La conversation s'engagea. «Je m'appelle Édith Piaf, est-ce que cela vous ferait plaisir que je vous offre de nouveaux vitraux pour remplacer ceux qui sont abîmés… seulement j'y mets une condition. Que personne ne le sache tant que je serai en vie…»

L'abbé Delbos tint sa promesse jusqu'à ce 10 octobre 1963 où la grande Dame s'envola rejoindre l'Eternel. Édith était tombée amoureuse de cette église et offrit deux magnifiques vitraux à la beauté simple et lumineuse, comme elle.

Gluges va donc une fois de plus remercier Édith Piaf pour ses dons mais aussi pour l'ambiance qu'elle a installée à tout jamais sous les falaises de la Dordogne.

 

 

 

 

Dictionnaire Corporate, à la machine à café, 

une ode irritante à la métaphore

 

Ah, le monde de l'entreprise. Ces pompes à gland, ces machines à café et son humour corporate. Dans cet espace où le peigne-cul est roi se développe des codes et pratiques qui lui sont propres.  Mieux, un vocabulaire d'un genre nouveau apparaît. Parfois imagée, souvent détournée, la novlangue corporate est une ode à la métaphore. Si elle cache parfois le vide et la futilité des discussions d'entreprise, la novlangue corporate mérite cependant que l'on s'y attarde. Voici un florilège de ces quelques expressions, qui alimentent la logorrhée quotidienne du cadre moyen à cravate et salaire variable.

 

Être dans le pipe : Métaphore d'origine hawaïenne, traditionnellement utilisée par des beaux gosses aux cheveux longs jouant de la gratte sur une planche de bois, elle décrit dans un contexte corporate une période d'intense activité professionnelle. Expression particulièrement usitée par la hiérarchie, soit pour motiver les bleus-bites « bon les gars, on est dans un pipe énorme » soit pour éviter la vulgarité qu'entrainerait l'usage de son équivalent argotique «  putain, c'est la merde ».

 

Être sous l'eau/avoir la tête sous l'eau : Métaphore aquatique qui exprime un état de précarité temporelle dans lequel se trouve le salarié. Utilisée avec tact auprès de sa hiérarchie ou de ses collègues, elle constitue également une habile manœuvre d'évitement. Aussi, l'employé rusé n'hésitera pas à objecter que son statut amphibie ne lui permet pas de traiter une charge de travail additionnelle : « A non non Roger, je suis com-ple-te-ment sous l'eau, pas possible que je touche au bench ».

 

Ne pas avoir de visibilité : Expression préférée des non-voyants qui révèle l'expectative dans lequel se trouve un collaborateur. « Le manque de visibilité » s'accompagne généralement d'une tension et d'un stress, générateur d'ulcère et d'ambiance moisie dans le bureau.  Dans certains cas, plus rares, l'absence de visibilité est source d'oisiveté : «  ah ben non Richard, je peux pas avancer là, j'ai zéro visibilité sur le dossier Alpha».

 

Être en phase d'atterrissage: Métaphore aéronautique empruntée aux ingénieurs du Concorde, la phase d'atterrissage correspond à la finalisation d'un projet, d'un document ou d'une mission. Traditionnellement calme, l'atterrissage peut néanmoins connaître quelques irritants de dernières minutes, appelés « putain de turbulences » dans le jargon.

 

Irritant : Synonyme dermatologique d'un problème qui se veut à la fois agaçant, imprévu et chronophage.  A noter que si votre collègue est sous le coup d'un irritant, il vaut mieux ne pas lui adresser la parole.

 

 Enjeu : Tout simplement le nom masculin le plus utilisé en entreprise juste devant « pause clope » et «allo, oui». L'enjeu est omniscient, il exprime le tout et le rien, le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas. Ainsi, selon l'usage, l'enjeu est à la fois un problème, une solution, un sujet, une histoire, un plan, un irritant, une joie, un obstacle, une fille de joie, du gasoil,etc etc…

 

L'usine à gaz : Expression judaïque tombée en désuétude après un usage excessif dans l'Europe des années 30, qui connaît un succès grandissant dans les open-space. Comme son nom l'indique, l'usine à gaz désigne un sujet brulant et potentiellement funeste pour l'employé en ayant la charge. Conjugué à toutes les sauces, son usage peut agrémenter avec goût une conversation Nespresso ( « je te le dit Jocelyne, l'Excel sur le reporting, c'est une vraie usine à gaz ») ou faire office de conseil prévenant  à un collègue zélé ( « n'y va pas José, c'est l'usine à Gaz ce dossier »). En clair, comme dirait l'autre (celui des années 30), vous ne pourrez échapper à l'usine à gaz.

 

Concaténer : A ben oui. En entreprise, on ne regroupe pas, on n'empile pas, on concatène les informations. Pourquoi faire simple quand on peut utiliser un terme à plus de 3 syllabes et exposer ainsi au plus grand nombre dans un courriel toute sa maîtrise de la langue française. Attention, en utilisant ce genre de terme pédant, vous risquez de provoquer saignements  de nez et agacement auprès de vos interlocuteurs. Des insultes sont également à prévoir.

 

Performancielle : Ne cherchez pas, ce terme n'existe tout simplement pas. Il s'agit pourtant du néologisme le plus employé par nos collègues ingénieurs. Mais si, la bande de mecs du 5ème, ceux que tu ne vas jamais voir car tu ne bites pas une broque de leur réponse quand tu leur demandes l'heure. La preuve, ils inventent des mots dont le terme performancielle qui n'est autre que le mix, audacieux, entre performance et tendancielle.  Et qu'on ne vienne pas me dire que l'usage intensif du cosinus et de la racine carré ne présente pas de danger !

 

Collaborateur : Expression franco-allemande des années 30 (décidément) qui retrouve une certaine vigueur dans le cercle des ressources humaines. Remplace avantageusement « salarié » ou « employé » dans la novlangue RH.

 

 Tenter/faire une sortie : Métaphore de poilu qui vise à prendre la parole en réunion, le plus souvent pour défendre sa position face aux attaques d'un collègue malveillant. Attention, tenter une sortie ne s'improvise pas, elle n'est pas sans risque et bien des audacieux se sont pris des rafales en retour. A utiliser avec précaution, donc.

 

Chronophage : Se dit d'une activité, projet ou dossier qui entraîne une présence bureautique telle, qu'elle empêche l'employé de s'adonner à son activité crépusculaire préférée, à savoir regarder «L'amour est dans le pré ».

 

Être au milieu du gué : Métaphore provenant du Marais et  qui indique le niveau d'avancement, médian, d'un projet. A noter que l'on peut aisément combiner « un milieu du gué », un « bench » et un « sous l'eau » avec un peu de pratique : le Bench ? On est milieu du guet, mais je te cache pas qu'on a la tête sous l'eau.

 

Être dans la soute : Métaphore terroriste désignant une activité en cours de réalisation et qui, pour une fois, ne semble  pas poser de problèmes : « t'inquiète Robert, le reporting est dans la soute ». Attention cependant, les bombes explosent souvent de la soute.

 

Dans la vraie vie : Expression humaniste désignant les pratiques à l'œuvre en entreprise. Souvent prononcée par la hiérarchie avec un petit air condescendant : « non mais tu comprends, dans la vraie vie, cela ne marche pas comme cela ».

 

Dessinateur Chimulus

 chasse au mauvais payeur

 

Le «Sarkothon» vire à la chasse au mauvais payeur - Dessin de Chimulus

 

Publié dans Urtikan avatar

Chimulus

 

INTERVIEW - Pour Christian Bataille, le député PS du Nord,

 la «stratégie de  concession systématique» de l'exécutif

vis-à-vis des Verts «va désespérer la  gauche et les

 syndicats».

 

Le Figaro:Faut il une nouvelle législation sur les OGM?

Christian BATAILLE.- Oui, probablement. Mais cette nouvelle législation doit être l'occasion de remettre en cause le postulat jamais démontré scientifiquement selon lequel les OGM sont nocifs. Le gouvernement doit demander des rapports et des expertises. Malheureusement, il n'est pas sur cette ligne. Stéphane Le Foll estime que l'avis du Conseil d'État n'est pas fondé sur le plan technique. Le Conseil d'État, ce n'est pas rien tout de même. On ne peut pas balayer ses avis d'un revers de manche. Le ministre de l'Agriculture aurait dû mieux mûrir sa réponse.

En quoi les positions des Verts sur les OGM sont-elles préjudiciables?

Nous avons en France, dans le domaine agronomique, une recherche très pointue et remarquable. En raison des blocages sur les OGM, les recherches sont poursuivies à l'étranger.

Le gouvernement a-t-il voulu donner des gages aux écologistes?

C'est certain. Sur les OGM comme sur les gaz de schiste, ce sont eux qui donnent le «la» et imposent leurs raisonnements obscurantistes. Leur influence est surdimensionnée par rapport à leur poids politique réel. Je regrette que la majorité socialiste soit attelée aux avis péremptoires de M. Placé et d'autres. Ces dernières semaines, le balancier a été envoyé beaucoup trop du côté des Verts. Il faut remettre les écologistes à leur juste place. Il est temps que le cercle de la raison reprenne l'ascendant sur les Torquemada de l'obscurantisme.

Le PS peut-il froisser les Verts à quelques mois des municipales?

Cette stratégie de concession systématique va désespérer la gauche et les milieux syndicaux. L'exécutif et le PS ont choisi de privilégier des gens avec lesquels l'alliance est flottante, au détriment d'un électorat stable et fidèle. Ce sont des choix anti-industriels portés par le parti de l'immobilisme, voire de la régression.

Vous êtes pro-nucléaire, pro-gaz de schiste et pro-OGM. Vous sentez-vous isolé au PS?

Absolument pas. De nombreux parlementaires, élus de zones industrielles, considèrent qu'il faut privilégier l'industrie et qu'on ne peut pas faire repartir l'économie à coup d'emplois d'avenir. Les partisans du social écologisme, que j'appelle les Verts pâles, sont loin d'être majoritaires. À mon avis, le débat entre les progressistes et les obscurantistes ne fait que commencer.

On vous accuse d'être l'homme des lobbies…

À en croire mes détracteurs, ma carte de visite serait très chargée. On dit que je fais partie du lobby électrique, gazier, que je suis proche de Total… Tout cela n'est pas sérieux. Ce ne sont pas des arguments de fond mais un procès habituel chez les écologistes. Je défends juste la croissance de l'industrie.

cotes de boeuf derrière la bergerie basque au fin fond du pays basque

Chaude ambiance à Marseille

Chaude ambiance à Marseille - Dessin du jour de Chimulus

 

 

 

 

 

 



01/08/2013
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