812-Le massacre de l'agriculture 9 posts


dessin de chimulus pour LePost



Au bistro on n'en parle pas souvent.En famille c'est pire.Seulement quand ils font des barrages sur les routes,quand ils versent du lisier devant les préfectures ou quand les petits citadins vont voir les "biquettes", les vaches de concours ou les gentils agneaux au salon de l'Agriculture.Pire:les élus citadins les mieux disposés et leurs électeurs s'irritent chaque année lors du vote des crédits "d'aide à l'agriculture" qui ressemblent à des poèmes de Prévert.
Et pourtant quelle famille, au moins dans nos pays ruraux, n'est pas issue du milieu paysan? Qui parmi les plus anciens ne connait pas les difficultés de nos agriculteurs pour s'assurer un revenu,payer les charges, la banque et finalement au bout d'une vie de travail, ne pas disposer d'une retraite décente? En 2010 chacun se rend compte que l'agriculture que nous avons connue est condamnée.


Patrick Venries  dans son éditorial du Sud-Ouest écrit ceci à ce propos:

"Malgré sa productivité et sa qualité, l'agriculture française ne peut pas lutter dans ce jeu de l'offre et de la demande dont la seule règle est une baisse continue des prix. 150 000 exploitations transformées en fermes agro-industrielles rehaussées de quelques productions certifiées haut de gamme : voilà le prochain visage d'un monde agricole définitivement adapté à la compétition mondiale, entièrement découplée du cycle de la nature et du rythme des saisons.

Le paquebot agricole s'est mis à tanguer lorsque le pacte qui le liait à la nation a été rompu. Il consistait à nourrir le pays, à investir (et s'endetter) pour se moderniser, en échange de revenus garantis. L'ouverture des frontières, la surproduction et l'effondrement des cours ont refermé le cycle de l'agriculture heureuse. Obéissants et obstinés dans l'effort qui leur était demandé, les paysans français n'ont même pas vu venir le tournant du bio, tant l'idéologie productiviste leur fut inculquée. Alors que la demande locale pour une production naturelle ne cesse d'augmenter, ils ont du mal à fournir les marchés...."

L'agriculture française "est humaine et sociale. C'est pour cela qu'elle est en crise, comme le sont d'autres institutions en perte de valeurs au rang desquelles on devrait la situer : l'école, l'hôpital, l'État et les religions..."


Quelle époque vivons nous où tout ce qui a fait notre république part en quenouille? Où tout ce qui servait de support à une civilisation est jeté aux orties? L'école est chamboulée et doute.L'hôpital manque de crédits et de personnels.L'Etat nation se dilue.La mondialisation détruit notre industrie,notre agriculture.Demain la protection sociale et le modèle français qui nous ont placés parmi les premières puissances du monde,l'une des plus démocratiques, ne seront plus que de  lointains et doux souvenirs.Le profit,la spéculation, la libre concurrence, la dérégulation sont notre nouvel horizon d'où l'homme est exclu.Quel progrès pour ceux qui ne rêvaient que de copier les anglo-saxons!

Manquerait plus  "qu'ils" nous ferment les bistros trop consomateurs de co2 !!!

                                                                                              Marc Baldy

L'école de Sarkozy

cancres

merci Jiho





27/02/2010
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