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Crise financière: les marchés reprennent espoir, et nous ? par sarkofrance


L'Eurogroup réuni par Nicolas Sarkozy dimanche 12 octobre à Paris a réussi son coup. Flanqué de Gordon Brown, les chefs d'Etats membres de la zone euro sont parvenus à mettre un terme à la cacophonie européenne des 4 dernières semaines (depuis la faillite de Lehman Brothers le 14 septembre).

Sarkozy à la remorque de Brown
Oubliés ses 10 jours de silence, de la faillite de Lehman Brothers au discours de Toulon. Oubliés ses tatonnements gauchisants. Nicolas Sarkozy a réussi à convaincre en se ralliant au plan de l'anglais Gordon Brown, le premier ministre anglais si décrié dans son propre pays. Depuis le 8 octobre, ce dernier milite pour un plan ciblant les prêts inter-bancaires. Les banques ne se font plus confiance entre elles, d'où un assèchement de leurs liquidités, la quasi-faillite de certaines d'entre elles et la diminution des crédits accordés aux entreprises et aux particuliers. Le 8 octobre, le président français était encore hésitant voire intempestif. Un soir, il annonce sans crier gare que l'Etat va financer directement la construction de 30 000 logements; le lendemain, il affecte 22 milliards d'euros collectés par les LIvrets A (dédiés au financement du logement social) aux crédits aux PME. En pendant ce temps, les bourses s'affolent. Dimanche 12 octobre, Gordon Brown a gagné.

Le plan européen
Les 15 Etats se sont mis d'accord sur 5 points.
1. Les banques pourront bénéficier d'une "recapitalisation suffisante" en cas de difficultés.
2. Les Etats pourront offrir leur garantie aux banques qui se prêteront entre elles, uniquement pour des prêts nouveaux d'une durée maximale de 5 ans et réalisés avant le 31 décembre 2009.
3. La BCE pourra accepter des créances bancaires sur les entreprises industrielles comme garantie.
4. Les normes comptables de valorisation d'actifs seront revus de façon à la soustraire à la référence aux cours de Bourse.
5. Une cellule de crise européenne va être créée.

Voici pour le cadre commun. Lundi soir, les différents plans nationaux ont été détaillé. Ainsi, le Royaume Uni a-t-il décidé de recapitaliser 3 banques anglaises, pour 47 milliards d'euros (37 milliards de livres). L'Allemagne a présenté un plan de 500 milliards d'euros, dont 400 en garantie interbancaire et 100 de recapitalisation. L'Irlande avait annoncé la première un plan de garantie de 500 milliards d'euros. En Espagne et en Autriche, les gouvernements ont présenté des mesures d'urgence similaires. En France, le plan couvre 320 milliards d'euros en garantie et 40 milliards d'euros de recapitalisations. Primo, l'Etat créé deux organismes, l'un pour prêter aux banques françaises, l'autre pour prendre des participations directes dans ces institutions le cas échéant. Les prêts aux banques seraient payants, sous conditions de caution par des crédits sous-jacents jugés "sains" (immobilier, entreprises, etc). Au total, ce sont quelques 1 300 milliards d'euros que les divers Etats de l'Union s'apprêtent à apporter à la sauvegarde du système financier. Le coût budgétaire de cette immense opération n'est évidemment pas du même ordre, la plupart de ces sommes n'étant que des prêts (donc remboursables) ou garanties.

En France, rien de change

La crise financière aura des conséquences sur l'économie réelle. Les banques devraient réouvrir les vannes du crédit aux entreprises et aux particuliers, mais dans une moindre mesure. L'investissement devrait fléchir, les "dépenses de confort" également. Déjà, certains se font l'écho d'une accélération des faillites depuis quelques semaines. L'échec des réformes du gouvernement Sarkozy depuis un an n'aide pas. Mais rien n'indique que Nicolas Sarkozy envisage de changer de politique. Bien au contraire.
Primo, aucune mesure d'accompagnement social de la récession à venir n'a été annoncé. Le durcissement de la politique sociale amorcée depuis 18 mois se poursuit, à l'exception de la mise en oeuvre d'un Revenu de Solidarité Active dont le financement acquis au forceps paraît bien ridicule face aux sommes monstrueuses dégagées en quelques heures pour sauver les banques. Ainsi, Luc Chatel et Xavier Bertrand ont confirmé le week-end dernier vouloir faire voter la généralisation du travail le dimanche d'ici la fin de l'année. 3,5 millions de salariés sont déjà concernés en France. Le gouvernement laisse croire que la consommation sera plus grande si les horaires de la distribution s'assouplissent. En période de baisse du pouvoir d'achat, l'argument est un peu simple.
Second exemple, le vote prochain de la loi Boutin. La ministre du Logement présente au Parlement son texte de loi allégeant les conditions d'application de la loi "Solidarité et renouvellement urbains" de décembre 2000. L'article 55 de cette dernière oblige 730 communes à atteindre le niveau minimum de 20% de logements sociaux en 20 ans. Christine Boutin propose d'assimiler au logements sociaux requis les ventes d'appartements aux familles modestes.
Les sénateurs ont déjà adopté quelques 120 amendements. L'examen de cette loi est troublé par la récente annonce de Sarkozy de faire construire et acheter par l'Etat 30 000 logements qui ne trouvaient plus d'investisseurs. Or le projet de budget 2009 baisse de 6% pour la Ville et le Logement.

Lundi, les marchés ont repris espoir. Les rebonds furent "spectaculaires" à Wall Street et aussi en Europe : "Requinqué par les interventions des gouvernements, le Dow Jones, qui avait chuté de 18% la semaine dernière, a progressé de plus de 900 points en une seule séance, à + 11%. Du jamais vu."

Et nous ?

http://sarkofrance.blogspot.com/2008/10/.html




G7 Par Pascal Riché | Rue89 | 11/10/2008 | 08H46

La réunion des ministres des finances et des gouverneurs des banques centrales du G7 a adopté vendredi soir un plan d'action « urgent et exceptionnel », en cinq points, pour sauver les banques menacées de s'effondrer. Au programme : des nationalisations partielles.

Réuni à Washington, au terme d'une des pires semaines de l'histoire des marchés boursiers (-22% à Paris, -18% à Wall Street), le groupe a repris à son compte l'idée britannique de faire entrer les Etats au capital des banques, afin de restaurer la confiance et dégripper le marché interbancaire (les banques refusent de se prêter de l'argent mutuellement, un blocage qui se répercute sur les entreprises ou particuliers emprunteurs).

Quel est le plan du G7?

Il tient en cinq points:

  • S'engager à sauver les banques clé de la faillite (notez le « key" dans "key banks » : de quoi donner à réfléchir aux épargnants qui ont des fonds dans des petites banques). C'est ce que plusieurs pays européens ont commencé à faire.

  • Agir pour dégeler le crédit et les marchés monétaires, les banques centrales fournissant de larges montants de liquidités. Les banques centrales européenne et américaine le font déjà, mais cela ne suffit pas.

  • Soutenir la nationalisation partielle des banques et d'autres institutions, par l'achat d'actions par le contribuable. C'est ce que les Britanniques ont fait avec leurs banques, et ils ont visiblement convaincu les Etats-Unis de suivre la même voie. La nationalisation redonne confiance (l'intérêt général se met aux commandes) et elle permet au contribuable d'espérer que l'argent qu'il verse de toute façon au système bancaire pour lui sauver la peau ne sera pas perdu pour lui : en cas de redressement du système, il peut espérer récupérer ces fonds.

  • Des schémas de protection des dépôts plus solides pour rassurer les épargnants que leur épargne est en sécurité. Ce point renvoie aux systèmes de garantie de dépôts (qui couvrent jusqu'à 70 000 euros en France).

  • Obliger les banques à révéler la situation réelle de leurs pertes. C'est un point crucial: tant que l'ensemble du système restera fragile, la moindre découverte de « cadavre dans le placard » risque de refaire partir la machine infernale.

Y a-t-il du nouveau?

La vraie nouveauté, c'est que les Etats-Unis sont entrés explicitement dans la logique des nationalisations partielles. Jusque là, les autorités américaines avaient accepté de nationaliser l'assureur AIG, mais parce qu'elles n'avaient plus le choix : AIG était « too big to fail », « trop gros pour chuter ». Elles avaient en revanche laissé choir la banque d'affaire Lehman Brothers, une faillite qui devait servir d'exemple pour les autres banques, mais qui a nourri la tempête financière.

Le secrétaire au Trésor de George Bush, Henry Paulson, a donc déclaré que les Etats-Unis utiliseraient une partie de leur fond de 700 milliards de dollars -initialement destiné à racheter les fameuses « créances toxiques » qui empoisonnent le système bancaire- pour acheter des participations dans les banques.

Pour le reste, le communiqué est une déclaration d'intention : les pays occidentaux comptent agir de façon voisine, en puisant dans une boite à outil commune. Une réunion de l'Eurogroupe est prévue dimanche à Paris, qui pourrait évoquer la mise en place d'un plan de sauvetage européen des banques comparable au plan Paulson.

Et si cela ne marche pas?

Si les dominos continuent de chuter l'un après l'autre, tirant le reste de l'économie vers le fond (et les bourses vers les abysses), il n'y aura plus qu'un seul moyen d'agir: nationaliser l'essentiel du système bancaire occidental. Mais ça, le G7 ne l'a pas dit.

MONTEBOURG

Le député de Saône-et-Loire et soutien de Martine Aubry pour le congrès socialiste de Reims était l'invité du Talk Orange-Le Figaro mardi.



Première question à Arnaud Montebourg : que va faire le PS mercredi lors du débat sur la crise à l'Assemblée ? Il aura «une attitude constructive, un rappel des responsabilités» de chacun et notamment de l'UMP qui gouverne depuis six ans», répond le député de Saône-et-Loire. «La façon dont nous sommes contaminés, notre système bancaire qui a été contaminé par les subprimes, cela montre que ne sommes pas suffisamment bien équipés», estime-t-il. Car «vous savez, on met des radars sur les routes, mais il n'y a pas de radars sur les autoroutes de la finance».



Le Capitole sauve le capital

Dessin du jour : Le Capitole sauve le capital ...
dessin de Chappatte yahoo! cartoons



Après les premières difficultés financières aux USA et en Europe,les conditions paraissent réunies pour que le monde connaisse une crise  de grande ampleur.

Quelques états dont le nôtre après les Etats Unis et la Belgique ont volé au secours de grandes banques en difficulté.L'Etat intervient dans un monde où jusque là régnait exclusivement le marché. Or,on ne peut réinventer l'Etat en quelques semaines alors que nous l'avons  dépouillé avec plusieurs lois de décentralisation, massacré par de multiples privatisations socialistes ou libérales qui devaient constituer la panacée,massacré durant près de trente ans.


A chaque fois que l'État se désengage, dans les transports, dans l'énergie, dans les communications, dans la santé, dans l'éducation, dans la culture, chacun a pu constater une baisse de la qualité des services rendus assortie d'une augmentation des prix pour les consommateurs. Voyez les transports ferroviaires en Grande-Bretagne,l'électricité en Californie,l'augmentation des tarifs de péage,du gaz,de l'électricité,du téléphone en France. Dans certains secteurs, la concurrence n'a de sens que si l'État y reste présent. L'exigence d'actionnaires de plus en plus gourmands est difficilement conciliable avec une baisse  des prix pour les consommateurs.


Aujourd'hui l'Etat est appelé à corriger et réparer les bêtises d'institutions bancaires prises de folie,qui se livraient sans aucun frein et aucune régulation à de pures spéculations boursières.Les banques de dépots investissaient dans des valeurs pourries,l'assurance ,prenaient des risques inconsidérés,et limitant leurs interventions dans l'économie réelle.Les parachutes dorés des dirigeants heurtent les clients confrontés eux aux duretés de la vie quotidienne et à l'angoisse du chomage.En fait on a privatisé les profits et collectivisé les pertes!


Nos concitoyens craignent une catastrophe et s'interrogent.La France peut elle faire face? surtout si l'Europe ne la suit pas sur le chemin que nous ont montré les Etats Unis.A quoi sert l'Europe si aucune stratégie commune ne se dessine?Et d'ailleurs la stratégie de Sarkozy est-elle la bonne?Quand on constate l'écart entre ses promesses de campagne("j'irai chercher la croissance avec les dents","je serai le président du pouvoir d'achat") et les résultats de 2008,on est en droit de s'inquiéter.


La rumeur d'un gouvernement de crise flotte dans l'air.Pour faire face à la crise financière,au chomage qui monte,à la dette,à la récession (pardon "à la croissance ralentie").Celui-ci ne devrait pas passer...l'hiver.Les noms de Villepin,Rocard,Juppé sont évoqués,Ils ne seraient pas chauds du tout.L'actuel titulaire des affaires européennes,M.Jouyet,socialiste rallié,désabusé,serait sur le départ.Notre omniprésident aurait renoncé à un discours devant 1500 jeunes européens par crainte des sifflets.

Et à gauche,au parti socialiste,en dehors des motions pour le congrès de Reims,quelle est la stratégie proposée pour sortir de ce tsunami financier?

                                                                          Marc Baldy


Audio/Vidéo








04/10/2008
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