648-Quand l'Europe sera au service des peuples,Réactions 12 posts

Rue89.Paul Quilès:Deux faits qui montrent que lEurope n'a pas besoin de nouvelles institurions pour être efficace.

D'abord de la négociation entre l'Union européenne et la Russie à propos de la crise de la Géorgie.
On nous a dit en 2005 (lors du référendum sur le TCE) et répété (lors de l'adoption du traité de Lisbonne) que, sans institutions nouvelles, l'action internationale de l'Europe était bloquée, que celle-ci serait incapable de faire entendre sa voix… bref que ce serait la fin de toute ambition européenne. Pour ceux qui, comme moi, disposent de bonnes archives, il est aisé de retrouver ces sombres prophéties.
Et voilà que le président de l'UE, le président de la Commission européenne, le Haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune se retrouvent tous les trois à Moscou pour négocier au nom de l'Union européenne avec le Président russe. Et voilà qu'ils obtiennent des résultats. Et voilà que les mêmes qui prédisaient hier l'incapacité de l'Europe à agir sur la scène internationale qui s'enthousiasment devant cette preuve de l'efficacité diplomatique de l'Europe ! Comme on dit, cherchez l'erreur.

Paul Quilès: Pas besoin de nouvelles institutions pour que l'Europe agisse
Deuxième évènement, qui touche à l'action de l'Europe en matière de recherche. Dans un domaine vital pour l'avenir et pour la connaissance humaine, c'est une initiative de l'Europe qui vient de permettre une avancée majeure. Le succès de la mise en service par le CERN de l'immense accélérateur de particules est la preuve que l'Europe a les moyens, les crédits et les énergies du monde entier... là où les Américains avaient échoué.

Ces deux exemples sont peut-être des exceptions, mais ils montrent de façon éclatante que le poids de l'Europe est fonction avant tout de la volonté politique de ses membres et du dépassement des égoïsmes nationaux.

Y arrivera-t-on à 27, pour faire de l'Europe un espace de prospérité, de progrès social et une puissance qui compte sur la scène internationale? Ce sera certainement difficile et il faudra probablement procéder par le regroupement d'un premier groupe de pays volontaires (comme cela s'est fait pour la création de l'euro ou pour la libre circulation en Europe, avec la convention de Shengen). On pourra alors aborder sérieusement tous ces sujets majeurs que sont :
• une politique industrielle offensive soutenue par une politique monétaire favorable
• une défense européenne autonome par rapport à l'OTAN
• l'arrêt des politiques de dérégulation, en particulier dans les services publics
• un plan d'investissement et de croissance européen basé sur l'emprunt
• une politique énergétique capable d'assurer la sécurité, la diversité et l'indépendance énergétique de l'Union.
• une fiscalité redistributive clairement assumée.
C'est ainsi, à mon sens, que l'on réconciliera les peuples européens avec ce que devrait être l'ambition européenne.



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Dilem

Dilem




L'Irlande a dit NON! champagne!!!! dessin de chimulus pour 20Minutes

L'Irlande a dit non!comme quoi il suffit de demander au peuple avant de lui marcher dessus!

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People_Before_Profit

Ainsi donc l'Irlande a rejeté le traité de Lisbonne en votant Non au référendum par 53,4% des suffrages exprimés.Et pourtant l'Irlande est un pays qui a fortement profité de l'Europe,elle pratique un libéralisme dur et le dumping fiscal.Ses parlementaires auraient voté oui et jusqu'ici les sondages étaient favorables.Décidément les peuples ne veulent pas de ce traité, ni de CETTE Europe.J'ai entendu François Bayrou sur France Info.Bayrou et le Modem ce n'est pas ma tasse de thé...et pourtant il a parlé avec justesse.Il disait à peu près ceci.

"Il existe une fracture entre les peuples et cette façon technocratique de construire l'Europe,ce texte ardu,incompréhensible.Changeons de méthode,elle est mauvaise.Mettons les représentants des peuples autour de la table,interrogeons les.Qu'est-ce qui ne va pas? Réduisons cette fracture .Parlons avec des mots simples,clairs,compréhensibles.Ecoutons les."

Personnellement je pense que l'Europe se fera quand le même jour,sur le même texte,tous les européens voteront pour un projet juste,social,intelligent et simple:Vivre ensemble dans un ensemble qui respectera leurs identités,la laïcité, leur patrie et mettra en commun l'essentiel:la sécurité,l'économie,la culture,les affaires extérieures la protection sociale.Quand l'Europe sera au service des peuples et non pas au service du fric.

                                                        Marc Baldy



Le point de vue d'un blog ami:   L'anti fadas


Les Irlandais, comme les Français et les Hollandais il y a deux ans, viennent de rejeter l'Europe ultra libérale que veulent nous imposer la technocratie bruxelloise. Moi, je me frotte les mains, comme beaucoup de Français. Mais je crains que les Celtes se retrouvent tout aussi cocus que nous et les Hollandais…

La démocratie européenne a quelque chose d'étrange. Lorsqu'on demande son avis au peuple, on ne l'écoute que s'il répond "correctement" à la question. Il ne s'agit plus de poser une question aux citoyens mais de leur demander de voter dans un sens précis. En cas contraire, le ciel gronderait si fort qu'il risquerait de s'effondrer... Etrange conception, qui a de beaux jours devant elle, car l'Europe toute entière en a validé le principe.
Vous votez « mal », c'est-à-dire pas comme la technocratie voudrait, allez vous faire foutre !

Car les « hauts responsables « européens s'assoient sur votre décision. Ils s'en tamponnent l'oignon grave. Ces dernières semaines, et à plusieurs reprises, des hauts responsables irlandais se sont réunis à huis clos, pour "débattre de la possibilité d'une application du traité, avec ou sans référendum". Le peuple, c'est bien de le faire voter, ça l'occupe, mais si on pouvait faire sans...

Le diagnostic qui est ressorti de ces réunions n'est pas si mauvais. Un "mécanisme de soudure" serait dans les tuyaux. Les plombiers européens réfléchiraient en effet à rayer l'Irlande de la liste des signataires, aussi simple. Le Traité de Lisbonne pourrait ainsi être appliqué à 26 des 27 états européens. Ben voyons !

Après ? Tout est prévu : d'ici un à deux ans, lorsque la Croatie entrera dans l'UE, un "traité d'adhésion" serait soumis sous forme d'amendement aux états membres, y compris l'Irlande. Et au cœur de cet amendement seraient glissés quelques aménagements qui rassureraient les Irlandais sur les points qui les inquiètent : défense, fiscalité... à l'instar des clauses d'exemption (Opt-out) dont dispose actuellement le Royaume-Uni sur la Charte des droits fondamentaux et les questions sociales. Et sous cette forme, l'Irlande n'aurait pas à demander son avis au peuple. Une ratification par voix parlementaire suffirait, le tour est joué. "Ce mécanisme n'est probablement pas plus compliqué que les allées et venues qui ont été nécessaires pour transformer le Traité constitutionnel en traité de Lisbonne après son rejet par les Français et les Néerlandais" annonce-t-on déjà de source officielle. Il faut dire que pour faire plus compliqué... ça devient difficile !

Et après on s'étonnera de la crise de désamour entre les citoyens européens et les instances dirigeantes de l'Europe…
L'ANTIFADAS



Réactions


COMMUNIQUE DE PRESSE DU MRC HAUTE-GARONNE

 

 

 

Un jour historique pour les peuples d'Europe : le peuple irlandais a dit NON !

 

Le MRC31 salue le peuple de la République d'Irlande.

Les citoyens Irlandais connaissent le prix de la liberté ! Comme le peuple français et le peuple néerlandais, ils ont refusé de la voir confisquée par une constitution qui n'ose pas dire son nom.

 

C'est un camouflet infligé  à Sarkozy ! Le Président de la République avait cru pouvoir, en imposant le Traité de Lisbonne, passer outre la volonté populaire, deux ans après le NON massif exprimé par le peuple français par référendum le 29 mai 2005.

 

 Le Mouvement Républicain et Citoyen avait dit NON au « Traité Constitutionnel Européen ». Il avait exigé un référendum pour le traité de Lisbonne.

 

Le MRC est pour une Europe des peuples.  Le MRC défend contre l'oligarchie de l'Europe libérale actuelle un autre modèle de construction européenne, celui d'une coopération de nations libres et solidaires.

 

L'urgence c'est de faire face à la récession et à l'approfondissement de la crise. Nous n'y ferons face que sur la base d'une réaffirmation claire de la souveraineté populaire et du rôle de l'Etat et d'une Europe des 27 qui ne peut être qu'une confédération de nations. 

 

L'Europe doit veiller à la préservation de ses services publics, de son industrie, de son agriculture, de sa pêche.

 

L'Europe doit se battre non pas pour libéraliser davantage encore le commerce international mais pour imposer à l'OMC la prise en compte de normes sociales et environnementales.

 

Le NON du peuple Irlandais au référendum, ouvre la porte à une remise à plat d'une Europe qui ne se fera qu'au travers du respect des peuples qui la composent.



SUD-OUEST
Franck De Bondt

"En disant non au traité de Lisbonne, la petite mais prospère Irlande a porté un coup fatal à l'Union européenne, du moins telle qu'elle est harnachée depuis la disparition ou la retraite de ses grands artisans (...) Qui oserait affirmer que des consultations organisées dans d'autres Etats membres, anciens ou nouveaux, n'auraient pas donné lieu à la même désapprobation ? Le clash irlandais confirme que l'Europe et ses élites ont un problème avec les citoyens. Pour Nicolas Sarkozy, inspirateur du traité bafoué, c'est un fâcheux contretemps au moment où la France s'apprête à présider l'Union européenne pour six mois. Plus question de fanfaronner, ni de préparer la mise en oeuvre du traité en 2009. C'est une Europe épuisée, démobilisée et peu disposée à nourrir des projets affectant les souverainetés nationales qu'il faudra malgré tout remettre en route. Paris et Berlin, que cette rebuffade devrait rapprocher, ne sont pas au bout de leurs peines."

Très optimiste, Hubert Védrine croit en l'Europe en dépit de cette "déception" irlandaise:

"On a exagéré le rôle des traités, des institutions et de la pseudo Constitution. Ce n'est pas le traité qui est déterminant. Ce qui compte c'est la volonté."
"Il ne faut pas que les gouvernements par leur réactions désordonnées, paniquées ou trop affectives créent une crise là où il y a une simple déception. Je souhaite qu'ils réagissent par une volonté confirmée d'avancer sur des politiques et des projets communs."

Ségolène Royal (PS) "prend acte du vote irlandais qui traduit une inquiétude des peuples et un déficit démocratique dont il faut tirer les leçons". "L'Europe doit pourtant continuer car face aux désordres du monde, nous avons besoin d'une Europe forte qui protège". La France, qui préside l'Union européenne à compter du 1er Juillet, doit prendre "une initiative pour mettre en place un gouvernement économique capable de réguler les excès du capitalisme financier et de lancer de grands projets dans les domaines de l'éducation, de l'environnement et de la recherche". (Communiqué, vendredi 13 juin)



Jean-Luc Mélenchon
, sénateur PS : "Le non des Irlandais envoie le traité de Lisbonne dans la poubelle où le non des Français et des Hollandais a déjà jeté la version originale qu'était le traité constitutionnel". "Les grandes manœuvres vont commencer pour essayer de contourner le vote des Irlandais. Un nouveau combat commence donc pour faire respecter ce Non".
"Le moment est venu pour les dirigeants européens, qui viennent de prendre cette euro-gifle, de faire un examen de conscience" et "faire le constat que la méthode qui consiste à proposer des textes illisibles pour cacher des politiques libérales ne réussit pas". "Leur arrogance et leur méthode de culpabilisation infantilisante des électeurs, finissent par créer un sentiment anti-européen qui n'est pas bon". Le sénateur propose une autre méthode: "donner un mandat constituant au Parlement européen, qui sera élu l'an prochain, de rédiger un nouveau traité d'organisation des pouvoirs" en Europe.

Jean-Pierre Chevènement, président du Mouvement républicain et citoyen (MRC) : "Le vote du peuple irlandais revêt une signification profonde : les peuples refusent de se laisser dissoudre dans une Europe à la fois technocratique et antisociale". Adversaire du traité, il a jugé que "le rejet de la Constitution européenne bis est un service rendu à l'Europe tout entière". "C'est aussi un service rendu à la France, dont le poids relatif était affaibli par le Traité de Lisbonne, en rupture avec la parité fondatrice avec l'Allemagne qui avait jusqu'ici permis le progrès équilibré de la construction européenne". "C'est à partir de la volonté démocratiquement exprimée des nations qu'on doit pouvoir avancer vers une Europe à géométrie variable, fondée sur des coopérations renforcées". "Cela est particulièrement vrai pour le gouvernement économique de la zone euro, mais pourrait l'être aussi dans des domaines comme la politique étrangère et la défense". (Déclaration à l'AFP, vendredi 13 juin)

Julien Dray, porte-parole du Parti socialiste : "La tentative de relance entreprise par Nicolas Sarkozy est aujourd'hui dans un grand péril, et semble avoir atteint ses limites. C'est d'une grande refondation démocratique et sociale dont l'Europe a besoin". Une "refondation qui ne pourra se faire par-dessus les peuples, ni en évitant la confrontation et le débat démocratiques, nécessaires pour convaincre et entraîner les Européens". "Sans charte sociale défendant un modèle de redistribution et de protection des travailleurs, sans transparence institutionnelle, sans projet économique et industriel clair, l'Europe ne pourra aller que de crise en crise, et se déliter jusqu'à un point de non-retour". "La solution ne peut plus consister à trouver quelque rafistolage juridique" et "l'heure est donc à l'audace et à la créativité politiques". (Communiqué, vendredi 13 juin)


Vaclav Klaus, président tchèque : "Le projet de traité de Lisbonne a pris fin aujourd'hui avec la décision des électeurs irlandais et il n'est plus possible de poursuivre sa ratification".
Le 'non' des Irlandais est "une victoire de la liberté et de la raison, sur les projets élitistes artificiels et la bureaucratie euroéenne". "Dans un seul pays (sur les 27 de l'UE), les politiciens ont permis aux citoyens d'exprimer leur opinion. Le résultat est une information claire pour tous". (Communiqué, vendredi 13 juin)

Marielle de Sarnez, vice-présidente de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe : "Un fossé s'est creusé entre les peuples et l'Europe. C'est à cette question qu'il faut répondre. On ne peut plus continuer d'ignorer ce qui est ressenti comme un déficit démocratique".

F15

"les réferendums nationaux sont des instruments inadéquats pour les questions européennes" bien sur il vaut mieux laisser des députaillons décider ce qui est bon pour nous!!!!
Monsieur Conh bendit vous feriez mieux de vous taire...l'europe ne se construira pas sans l'adhésion des peuples.



13/06/2008
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