Le gouvernement au secours de la Scientologie?

Ce n'est pas la première fois que l'on constate une proximité entre le gouvernement ou l'un de ses représentants avec la Scientologie.

Aujourd'hui, nous apprenons qu'une modification législative passée en catimini (en mai dernier), sans débat au Parlement, rend inopérant le réquisitoire du parquet qui demande dans une affaire en cours la dissolution des deux principales structures françaises de l'Église de Scientologie…

En effet, la Mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) a affirmé lundi qu'une modification de la loi, intervenue le 12 mai, ne permet plus à un magistrat de dissoudre des sectes pour escroquerie.

La Chancellerie s'est donc engagée lundi à faire rétablir cette disposition dans la loi française, mais sans préciser dans quel délai et sans expliquer cette modification injustifiée de la loi. C'est pourtant une des petites mains du gouvernement qui l'a rédigé…

Cette affaire semble révéler la capacité d'influence de cette organisation religieuse et met également en lumière un véritable danger pour la démocratie créé par l'inflation législative. De plus en plus, nous parlementaires, ne pouvons plus exercer de contrôle des textes qui passent devant nous. La majorité UMP a, ici, voté à l'aveugle.

Le gouvernement, lui, a commis une faute lourde et la création d'une enquête parlementaire sur les conditions dans lesquelles ce texte a été voté me semble justifiée.

Jean-Louis Bianco