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Où est passée la mascotte de la Société générale?


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Après la chute de PRODI

par Jean-Jacques Bozonnet (Bellaciao)

Du mousseux a giclé sur le velours rouge des bancs de la droite au Sénat. Dans les rues du centre de Rome, des Klaxons ont retenti en signe de victoire. L'opposition a bruyamment célébré la démission du chef du gouvernement italien, Romano Prodi, jeudi 24 janvier, peu après que les sénateurs lui ont refusé la confiance par 161 voix contre 156. Leader de la fragile coalition de centre-gauche qui avait gagné in extremis les élections législatives en avril 2006, "Il Professore" est tombé, victime de manœuvres politiciennes au sein de sa propre majorité.

Ce sont quelques sénateurs centristes qui ont mis fin à son expérience de gouvernement, après vingt mois d'une cohabitation houleuse entre les 12 partis de l'Unione : deux élus (sur trois) du parti catholique de Clemente Mastella, son ancien ministre de la justice, démissionnaire après avoir été inquiété dans une affaire de corruption, auxquels se sont ajoutés deux libéraux, dont l'ancien premier ministre Lamberto Dini.

Dix ans après avoir été contraint à une première démission, en 1998, lors d'une crise déclenchée, cette fois, par les communistes, Prodi, 68 ans, a fait savoir qu'il ne briguerait plus la présidence du Conseil.

Devant les deux chambres, il avait tenté de convaincre les parlementaires que "l'Italie a besoin d'une continuité d'action". Les députés l'ont entendu, mercredi 23 janvier, en lui accordant une large confiance (326 voix contre 275). Il a ensuite rejeté l'invite du président de la République, Giorgio Napolitano, et de ses amis du Parti démocrate, de démissionner avant d'être désavoué au Sénat. "On ne fuit pas devant le jugement de ceux qui représentent le peuple", a-t-il déclaré avant le vote, refusant ainsi de sortir par une petite porte.

GOUVERNEMENT DE TRANSITION

Dès vendredi 25 janvier, le chef de l'Etat devait engager des consultations auprès de toutes les composantes politiques pour décider s'il convoque des élections anticipées ou s'il demande à une personnalité de former un gouvernement "institutionnel". Napolitano n'est pas favorable à un retour aux urnes avec la loi électorale actuelle qui, estime-t-il, ne permet pas de dégager des majorités suffisantes.

Réformer le mode de scrutin avant l'été serait la mission prioritaire d'un gouvernement de transition. Les favoris sont deux dirigeants du centre-gauche, le président actuel du Sénat, Franco Marini, et le ministre de l'intérieur, ancien chef de gouvernement, Giuliano Amato. Mais les noms de deux techniciens sont aussi évoqués : l'économiste Mario Monti, ancien commissaire européen, et le gouverneur de la Banque d'Italie, Mario Draghi.

Les principaux leaders de droite, Silvio Berlusconi, Gianfranco Fini et Umberto Bossi, réclament des élections immédiates, forts de sondages qui leur donnent dix à douze points d'avance. Leur allié centriste, Pierferdinando Casini (UDC), plaide en revanche pour une modification préalable de la loi électorale. La gauche est également partagée entre les petits partis, favorables au recours aux urnes, et le Parti démocrate de Walter Veltroni, formation récente qui craint une déroute en raison de l'impopularité du gouvernement sortant.

L'échec politique de Prodi, personnage austère souvent brocardé pour son manque de charisme, marque aussi la fin d'un style, fait d'opiniâtreté, de sérénité et de probité. Ironie du calendrier, la région Sicile a réitéré, jeudi, sa confiance à son président, Toto Cuffaro (centre-droit), toujours en place après avoir été condamné, le 18 janvier, à cinq ans de prison pour collusion avec des chefs mafieux.

http://www.lemonde.fr/europe/articl...




25/01/2008
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