884- Au bistro du Sud Ouest 50 posts

29 octobre 2011

dessin d'ambiance comme je les aime tant

heure d'hiver giulia carla.jpg

merci chimulus


Après l'intervention de Sarkozy

L'intervention de Nicolas Sarkozy a clairement illustré ce dont on se doutait de longue date : le chef de l'Etat ne voulait absolument pas affronter François Hollande en mai prochain. Pour le président sortant, entré de fait en campagne jeudi soir, le député de Corrèze est bel et bien le pire des adversaires. On s'en souvient, Nicolas Sarkozy a longtemps fanfaronné en expliquant à ses visiteurs qu'il ne ferait qu'une bouchée de Dominique Strauss-Kahn si celui-ci se présentait. On mesure chaque jour un peu plus, au fil des révélations touchant le mode de vie de l'ancien directeur général du FMI, à quel point Nicolas Sarkozy avait raison. DSK, en effet, n'aurait pas tenu bien longtemps dans la "lessiveuse" de la campagne présidentielle… Au passage, Nicolas Sarkozy n'a pas manqué de s'indigner de certains propos machistes tenus au printemps à l'occasion de l'affaire DSK.

Vint ensuite le "moment" Martine Aubry. A l'Elysée, les conseillers du Président cachaient mal, au fil des débats des primaires, leur espoir de voir désigner la première secrétaire du PS. L'argumentaire était fin prêt et Nicolas Sarkozy l'a dévidé hier soir sans nuance: feu sur la "catastrophe" des 35 heures et "l'archaïsme" des années Jospin, symbole à ses yeux d'une gauche ringarde, à rebours des sociaux-démocrates "modernes" allemands ou espagnols.

Mais tout le problème pour Nicolas Sarkozy, c'est que le candidat socialiste ne s'appelle ni Dominique Strauss-Kahn, ni Martine Aubry (et pas davantage Lionel Jospin…), mais François Hollande. Et que les handicaps du député de Corrèze, soulignés par certains de ses concurrents durant la primaire, pourraient bien devenir des atouts au moment du duel final. François Hollande n'a "rien fait en 30 ans", avait méchamment taclé Ségolène Royal il y a quelques semaines. "Il n'a aucune expérience" ressasse en écho Nicolas Sarkozy. Mais justement, homme sans CV, voire sans passé, et en tous cas sans bilan, François Hollande n'offre guère de prises aux assauts du chef de l'Etat. Il n'était qu'un obscur conseiller à l'Elysée sous le premier septennat Mitterrand, et fit ses classes au service d'un homme, Jacques Delors, que l'UMP aura du mal à transformer en inspirateur d'une lignée de socialistes étatistes et dépensiers. Puis, François Hollande ne fut pas même ministre au sein du gouvernement Jospin, une faille qui devient un avantage dès lors que le chef de l'Etat s'escrime à noircir le (lointain) bilan de la "gauche plurielle". Avec un tel pedigree, François Hollande passe assez aisément entre les balles, voire entre les gouttes, Nicolas Sarkozy n'ayant trouvé pour l'heure qu'un angle d'attaque pour charger son adversaire, sa promesse de créer 60.000 postes d'enseignants, un engagement qui risque en effet de devenir un fardeau pour le candidat PS. Voilà donc pour l'inexpérience.

Quant à l'autre principal reproche fait à François Hollande, celui qui vise son refus de prendre des risques, sa pusillanimité et sa trop grande prudence, il apparait aisément réversible. D'abord parce qu'il renvoie à l'énergie brouillonne d'un Président dont les excès et coups de menton en tout genre ont lassé l'opinion.

Mais surtout parce qu'en lui accolant l'étiquette de "gauche molle", Martine Aubry a rendu une fière chandelle au député de Corrèze, sans le vouloir, c'est un euphémisme... Car quand la gauche de la gauche dénonce une "gauche molle", le centre droit, voire la droite, entend "gauche fréquentable". Les électeurs centristes, ce "marais" dont dépend le sort de chaque joute élyséenne, n'ont aucune envie d'une "gauche dure" pour en finir avec la brutalité d'un sarkozysme qui les a épuisés…

Reste un troisième reproche accolé à Hollande, celui d'être le "candidat du système". Martine Aubry l'avait dégainé juste avant le second tour de la primaire avec le succès que l'on sait, Nicolas Sarkozy l'a ressorti hier avec les même chances de réussite. Pas plus que la première secrétaire du PS, Nicolas Sarkozy n'a la moindre chance de se grimer en candidat "anti-système" rebelle à l'ordre établi. Le chef de l'Etat a d'autant moins de chance d'y parvenir que de la soirée inaugurale du Fouquet's à l'affaire Bettencourt, son règne a plutôt été marqué par une proximité inédite avec les puissances d'argent et ses nombreux amis patrons qui peuplent son carnet d'adresses personnel. Pour sa première intervention de campagne, le Président-candidat a eu bien du mal à cibler directement François Hollande. Pour l'heure, et sans préjuger de son punch futur, il ressemble à un boxeur sonné qui déploie directs et uppercuts dans le vide tandis que son rival gambade sur le ring. Pas simple d'empoigner au collet un adversaire-savonnette.

Renaud Dély - Le Nouvel Observateur

                                                                                  

AAAhhhh !
Par : Dominique Goubelle      
des amis dessinateurs c'est chouette!

Ikéa !


En provenance de Brive j'ai reçu ce dialogue entre Mazarin et Colbert.On croirait entendre Sarko et Fillon.Voici donc quelques idées pour Sarko ce soir:

Colbert: Pour trouver de l'argent, il arrive un moment où tripoter ne suffit plus. J'aimerais que Monsieur le Surintendant m'explique comment on s'y prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu'au cou?
Mazarin: Quand on est un simple mortel, bien sûr, et qu'on est couvert de dettes, on va en prison. Mais l'Etat? L'Etat, lui, c'est différent. On ne peut pas jeter l'Etat en prison. Alors, il continue, il creuse la dette ! Tous les États font ça.

Colbert: Ah oui ? Vous croyez ? Cependant, il nous faut de l'argent. Et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables ?
Mazarin:On en crée d'autres.

Colbert:Nous ne pouvons pas taxer les pauvres puisqu'ils le sont déjà!


Mazarin:Oui, c'est impossible.


Colbert: Alors, les riches ?
Mazarin : Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres.

Colbert: Alors, comment fait-on ?


Mazarin: Colbert, tu raisonnes comme un fromage (comme un pot de chambre sous le derrière d'un malade) ! il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches ?
Des Français qui travaillent, rêvant d'être riches et redoutant être pauvres ! C'est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus ! Ceux là ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser? C'est un réservoir inépuisable.


Il faut juste traverser 4 siècles mais effectivement rien n'a changé dans ce monde ...ce monde.


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Au bistro du Sud-Ouest j'ai trouvé cette petite merveille: l'édito de Patrick Venries ce matin dans son journal girondin."Soif de victoire" c'est bien résumé.J'ai dégusté "le style chiraco-mitterrandien" qui exige d'abord d'aimer le pays profond avant que de vouloir l'incarner...MB

chimulus bistro copie.jpg

Merci Chimulus!


Monsieur Tous-ensemble a fini par disposer largement de Madame Moi-je au second tour de la première primaire ouverte du Parti socialiste. Martine Aubry, qui cumulait la contradiction politique originelle d'être l'alliée de DSK et le handicap de n'avoir jamais pu installer son leadership dans l'opinion, n'a pas été récompensée non plus par l'agressivité développée entre les deux tours. Toujours challenger, elle n'a jamais attiré l'attention d'un rival qui regarde au-delà de la gauche depuis plusieurs mois. Mais, n'ayant pas commis l'irréparable contre François Hollande, elle a repris hier soir, comme soulagée, les rênes du Parti socialiste.

À l'inverse, la stratégie de François Hollande a été validée. Il n'était ni le plus attendu ni le plus entouré, sûrement le plus moqué sur la ligne de départ. Mais il apparaissait le plus déterminé depuis le plus longtemps, adoptant un style souvent gagnant sous la Ve République, le style chiraco-mitterrandien, qui exige d'aimer le pays profond avant de vouloir prétendre incarner la France. Le voici bien mieux placé que Lionel Jospin en 2002, qui était finalement moins challenger de Jacques Chirac que sortant de Matignon. Le voici également en meilleure posture que Ségolène Royal en 2007, battue autant par ses erreurs que par la sourde opposition de l'appareil socialiste.

François Hollande a rassemblé son camp très tôt. Il peut compter sur la soif de victoire des socialistes pour faire taire les divisions. Cela lui permet de parler déjà au nom de la gauche et de prendre un temps d'avance sur le président de la République, bouillant d'en découdre, et dont la première erreur est peut-être de vouloir, dès ce soir, sonner la charge médiatique contre ces socialistes qui lui sortent maintenant par les yeux.

Malgré tous ces éléments favorables, malgré le personnage du candidat normal, adepte du possible, qu'il a façonné pour incarner l'antisarkozysme, François Hollande devra se méfier des failles apparues durant la primaire et raillées par Martine Aubry. Elles pourraient vite s'élargir sous les coups de boutoir de la réalité sociale et du champion de la politique qu'est Nicolas Sarkozy. Malgré la franche victoire d'hier, la solidité du candidat des socialistes n'est pas encore attestée.


Patrick VENRIES  édito du SUD-OUEST  lundi 17 octobre




Célèbres enfants de Cahors.Le cadurcien Jacques Bouzerand qui fut journaliste au Point, à Arte,et membre du cabinet de Michel Roussin (coopération)ici au centre(dossier rouge sous le bras)en voyage officiel en février 1994.Autour de Moro Naba, l'empereur des Mossis, à des kilomêtres de Ouagadougou , le journaliste Paul Guilbert, et Stephane Hessel (Photo archives de Jacques)

C'était trop beau Jacques pour que je laisse passer ça.Sur ma photo dédicacée il n'y a que Tonton,ici il y a toi et Pierre Bérégovoy

                                              

                   L'ami   Eddie Pons de passage dans mon bistro  et sur facebook       



17/10/2011
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