899-Au bistro ce matin 85 posts





Maurice Faure

dessin d'ambiance

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Au bistro ce matin j'ai préféré éviter la terrasse trop humide envahie par les fumeurs.Je me suis réfugié dans la salle bondée avant le vernissage de l'exposition de jean Redoulès chez Bernadette Bégou où se pressaient les « cultureux » et le tout Cahors, de Maurice Faure ami de l'artiste, au maire actuel, en passant par ses prédécesseurs.Les plus chaleureux, en dépit des étiquettes, sont bien Maurice Faure qui porte bien ses 90 ans et Marc Lecuru qui fut Maire UMP…


Un peu plutôt j'avais croisé un médecin écolo qui regrettait que les socialistes « aient choisi Hollande au lieu de Martine Aubry.»On peut le comprendre quand on constate les cadeaux législatifs qu'elle leur avait promis!Il discutait avec un ancien et vénérable collègue du conseil municipal, ambassadeur honoraire, ancien élu d'opposition  qui s'écria  en me voyant: "Vous m'avez fait voter socialiste pour la première fois de ma vie! ! je ne recommencerai plus ! "

 Pour en revenir au bistrot, beaucoup ne parlaient que de sanctionner Nicolas Sarkozy à la présidentielle et, malheureusement, des nombreux suffrages attendus en faveur de Marine le Pen…

La première raison du vote sanction c'est « l'échec économique et financier » du président sortant comme l'exprime Jacques Julliard dans Marianne que l'on a connu moins lucide. »« Un quinquennat à 500 milliards » écrivent Mélanie Delattre et Emmanuel Lévy.Un déficit « essentiellement dû à l'insuffisance des recettes fiscales, aux cadeaux fiscaux et à l'asthénie économique .»Julliard ajoute à cette raison principale la « subversion des institutions républicaines » : police et Justice mises au service de sa politique et de son clan, en dépit du courage d'un grand nombre de magistrats et de policiers vertueux.

 Pourquoi donc tant de suffrages annoncés pour la candidate de l'extrême droite ? Parce que sa candidate est « dédiabolisée ».Parce que, par simplisme, par paresse intellectuelle ou  par aveuglement, beaucoup d'électeurs de gauche qui vivent difficilement le chômage, l'insécurité, le désespoir, ne se rendent pas compte qu'ils plébiscitent les vieilles idées de la droite des années 30. Les idées de Marine et du FN ce sont celles de Pétain, de l'OAS, que Guéant et Sarkozy ont osé sortir de la naphtaline sans aucun profit pour eux.

Les solutions proposées par les partis républicains de droite de gauche ou du centre sont forcément complexes dans un monde qui évolue à toute vitesse, celle d'internet.Celles de Marine Le Pen sont simplistes et radicales : la peine de mort, la sortie de l'€, la chasse aux immigrés, la xénophobie, la stratégie du bouc émissaire.Beaucoup s'y laissent prendre, du peuple de gauche aux classes moyennes déçues qui se sentent marginalisées et privées d'avenir, pour elles et leurs enfants.

Même « les humanistes » qui  en ces temps « post modernes » ont perdu la foi dans le progrès, cette espérance issue du siècle des Lumières.Ce matin encore j'entendais deux « braves hommes » fiers de ces valeurs, colporter ces ragots immondes sur les fraudes aux aides sociales et aux soins dont seraient responsables chômeurs et immigrés.Comme si on pouvait mettre dans la balance quelques millions euros et 500 milliards donnés en cadeau aux plus favorisés ! Hier   nous aurions eu honte de cotoyer des gens tenant de tels propos.Aujourd'hui cela devient chose banale.Il suffit de surfer sur internet pour voir les forums inondés de ces Dupont la Joie. (Les seules personnes désespérées que je comprends, ce sont celles qui,comme les ouvrières de Lejaby, ont perdu emploi et avenir pour permettre à des investisseurs de gagner un petit peu plus...Celles qui constatent que le fric compte plus que leur vie aux yeux des financiers.)

Il est encore temps de se ressaisir pour ne pas tomber de Charybde en Scylla, ou de Sarkozy en Le Pen.Mais il ne reste plus beaucoup de temps.Il est déjà bien tard et l'aube approche avec sa lumière sale …

                                                                       Marc Baldy

Jean Redoulès : "Avec l'art pour terroir" par Jacques Bouzerand             publié dans "Mon oeil sur l'actu"






Jean Redoulès est un artiste rare. Il est de ces sages qui mènent leur vie en dehors des circuits médiatiques et agités des capitales et qui ont ainsi, de saison en saison, la liberté d'approfondir leur travail en allant toujours plus loin dans leur recherche. Toujours plus près dans l'approche d'un bonheur de création.

Cet homme du terroir, ce Quercynois de profonde souche, a été médecin. Un excellent médecin toujours présent dans les mémoires alors qu'il frôle aujourd'hui les quatre-vingt dix ans. Médecin de campagne à Pelacoy, commune de Francoulès, dans les Causses du Lot, médecin de ville à Cahors. Dans cette France des entrailles à la fois rustique et cultivée, riche de traditions et secrète dans son expression. Autant dire que de l'humanité ( et de la réflexion sur l'humain ) Jean Redoulès connait tous les détours. C'est ce chemin patient et cette expérience dense qui ont nourri son art. Il a été aussi à bonne école : son aîné, son ami de territoire, son frère de pinceaux, de crayons, de couleurs et de formes, était lui-même un des plus grands artistes français contemporains, Roger Bissière. Voisins des mêmes terres arides, ils se voyaient souvent et se plaisaient, dans l'atelier de La Boissièrette, près de Cazals dans le Lot, à se poser mutuellement les questions que les artistes se posent sur leur métier depuis que l'homme a eu l'éclair, l'envie, l'idée, comme à deux pas de là, dans la grotte de Pech-Merle, à Cabrerets, de fixer pour l'éternité – ici sur une paroi rupestre - leur paysage mental. Puis d'autres après eux…

À cette passion, Jean Redoulès, à Cahors, à Saint-Michel de Cours, s'est exercé sous de multiples formes. Et chaque fois, sur le papier, sur la toile, dans des sculptures, des constructions… il a tenté de donner à son imagination la traduction exacte. Ces œuvres ont été montrées, ici ou là, à quelque trop peu fréquentes occasions. Ainsi, dans les beaux murs cisterciens de l'Abbaye de Beaulieu-en Rouergue, sauvée voilà des années par Pierre Brache et Geneviève Bonnefoi, on a pu voir ses « portes » sombres, rurales, mystérieuses, ouvrant sur l'inconnu. Au Musée Henri Martin de Cahors, régi avec intelligence par Laurent Guyaut, Jean Redoulès déployait, en 2001, toute sa panoplie dans une belle rétrospective intitulée « Chemins de terre ». Il y avait là de beaux pastels à l'huile inspirés par les incitations sous-jacentes de l'actualité et de la rumeur du monde; des « Incisions », pratiquées à l'Opinel n° 8, sur des feuilles de Canson blanches, colères puissantes et retenues, traces de moments, graphies intimes, jeux de lumières ( blanc sur blanc ) ; et une cinquantaine de statuettes de buis travaillé au couteau, au burin, au ciseau à bois, figurant de petits personnages, lutins, trolls… Dans la salle du Temple, à Caussade, un choix de ses œuvres rappelait sympathiquement leur diversité et leur complémentarité. (Extrait)
MON OEIL SUR L'ACTU

Les arènes Marcel-Dangou n'accueilleront, en 2012, que quatre corridas au lieu de sept l'an dernier.

Les arènes Marcel-Dangou à Bayonne n'accueilleront, en 2012, que quatre corridas au lieu de sept l'an dernier.











21/01/2012
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